1.3.2. Thématique relative aux
représentations sociales et aux pratiques liées aux produits
phytosanitaires.
Dans cette rubrique, nous avons retenu deux ouvrages :
ü La tradition populaire ;
ü Le mémoire d'agronomie.
L'ouvrage intitulé La tradition
populaire~~ a été écrit par
Jean CUISENIER et aborde la thématique de la tradition
en général. Plus spécifiquement, ce document
s'intéresse aux pratiques de l'expression, les coutumes, usages,
savoirs, recueils et codification, tradition populaire et pratiques sociales
ordinaires. Pour Jean CUISENIER en effet, par
«tradition populaire », « l'on vise
manifestement des champs différents de la pratique populaire
ordinaire.
En d'autres termes, l'on vise des usages, des croyances et des
savoirs immémoriaux transmis de générations, sans
changement ou presque, croit-on dans la société contemporaine.
L'on pense aussi à ces usages, ces croyances et ces savoirs entrant
qu'ils seraient le fait du « peuple » ou de classes de la
société, par opposition aux «élites» ou aux
hautes classes de sociétés stratifiées telles que l'Inde
ou la Chine dans l'histoire, ou telles que les sociétés
stratifiées industrielles contemporaines »18
En parlant du caractère pérenne des savoirs
techniques et empiriques, l'auteur affirme qu' « à la
différence des usages, qui mobilisent des savoirs sans requérir
pour autant à des compétences particulières, les
techniques mobilisent des savoirs-faires, lesquels requièrent des
compétences qui ne s'acquièrent que par l'apprentissage. Nul ne
s'improvise laboureur ou vigneron, potier ou forgeron, charbonnier ou
maçon : il faut apprendre les gestes du métier.
»19
Savoir-faire, usages et savoirs sont ainsi connectés
dans l'unité d'un même processus. Certains procèdent de
tradition populaire, d'autre de tradition élitaire, d'autre encore
d'apprentissages professionnels ou d'enseignements scolaires. Pour finir,
l'auteur de l'ouvrage justifie la diffusion de nombreuses techniques que
l'Europe connaît
18 (J) CUISENIER : La tradition
populaire~~, PUF, Collection ~~Que
sais-je~~, Paris, 1995, P. 80
19 Ibid. P.86
aujourd'hui par le même mécanisme. Selon lui,
c'est le cas des techniques de l'agriculture et de la viticulture et non
seulement de techniques spécialisées comme l'apiculture ou
l'agriculture.
En termes de contribution, cet ouvrage nous a
été utile dans le cadre de notre étude. Il nous a permis
de comprendre certaines pratiques générationnelles que nombre de
populations continuent d'observer. La culture à travers certaines
pratiques est la chose qui différencie les peuples au monde et permet de
mieux expliquer certains comportements des individus ou groupes d'individus.
Toutefois, nous sommes resté sur notre faim en parcourant cet
ouvrage.
En effet, le document-ci intitulé « La
tradition populaire » n'a pas abordé l'aspect
tradition dans sa globalité. Il s'est exclusivement consacré au
continent européen mettant de côté le reste du monde
notamment l'Afrique où la tradition orale est encore forte. C'est dans
le but de pallier aux insuffisances de cet ouvrage que nous avons fait recourt
au Mémoire ci-dessous.
Comme susmentionné, le deuxième document de
cette rubrique est un Mémoire intitulé : Etude
agro-économique des comportements des producteurs de la région de
Bossangoa, Préfecture de l'Ouham, République
Centrafricaine20. Dans son Mémoire, l'auteur
CIBIEN ELRIC fait remarquer certaines pratiques propres aux
producteurs de la région de Bossangoa. Parmi ces différentes
pratiques, il évoque entres autres :
ü Le fait que ce ne sont pas tous les planteurs qui se
déclarent aux délégués techniques, rend difficile
le travail de contrôle de ceux-ci;
ü Le non respect des dates de semis;
ü L'ajout d'un sac de graines ou de semences de plus sur
la superficie déclarée. Le surplus de sacs est soit revendu ou
soit donné aux adolescents en voie d'autonomie ;
ü La pratique marquante c'est la consommation des graines
de coton. Selon les mots de l'auteur, en effet « il n'est pas rare
d'observer, dans la période de
20 (E) CIBIEN : Op cit, P.88
soudure (Juillet-Août), la vente sur le marché
d'amandes de coton concassées pour la fabrication des galettes «
KANDAS ».21
Cette pratique est dangereuse car la culture du coton ou le
cotonnier est une plante dont le fruit n'est pas destiné à la
consommation. Car le gossypol contenu dans la graine est dangereuse et toxique.
De même, les produits phytosanitaires avec lesquels on a induit ces
semences du cotonnier sont aussi une source de danger ou de risque pour la
santé des consommateurs de ces amandes.
Pour finir, ce document nous a été utile. Il
nous a aidés à avoir une idée sur l'attitude, les
pratiques des populations auprès de qui notre étude sera
menée. De ce fait, quels sont les effets des pesticides sur
l'environnement et sur les manipulateurs ? C'est l'objet de la prochaine
thématique.
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