La problématique de la nationalité sur le plan international. "Cas des populations rwandophones vivant en République Démocraique du Congo".( Télécharger le fichier original )par Olivier MPIANA KALOMBO Université de Kinshasa RDC - Licencié en relations internationales 2011 |
1.2. Situation historico-politiqueLors de la conférence de Berlin, le Roi des Belges Léopold II fut reconnaitre un Etat indépendant du Congo, dont il fut le souverain à titre personnel et qui devint une colonie Belge en 1908. La Belgique dota le pays d'une infrastructure routière et ferroviaire destinée à faciliter l'acheminement vers la métropole du produit des mines et des plantations. Le développement d'une population urbaine et ouvrière entraîna l'apparition des premiers mouvements nationalistes, (ABAKO, et joseph KASA-VUBU, le mouvement national congolais de Patrice E. LUMUMBA), qui obtient dans des conditions difficiles l'indépendance du Congo le 30 Juin 1960. Le Congo-Kinshasa, Katanga fit sécession en Juillet sous la direction de Moïse TSHOMBE (appuyé par la puissante union minière) alors que le gouvernement central était divisé entre le fédéraliste, animés par le Président de la République, KASA-VUBU, et unitaristes, dirigés par Patrice LUMUMBA, premier Ministre. Sur ordre de Kasa-Vubu, le colonel Mobutu commandant de la force publique, arrêta Lumumba qui exécuté par les katangais (1961) aidés par l'ONU, qui réduisit la sécession Katangaise (1961-1963), Kasa-Vubu, revenu à la présidence, et Adoula, chef du gouvernement, rétablirent un semblant d'unité. En Novembre 1965, le colonel MOBUTU s'empara du pouvoir et en 1967, institua un parti unique, le MPR (mouvement populaire de la Révolution)32(*). La tragédie Mobutiste (1965-1967) le mobutisme, fondé sur le détournement des richesses nationales, développa une idéologie de l'authenticité (africaine) ainsi, le fleuve et le pays furent rebaptisés Zaïre. En fait, on assista à une décomposition de l'Etat. A la fin de la guerre froide, le zaïre cessa d'être un bastion anti-communiste les minerais du Shaba (non donné au Katanga par Mobutu) pour le contrôle desquels Français et Belges durent militairement intervenir en 1978 à Kolwezi, perdirent de leur importance. En 1990, Mobutu, comme de nombreux chefs d'Etats Africains accepta le multipartisme, mais il sabota toutes les conférences de réconciliation nationale. En Juillet 1994, un million de hutus du Rwanda se réfugièrent dans l'Est de la RDC attaqua les camps et affronta l'armée de la RDC dont la faiblesse apparut Laurent Désiré Kabila, qui avait pris le maquis en 1963 dirigea son armée vers le Sud Kivu, où il s'implanta en Octobre 1996. Il progressa vers Kinshasa sans rencontrer de résistance. Le 17 Mai 1997, Kabila entra dans la capitale Kinshasa, il rebaptisa le pays la République Démocratique du Congo et s'en proclama président. Un an plus tard, une rébellion soutenue par ses anciens alliés, sauvée par les troupes Angolaises, avant de se retrancher dans l'Est du pays (Kivu), faisant planer sur l'ex-zaïre l'ombre d'une partition. En 2001, LD Kabila est assassiné par des soldats commis à sa garde. Après l'assassinant du feu Président Laurent Désiré Kabila, le 16 Janvier 2001, Joseph Kabila prend le pouvoir le 26 Janvier de la même année, pour tenter de calmer la situation, tenta d'organiser pour la première fois des nouvelles rencontres politiques en vue de désamorcer la bombe de la crise congolaise. Pour cela, il fallait faire appel aux ex-belligérants et composantes pour se concerter ou négocier pour résoudre la crise qui caractérisait notre pays. C'est pourquoi, il y a eu des nombreuses réunions interafricaines qui se sont tenues sur les conflits politico-militaires en RDC, entre autre : Libreville au Gabon, l'accord de Lusaka en Zambie, l'accord de Sun City et Pretoria en République Sud Africaine, etc. Après toute les divergences de classe politique, on est arrivé à l'accord de Sun City qui est à la base d'un régime hybride qu'on appelle 1+4, qui est un régime exceptionnel caractérisé par un président de la République qui coordonne les actions du gouvernement et secondé par les quatre Vice-présidents de la République, chacun avec ses attributions respectives que nous appelons « l'espace présidentiel ». Les objectifs du gouvernement d'union nationale sont de conduire le peuple congolais aux élections libres, démocratiques et transparentes, de rétablir l'autorité de l'Etat sur toute l'étendue du territoire national, de créer une armée républicaine. Cela étant, en 2006, il s'est tenu dans notre pays les élections démocratiques qui ouvre la page à la mise sur pied d'un tout premier gouvernement de 3ième République présidé par Joseph Kabila et dont Antoine GIZENGA est le premier ministre. * 32 KAMBAYI, B., Blancs et Noirs face à la colonisation du Congo Belge, Ed. PUZ, Kinshasa, Pp.33-34. |
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