II.2 Identifier des projets conjoints de
développement local pouvant renforcer la cohésion sociale entre
les deux groupes
Le meilleur moyen pour consolider les relations de bonne
cohabitation des deux groupes est, sans doute, leur engagement conjoint dans
les initiatives de développement local, telle la construction des
écoles, des infrastructures hydrauliques et sanitaires, etc. La
politique sous-jacente en matière d'équipement du monde rural ne
devrait plus être envisagée de manière à satisfaire
les deux parties séparément dans leurs territoires respectifs,
mais plutôt de façon intégrée, afin de contribuer
par là l'établissement des liens. Il s'agira donc ici d'une
approche plutôt indirecte de développement de capital social. La
prise d'initiative conjointe met en quelque sorte en pratique les nouvelles
relations acquises.
II.2.1. Contexte du nouveau Programme d'Appui aux
Dynamiques Locales
Le contexte du nouveau Programme d'Appui aux Dynamiques
Locales et à la Structuration du Monde Rural s'apprêterait bien
pour donner une impulsion à cette stratégie, mais aussi toute
autre opération à caractère de développement local.
La mise en place des comités paritaires pour la cogestion des fonds
(définition des critères d'éligibilité,
sélection des dossiers, etc.), composés de manière
équilibrée entre agriculteurs et éleveurs, constituerait
un lieu privilégié de renforcement de capital local. L'approche
classique consistait souvent à des travaux des techniciens, qui
étaient ensuite validés avec les éleveurs. Les autres
acteurs (agriculteurs) semblent plutôt avoir fait l'objet des «
sensibilisations », c'est-à-dire mis devant les faits accomplis.
Cependant, dans le cadre des AEA (Associations AgriculteursEleveurs), des
mécanismes de négociations utilisés semblent s'apparenter
à ceux des conventions locales.
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