1.3.3. Psychologie du
Médecin
Parmi les groupes hospitaliers, le corps médical
apparaît comme le groupe le plus homogène, du point de vue de la
formation des médecins et surtout de leur conscience de groupe ou de
classe sociale, réservée et séparée du reste du
personnel soignant, administratif et du personnel spécialisé,
voire les auxiliaires.
Il existe, naturellement, un ordre
hiérarchique strict au sein du groupe de médecins, du professeur,
le chef de service, le chef de clinique, le chef de staff et la série
des stagiaires en médecine.
Les conduites du médecin sont définies par les
rôles et les statuts de sa profession et, ses propres tendances
personnelles profondes, sans oublier la situation du cadre de structure
médicale du travail (institution).
Par ailleurs, les progrès des sciences
médicales, avec ces nouveaux pouvoirs biomédicaux, s'est
modifiée l'attitude de la société envers les
médecins : à la fatalité des douleurs et risque accru
des maladies s'est substituée une exigence de la qualité des
soins à la qualité totale du bien être, du confort et de la
sécurité.
Actuellement les rôles et les responsabilités des
médecins se sont accrus d'obligations nouvelles à savoir, offrir
des soins conformes aux données des progrès scientifiques et
juridiques en actualité et imposent une formation médicale
continue pendant la profession. Aussi, de justifier devant la
société non seulement les moyens utilisés en
médecine mais aussi les résultats obtenus, l'évaluation de
coût, les dangers des traitements et les causes ou les facteurs globaux
pathogènes, encore mal maitrisés malgré la
définition de l'OMS pour la santé, de ce fait le mode de vie
rappelle souvent le mode des pensées de la personne.
1.3.4. Psychologie du
patient
Au centre de relation médecin - malade, se trouve, le
corps du patient et sa personnalité.
Habituellement, la structure sociologique de l'hôpital
se compose de deux groupes de personnes : les professionnels de
santé et les malades.
En effet, la réalité
hospitalière montre que tout le monde à l'hôpital travaille
pour le malade (patient) mais aussi, chacun y travaille pour gagner de
l'argent, la formation et obtenir l'avancement professionnel, satisfaire son
ambition et prestige personnels. Ce qui suppose le respect de la loi de l'offre
des soins et de la demande du patient sous forme d'une
« démarche qualité » de soin
dans une entreprise des soins médico - sanitaires.
- Le patient est un malade dont l'état de maladie
désigne l'absence de la santé ; et l'absence de la
santé suppose la maladie. Dans l'univers hospitalier, on trouve le
groupe des patients idéals, sans résistance aucune à toute
manipulation diagnostique ou thérapeutique. On peut assister au refus de
coopérer de la part du patient, peu agréable au vu des
médecins traitants.
- Le patient peut être actif (convalescent), ou passif
(comateux) ;
- Le patient peut être chronique et le patient peut
appartenir aux groupes spécifiques suivants : Les patients
privés, assurés sociaux (l'économie peut modifier tout
rapport du malade aux médecins). Les motivations et les
intérêts conscients ou inconscients dus à la frustration
altèrent le comportement du malade, en plus de la psychologie du
malade.
La situation de malade et sa maladie et l'hôpital, que
nous essayons de relever certains traits saillants détermine un certain
type de comportement ou réaction des patients, à leur situation
de maladie dans l'univers hospitalier notamment la réaction de :
- régression (infantilisme morbide) ;
- égocentrisme (tout est rapporté à soi,
son comportement et le bien - être de soi même) ;
- association d'idées ou idée spontanée
(stéréotypée), pensée magique ou
prélogique ;
- pensée magique (imaginative et logique
médicale) ;
- sociabilité (expérience de la vie sociale et
besoin de contact) ;
- angoisse, la peur, l'anxiété ;
- vécu de la maladie (par sexe, âge,
qualité de vie et d'existence).
Au total, toute situation de maladie, d'accident et
d'hospitalisation, représente pour l'individu touché, une valeur
d'expérience personnelle et singulière. Cette expérience
vécue diffère du tout au tout selon qu'il s'agit d'une maladie
légère laissant entrevoir une guérison complète,
d'une affection aigue laissant prévoir l'éventualité de
certaines séquelles, d'une maladie chronique ou encore d'un trouble
mettant la vie en danger.
Chaque patient réagit individuellement à la
maladie, en fonction de son sexe, son âge, sa personnalité, sa
situation socio - économique et professionnelle, son diagnostic
analogue, biographie et ses conditions existentielles prémorbides (W.J.
Schraml, op. cit, pp.42 - 112).
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