3. Saisie et analyse des données
collectées sous Excel
Les données sont traitées sous le logiciel
informatique Microsoft Excel. Un code d'identification est attribué
à chaque paysan afin d'éviter la saisie de leur nom et leur
origine à chaque changement de feuille de calcul :
PC-XYZ pour les enquêtés du PC 15,
VM-XYZ pour ceux de la Vallée Marianina.
X, Y et Z sont des nombres entiers naturels appartenant à
[0; 9].
Outre les éléments relatifs à
l'unité de production des paysans, l'analyse a permis également
d'identifier les points de vue des paysans sur la banque BOA, l'OTIV, le
microcrédit GCV, ainsi que leur niveau de dépendance sur le
crédit informel.
4. Problèmes rencontrés lors des
investigations
Au cours des travaux d'investigation, quelques difficultés
ont entaché le bon déroulement de l'enquête :
4.1. Des attitudes de réserves dès question
de "crédit"
Préoccupés par leurs travaux, certains paysans
ne sont pas disposés à répondre immédiatement
à l'enquête. On devait ainsi prendre de rendez-vous afin qu'il
puisse libérer leur temps pour l'entretien.
Par méfiance, d'autres ont pris de temps pour accepter,
surtout que le thème porte sur le "crédit" (d'où,
"argent") et la "banque", comme le cas de trois paysans à Ilafy.
4.2. Des réactions d'apparence par quelques paysans
Par peur de se faire mal juger sur leurs réponses,
certains enquêtés ont adopté un comportement d'apparence en
faisant des réponses qu'ils jugent appréciables. C'était
notamment quand on leur a demandé leur point de vue sur les institutions
financières et le microcrédit GCV. Pour pallier ces
problèmes, il a fallu tourner les questions sous forme de
recoupement.
4.3. Des réticences à des questions
jugées "délicates" par l'enquêté
Des paysans craignent que leurs réponses ne soient
utilisées contre eux. On a dû les rassurer plusieurs fois de
l'utilisation des informations recueillies pour qu'ils dévoilent la
surface de leur propre rizière ou de leur revenu sur la production et
vente de boisson alcoolique artisanale.
Deux fiches d'enquêtes ont dû être
invalidées lors de l'analyse des données compte tenu des
contradictions observées sur les chiffres.
4.4. Des difficultés sur l'évaluation de la
quantité de produits récoltés
A l'opposé des entreprises agricoles, l'absence de
tenue de compte d'exploitation par les paysans ne facilite pas
l'établissement du tableau de leur solde de trésorerie. De plus,
ils quantifient rarement leur récolte; ce qui a compliqué le
calcul des rendements, notamment pour les produits sur
tanety7 et baiboho8.
Le comptage de sacs et l'utilisation d'autres instruments de
mesures typiques, comme le "vata" 9 et le
"kapoaka"10, étaient les meilleurs moyens
d'estimation de leur récolte. On les convertit après en
tonnes.
Encadré 1 : Quelques conversions relatives
à la quantification des graines
1 vata de paddy
1 vata de riz blanc 1 kg de riz blanc
1 vata de haricot sec
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= 13.50 kg en paddy
= 9.45 kg en riz blanc
= 15.65 kg en riz blanc
= 3.5 kapoaka en riz blanc
= 70 kapoaka = 17.50 kg
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Source: Auteur - Août 2003.
Le tableau 12 de l'Annexe 3 présente également la
masse volumique de graines de quelques cultures légumières.
7 On désignera comme parcelle de
tanety les champs situés sur les pentes et les sommets
des collines.
8 Les terres de baiboho
évoquent deux réalités. Dans la moitié occidentale
du pays, il s'agit des zones basses humides, voire sous inondation
périodique, cultivées à la décrue. Ailleurs, ce
terme désigne des terres en lisère latérale des
rizières de vallon, aux sols argilo-limoneux et rarement
desséchés, portant des cultures intensives de légumes ou
taro. L'état des campagnes malgaches en 1995 - Projet MADIO, mai
1996. Page 22.
9 Un bidon d'huile de 20 litres utilisé pour
quantifier le paddy.
10 Une boîte de lait concentré de 1/3
litre utilisée pour la quantification des grains.
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