Contribution de l'encyclique "laborem exercens" de Jean-Paul II, au volet "emploi" du document de stratégie de croissance du Cameroun( Télécharger le fichier original )par Richard Maga Université catholique d'Afrique Centrale - Baccalauréat canonique en sciences religieuses 2011 |
1.2. Mesures préexistantes de résorption du chômageLes mesures structurelles et pratiques ont été prises dès avant la conception du DSCE. Les mesures structurelles Elles sont relatives à l'encadrement et à la coordination des initiatives publiques28(*) et privées, visant à maintenir les emplois existants, à favoriser les créations d'emplois, et à assurer une meilleure insertion29(*) de la jeunesse dans la société. Pour le même objectif l'état a conclu des accords avec certains partenaires30(*) au développement du pays. Les mesures pratiques Ce sont les organismes31(*) et les programmes32(*) ayant des mécanismes de gestion et d'action plus souples adaptés à l'environnement du travail. C'est dans le même ordre d'idées que le Service Civique National de Participation au Développement (SCNP), en berne depuis 1980, vient d'être relancé33(*). L'ensemble des mesures ainsi prises avant l'adoption du DSCE, ont donné les résultats reproduits ci-dessous sous forme de données statistiques 34(*).
Selon une étude faite en 2007 par l'Institut National de la Statistique, « 30 % des Camerounais au chômage ont moins de 30 ans, dont 22 % d'entre eux résident à Yaoundé et à Douala, les deux principales villes du pays qui couvrent à elles seules près de 30 % de la population. Et parmi ces jeunes chômeurs, 36 % sont titulaires de diplômes universitaires. Après une longue période au chômage, beaucoup de ces jeunes adoptent une attitude de survie en se lançant dans l'auto-emploi du secteur informel où la productivité et la rémunération sont faibles. Tandis que d'autres décident de suivre une autre formation plus professionnelle comme la plomberie, l'informatique, la couture, etc...35(*) » Les informations statistiques sur l'emploi confirment les appréhensions des autorités publiques36(*) ; d'où l'insertion d'un volet spécialement consacré à l'emploi dans le DSCE. * 28 MINTSS, veille particulièrement au dialogue social entre employés et employeur, y compris l'Etat et s'assure que le consensus soit le moteur de la résolution des conflits susceptibles d'opposer employeurs et employé. MINFOP, ce Ministère a pour mission essentielle d'identifier les handicaps et opportunités, en vue de proposer une « thérapie » de choc contre le chômage des jeunes, à travers une formation professionnelle adaptée aux besoins du marché de l'Emploi. * 29 MINJEU a pour objectif général de promouvoir l'insertion socio-économique des jeunes camerounais non scolarisés et déscolarisés (diplômes ou non) par le biais d'une mobilisation sociale et d'un encadrement technique et financier en vue d'en faire le moteur véritable du développement. * 30 Ce sont en particulier la BM, le FMI, et les partenaires bilatéraux (France, Chine, Allemagne, etc...). * 31 Le FAASI, est une structure de financement du secteur informel, doté d'un budget pluri annuel. Le premier programme couvrait la période 2005 à 2007, le second couvre la période de 2009 à 2012. * 32 Parmi les programmes et projets, on peut citer : - le Programme d'Appui à la Jeunesse Rurale et Urbaine (PAJER-U) ; - le Projet d'Insertion socio-économique des jeunes par la création des micro-entreprises de Fabrication du Matériel Sportif (PIFMAS) ; - le Fonds National d'Insertion de Jeunes (FONIJ)
* 33 Cf. Loi n° 2007/003 du 13 juillet 2007. * 34 Cf. Rapport National de Progrès des Objectifs du Millénaire pour le Développement, 2008, p. 23. * 35 Cf. http://cameroonblog.info./2011/05/05.chômage-des-jeunes. * 36 L'opération de recrutement spécial de 25.000 jeunes dans la Fonction Publique, témoigne du phénomène. |
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