1.2.4.3 Sol.
a- Occupation du sol
La superficie urbanisée représente 74 % (5 846
ha) de l'ensemble de la ville de Cotonou (7.900 ha) et l'habitat
structuré occupe plus de 78 % de cette superficie urbanisée et 60
% de toute la ville. Depuis le schéma de structure élaboré
par GIGG, la superficie urbanisée est passée de 4 580 ha en 1983
(3.350 ha si on exclue les marais habités) à plus de 5.000 ha.
L'application d'une trame orthogonale rigide ou d'un
tracé fantaisiste ne laisse aucune place à des espaces publics
intéressants (marchés, entrées d'équipements
publics, terrains de jeux, espaces verts mettant en valeur les soupçons
de relief), toute la surface « publique » étant
absorbée par des voies aux emprises souvent excessives. L'absence de
prise en compte du relief certes léger, n'est pas sans
inconvénient pour la mise en place d'un système de drainage
à un coût raisonnable et susceptible d'être entretenu
(occupation des exutoires naturels - bas fonds, blocage des couloirs
d'écoulement des eaux, etc.).
Tableau XI: Bilan des lotissements à
Cotonou (1970-1990)
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Cotonou
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Surface totale lotie
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2.922,10 ha
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Nombre total de parcelles produites
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43.501
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Nombre moyen de parcelles par hectare
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14,8
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Taille moyenne des parcelles initiales
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671,73 m2
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Source : Livre blanc, ABE (2000).
Cotonou est aujourd'hui débordé par une
croissance démographique et spatiale à laquelle elle n'a pas
été préparée : un zonage inadapté et un
sous-équipement crucial qui posent des problèmes tant dans les
centres que dans les quartiers périphériques. Ce constat est
également largement partagé par le maire et la plupart des chefs
d'arrondissements de Cotonou (ABE 2000).
b- Pollution des sols
A Cotonou la pollution des sols peut être d'origine
agricole, industrielle et domestique. Les travaux de SANNY (2001) ont
décelé la présence d'éléments polluants dans
les sols du périmètre maraîcher de Houéyiho. Il
s'agit des métaux (Plomb, Cuivre dans des proportions dépassant
les normes), des germes responsables de la pollution bactériologique
(coliformes totaux, coliformes fécaux, streptocoques fécaux) et
des molécules de pesticides responsables de la pollution chimique (les
organochlorés). Ces différents éléments se
retrouvent également dans l'eau et des plantes et constituent une menace
grave pour la santé des consommateurs.
Dans la zone industrielle d'Akpakpa, les différents
types d'industries déversent des déchets liquides (effluents,
huiles usagées) et solides sur les sols, en l'absence de système
efficace de gestion de ces déchets.
Quant à la pollution d'origine domestique, elle est
principalement due à la mauvaise gestion des déchets solides
ménagers et à la qualité des ouvrages d'assainissement
individuel et collectif tels que les latrines, les puisards et les fosses
sceptiques (SAGBO, 2000).
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