Les oasis de Gabès sont marquées par des
couvertures géologique du quaternaire avec quelques affleurements du
crétacé moyen et inférieur (COUTAGNE, 1999).
Nécessairement profonds et fertiles pour pouvoir supporter la forte
densité végétale installée depuis des
siècles, les sols des oasis ont été déposés
par les oueds lors des périodes antérieures plus humides. Leur
origine est donc alluviale, fluviatile et éolienne. Ces sols sont
caractérisés par deux constituants fondamentaux, le gypse
(20-30%) et le calcaire (5-20%) et sont d'une manière
générale pauvre en matière organique (Bidet, 2000) et par
conséquent ils doivent être souvent binés et
régulièrement fumés. Toutefois, il faut signaler deux
problèmes qui handicapent l'activité agricole dans les oasis
littorales de Gabès, l'halomorphie et l'hydromorphie. Dans l'oasis de
Metouia ces problèmes s'aggravent en se rapprochant de la mer, d'une
part, et des sebkhats (surtout sebkhat oued El Melah), d'autre part ; vers
laquelle la nappe devient de moins en moins profonde. Il va sans dire que
l'évapotranspiration étant très importante, les
remontées capillaires des eaux d'irrigation augmentent la proportion de
sels dans le sol.
Le socle géologique est constitué par des
argiles gypseuses Moi-pliocènes qui reposent sur les calcaires du
Crétacé. En surface, on trouve plusieurs mètres de sable
gypso-calcaire sur lequel se forme un encroütement gypseux. En dehors de
l'oasis, ce sont des sols gypseux pauvres. Dans l'oasis, l'influence de l'homme
rend difficile la reconnaissance d'un matériau originel. Les sols sont
néanmoins, d'origine alluviale fluviatile et éolienne du
Quaternaire récent. Ces sols de texture sableuse, sont plus ou moins
argileux (8 à 15 % d'argile d'aval en amont sur 20 cm de profondeur).
Les sols sont caractérisés par deux constituants fondamentaux, le
gypse (20-30 %) et le calcaire (5-20 %). Ce sont des sols battants par manque
de matière organique (<2%) qui doivent être souvent
binés et régulièrement fumés.
Deux problèmes handicapent l'agriculture dans l'oasis
de Gabès, l'halomorphie et l'hydromorphie, qui s'aggravent en se
rapprochant de la mer, vers la quelle la nappe devient de moins en moins
profonde.
L'évapotranspiration étant très importante,
les remontées capillaires des eaux d'irrigation augmentent la proportion
de sels dans le sol.
Les sols de l'oasis se distinguent essentiellement par rapport
à l'hydromorphie (ABDEDAEIM, 1997) :
- Les sols non hydromorphes : la nappe phréatique est
supérieure à 2 m de profondeur et a donc peu d'effet. Ces terres
bénéficient d'une situation topographique haute (en amont de
l'oasis) et de conditions de drainage naturel.
- Les sols à hydromorphie de profondeur : ils
représentent la majorité des sols de l'oasis, situés
surtout dans la zone médiane de l'oasis. Cette hydromorphie provoque la
salure des horizons profonds et la précipitation du gypse.
- Les sols hydromorphes : situés en aval de l'oasis
où la nappe est à moins d'un metre de profondeur.
Cette aptitude des sols à l'hydromorphie montre une
séparation de l'oasis entre sa partie amont (village de Chenini et
Menzel) avec de bons terrains et sa partie aval (villages de Jarra et Chott
Essalem) avec des sols plus soumis à l'influence négative de la
nappe. Les sols présentant de bonnes aptitudes aux cultures
diversifiées arbustives, fourragères et maraîchères
sont situés surtout à Chenini (BERCHRAOUI, 1980).