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Contribution à  une étude sur la jouissance des droits de l'homme à  la santé mentale en République Démocratique du Congo: une approche clinique et psychosociologique des médecins aux CUK (Cliniques Universitaires de Kinshasa) de 2005 à  2010

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par Dieudonné NGALAMULUME BAKATUMANA
Université de Kinshasa - Diplôme d'études approfondies (DEA) 2010
  

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1.3.3. Psychologie du Médecin

Parmi les groupes hospitaliers, le corps médical apparaît comme le groupe le plus homogène, du point de vue de la formation des médecins et surtout de leur conscience de groupe ou de classe sociale, réservée et séparée du reste du personnel soignant, administratif et du personnel spécialisé, voire les auxiliaires.

Il existe, naturellement, un ordre hiérarchique strict au sein du groupe de médecins, du professeur, le chef de service, le chef de clinique, le chef de staff et la série des stagiaires en médecine.

Les conduites du médecin sont définies par les rôles et les statuts de sa profession et, ses propres tendances personnelles profondes, sans oublier la situation du cadre de structure médicale du travail (institution).

Par ailleurs, les progrès des sciences médicales, avec ces nouveaux pouvoirs biomédicaux, s'est modifiée l'attitude de la société envers les médecins : à la fatalité des douleurs et risque accru des maladies s'est substituée une exigence de la qualité des soins à la qualité totale du bien être, du confort et de la sécurité.

Actuellement les rôles et les responsabilités des médecins se sont accrus d'obligations nouvelles à savoir, offrir des soins conformes aux données des progrès scientifiques et juridiques en actualité et imposent une formation médicale continue pendant la profession. Aussi, de justifier devant la société non seulement les moyens utilisés en médecine mais aussi les résultats obtenus, l'évaluation de coût, les dangers des traitements et les causes ou les facteurs globaux pathogènes, encore mal maitrisés malgré la définition de l'OMS pour la santé, de ce fait le mode de vie rappelle souvent le mode des pensées de la personne.

1.3.4. Psychologie du patient

Au centre de relation médecin - malade, se trouve, le corps du patient et sa personnalité.

Habituellement, la structure sociologique de l'hôpital se compose de deux groupes de personnes : les professionnels de santé et les malades.

En effet, la réalité hospitalière montre que tout le monde à l'hôpital travaille pour le malade (patient) mais aussi, chacun y travaille pour gagner de l'argent, la formation et obtenir l'avancement professionnel, satisfaire son ambition et prestige personnels. Ce qui suppose le respect de la loi de l'offre des soins et de la demande du patient sous forme d'une « démarche qualité » de soin dans une entreprise des soins médico - sanitaires.

- Le patient est un malade dont l'état de maladie désigne l'absence de la santé ; et l'absence de la santé suppose la maladie. Dans l'univers hospitalier, on trouve le groupe des patients idéals, sans résistance aucune à toute manipulation diagnostique ou thérapeutique. On peut assister au refus de coopérer de la part du patient, peu agréable au vu des médecins traitants.

- Le patient peut être actif (convalescent), ou passif (comateux) ;

- Le patient peut être chronique et le patient peut appartenir aux groupes spécifiques suivants : Les patients privés, assurés sociaux (l'économie peut modifier tout rapport du malade aux médecins). Les motivations et les intérêts conscients ou inconscients dus à la frustration altèrent le comportement du malade, en plus de la psychologie du malade.

La situation de malade et sa maladie et l'hôpital, que nous essayons de relever certains traits saillants détermine un certain type de comportement ou réaction des patients, à leur situation de maladie dans l'univers hospitalier notamment la réaction de :

- régression (infantilisme morbide) ;

- égocentrisme (tout est rapporté à soi, son comportement et le bien - être de soi même) ;

- association d'idées ou idée spontanée (stéréotypée), pensée magique ou prélogique ;

- pensée magique (imaginative et logique médicale) ;

- sociabilité (expérience de la vie sociale et besoin de contact) ;

- angoisse, la peur, l'anxiété ;

- vécu de la maladie (par sexe, âge, qualité de vie et d'existence).

Au total, toute situation de maladie, d'accident et d'hospitalisation, représente pour l'individu touché, une valeur d'expérience personnelle et singulière. Cette expérience vécue diffère du tout au tout selon qu'il s'agit d'une maladie légère laissant entrevoir une guérison complète, d'une affection aigue laissant prévoir l'éventualité de certaines séquelles, d'une maladie chronique ou encore d'un trouble mettant la vie en danger.

Chaque patient réagit individuellement à la maladie, en fonction de son sexe, son âge, sa personnalité, sa situation socio - économique et professionnelle, son diagnostic analogue, biographie et ses conditions existentielles prémorbides (W.J. Schraml, op. cit, pp.42 - 112).

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld