1.2.4.4. Déchets solides ménagers.
D'après les travaux du cabinet GIGG
réalisés en 1983 et cité par DESSAU (1997), la
quantité des déchets produits à Cotonou est de 0,46
kg/hbt/jour. Mais, TONON (1986), en tenant compte des types d'habitats et les
niveaux de vie, a estimé la quantité moyenne à 0,42
kg/hbt/jour. En 2000, GBEDO, V. E. se basant sur les estimations de DESSAU
(1996) qui a révélé que chaque habitant de la ville de
Cotonou produit 0,59 kg/j, a évalué la production
journalière à 400 tonnes en considérant une population de
665100 habitants pour Cotonou.
Avant les années 90, seule la voirie urbaine de Cotonou
assurait le ramassage des ordures ménagères. Mais elle s'est
trouvée submergée face à l'augmentation continue de la
production. En 1990, Cotonou a vu démarrer la première entreprise
privée offrant des prestations d'assainissement aux particuliers et aux
entreprises : la SIBEAU. Le volume collecté par la SIBEAU est
équivalent à celui des services techniques municipaux, pour
totaliser ensemble un taux de collecte de moins de 30% (TA, 1998).
Face à l'insuffisance de l'action publique comme de
l'initiative privée, des expériences communautaires ont vu le
jour en 1993 et 1994, aidées par des ONGs ou des aides internationales.
Depuis août 2002, le système de gestion des déchets solides
ménagers à Cotonou se veut assez proche du système
classique de gestion en trois phases à savoir précollecte,
collecte et traitement. Tout le système de précollecte est
relativement organisé autour de la Coordination des Organisations non
Gouvernementales de Gestion des Déchets Solides Ménagers et de
l'Assainissement (COGEDA). Les déchets
précollectés sont déposés à
des points de regroupements définis et ensuite convoyés vers la
décharge de Hêvié où ces déchets subissent un
traitement.
D'après GBEDO (2004), certains problèmes sont
inhérents au système actuel de gestion des déchets solides
ménagers et constituent des faiblesses du système. Il s'agit
entre autres du coût exorbitant, le défaut d'aménagement
des points de regroupement, conduisant les charretiers à déposer
les ordures dans des milieux non indiqués (marécages, abords des
plans d'eau, espaces publics, parcelles vides), la surcharge de la
décharge de Hêvié.
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