Prise charge des personnes vivants avec le VIH/sida en ville de Butembo( Télécharger le fichier original )par Alphonse MAKANO TUNGALI WA MWATI Université officielle de Ruwenzori - Licence en genre et développement 2007 |
I. 4. VIH/SIDA ET GENRE (47(*)).Le genre est différent du sexe, cet ensemble de caractéristiques fixes, déterminées par la biologie, qui définissent la femme et l'homme. Il se distingue aussi de la sexualité, la « construction sociale d'une pulsion biologique » qui définit comment, pourquoi et avec qui l'on a des relations sexuelles bien qu'il y soit étroitement lié. Le genre touche : - la masculinité et la féminité ; - les rôles, le statut, les normes et les valeurs ; - les responsabilités et les attentes ; - la sexualité ; - la division du travail, du pouvoir et des responsabilités ; et - la répartition des ressources et des récompenses. Les rôles de genre dictent la différence entre ces facteurs chez l'homme et la femme. Etant donné que le genre sexuel est un construit social, les différences entre les hommes et les femmes peuvent varier d'une région à l'autre ; mais elles sont presque toujours présentes et ont un impact considérable sur la vulnérabilité au VIH/SIDA. Créées et renforcées par les rôles de genre, les inégalités entre les hommes et les femmes rendent ces dernières particulièrement vulnérables à l'infection par le VIH et à son impact, mais il est important de reconnaître qu'elles influencent aussi la vulnérabilité des hommes. I. 4. 2. LA VULNERABILITE DES FEMMESI. 4. 2. 1. Vulnérabilité Biologique et inégalité biologiques inhérentes au genreLes hommes et femmes ont une anatomie différente, ce qui fait que leur corps répond souvent de manière différente aux mêmes maladies ou infections. Par exemple, pendant des relations sexuelles vaginale, toute chose étant égale par ailleurs une femme peut avoir un degré de risque plus élevé de contracter le VIH. Le taux de transmission du VIH des hommes aux femmes est de 2 à 4 fois plus grand que le taux de transmission des femmes aux hommes parce que : · La mince membrane du vagin et du col du l'utérus, appelé muqueuse vaginale, offre une plus grande surface pour l'entrée du VIH. Chez les hommes, la surface équivalente (l'entrée de l'urètre ou la délicate peau sous prépuce) est plus petite ; · le sperme contient une plus grande concentration du VIH que les sécrétions vaginales ; · le sperme reste dans le vagin, contrairement aux hommes, les femmes ne peuvent éliminer les liquides organiques après la relation sexuelle. Les jeunes femmes ont moins des secrétions vaginales que les femmes âgées. Cela rend la relation sexuelle « plus sèche » et provoque plus facilement une déchirure de la délicate membrane. Le VIH peut ainsi facilement entrer dans le corps par ces petites lésions. Les modifications corporels qui viennent avec l'âge (en particulier chez les femmes après la ménopausée) comme une diminution de la lubrification vaginale et l'amincissement de la paroi interne du vagin, augmente les risques de contracter le VIH puisque la relation sexuelle se produit dans un vagin plus sec, où la muqueuse est plus successible de se déchirer ou se fissurer (48(*)). * 47 Rao Gupta, « Genre, sexualité et VIH/SIDA, Quoi ? Comment ? Pourquoi ? » Exposé au XIIIè congrès international sur le SIDA, Durban (Afrique du Sud), International Centre for Research on Women, Washington (2000), p. 4. * 48 STEPHEN L., Facteurs de risque de l'infection à VIH/SIDA chez la femme, 2005. http://www.inist.fr/IMG/pdf/Facteurs_de_risque.pdf. (Page consulté le 20 avril 2008). |
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