2.4. Panorama des outils de gestion de la production
Pour gérer la production, les entreprises disposent
aujourd'hui de toutes sortes d'outils de gestion relevant des
problématiques et d'objectifs différents : il s'agit
des :
- Outils comptables (comptabilité analytique,
contrôle de gestion, etc.) qui tous reposent sur une appréhension
comptable des coûts induits par la fabrication et qui permettent de
chiffrer les différentes formules productives envisageables et de
sélectionner les meilleures. Elles connaissent des améliorations
interrompues pour tenir comte notamment de la généralisation de
la production de gammes de produits, de l'importance croissante du recours
à la sous-traitance ou encore de la croissance des coûts
indirectes dans les entreprises. Au-delà des outils strictement
comptables mais en relation avec eux se sont développé des outils
(et des méthodes) de chiffrage et de sélection des produits
à fabriquer faisant intervenir le consommateur.
- Outil d'optimisation des processus :
Au coeur de la gestion de la production, il y a
nécessité d'optimiser les consommations, de réduire ou
supprimer les stocks etc. La gestion de la production a donc
développé ou mis en application différents outils
permettant ces différentes optimisations et largement utilisé par
les services « méthodes » et
« ordonnancement », ces différents outils
relèvent généralement d'une discipline « la
recherche opérationnelle » dont l'objectif de se
développer des algorithmes de nature à résoudre
différents problèmes d'optimisation. On peut citer parmi les plus
connus et les courants :
- La programmation linéaire qui permet de chercher un
optimum de production en termes des quantités à produire
(générateurs du profit maximum en des coûts minimums)
compte tenu des différentes contraintes techniques et commerciales.
- Le PERT (Program and Evaluation Revew Technic) qui concerne
plus spécifiquement l'ordonnancement des tâches de fabrication de
façon à réduire au minimum les délais de
fabrication et donc les coûts.
- Le graphique de GANTT outil déjà ancien
servant notamment à définir les plannings de travail.
2.5. La segmentation
Le marché se subdivise en sous - groupe ou segments en
fonction des goûts et des besoins des consommateurs. En segmentant le
marché l'entreprise commerciale cible une clientèle pour laquelle
elle imaginera un produit taillé à la mesure des besoins de
consommateurs éventuels ; ce faisant, elle se démarque de
ses concurrents dont l'offre n'est pas ciblée de la même
manière. L'entreprise qui possède ainsi un avantage distinctif
sur ses concurrents consolide sa position sur le marché. En segmentant
un marché l'entreprise culturelle identifie une clientèle
composée de personnes susceptibles d'apprécier les attributs de
son produit.
Le segment de marché est un sous-groupe de
consommateurs qui ont des caractéristiques similaires, expriment des
besoins et des désirs semblables et réagissent à la
même stratégie de marketing.
Les fonctions de la segmentation :
La segmentation de marché est probablement l'un des
outils les plus puissants de l'arsenal du marketing. Elle comporte deux grandes
fonctions :
- L'analyse du marché pour découvrir l'existence
ou non des segments et ;
- L'analyse de positionnement.
En premier lieu l'application du principe de la segmentation
force l'entreprise à effectuer une analyse systématique de
différentes formes de besoins qui composent son marché. C'est
donc dire que la fonction de cette segmentation amène les entreprises
à faire des études de marché poussées afin de
déterminer le degré d'homogénéité de la
demande. A cet égard il est important de préciser qu'une
entreprise ne peut en soi « segmenter » son marché.
Au départ un marché est ou n'est pas composé de segments.
Ce qui accompli par contre, c'est une étude aussi méticuleuse que
possible de la composition du marché. En fonction des résultats
de cette analyse le spécialiste en marketing de l'entreprise pourra
décider de s'attaquer au marché dans son ensemble ou, s'il a
réussi à déceler des segments distincts, il pourra
décider de s'attaquer, de façon spécifique à un ou
à plusieurs segments du marché.
Pour éviter de satisfaire moyennement,
c'est-à-dire plus ou moins la totalité d'un marché
potentiel, et pour mieux lutter contre la concurrence en répondant de
manière plus précise à des souhaits particuliers,
l'entreprise doit découper cet ensemble hétérogène
en sous-ensembles suffisamment homogènes parce que comprenant des
acheteurs potentiels partageant des attentes et des besoins semblables, et
adoptant un comportement d'achat semblable parce qu'ils recherchent des
produits semblables.
Cette opération de découpage du marché en
segments distincts, avec la plus grande homogénéité
possible intrasegments et la plus grande
hétérogénéité possible intersegments,
s'appelle donc « segmentation ».
Les segments sur lesquels on a choisit de porter son action
s'appellent des cibles, et ce ciblage permet alors de leur appliquer un
marketing - mix approprié, en commençant par la
différenciation de l'offre (produits et services associés) aussi
bien pour ce qui concerne la conception du produit que son positionnement. La
segmentation se pratique à partir des critères très
variés quantitatifs et qualitatifs (âge, sexe, type d'habitat,
revenus, catégorie socioprofessionnelle) aussi bien que psychologiques
(conservatisme, autorité, attitude favorable ou défavorable
vis-à-vis du changement, de la nouveauté, etc.).
Cette démarche visant la connaissance de divers
segments de clientèle est très importante pour
l'entreprise ; elle s'appuie sur les enquêtes par questionnaires et
les études de motivation, le plus difficile étant de trouver des
critères vraiment significatifs et opérationnels sur les quels
agir avec succès.
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