PARAGRAPHE 2 : Interprétations, Limites et
Suggestions
A. Interprétations des résultats
Les principaux résultats de cette étude
révèlent qu'à long terme, la liquidité bancaire
agit positivement sur la croissance, c'est-à-dire que le ratio
crédit/dépôt agit négativement sur la variable LY1.
Ce qui signifie que le signe attendu est obtenu et l'hypothèse 1 est
vérifiée. Le ratio crédit/dépôt capte un
comportement prudentiel quand il agit négativement sur LY1.Un tel
comportement est favorable à la croissance. Pour ce qui est du rapport
entre crédit-croissance et dépôt-croissance, nous obtenons
également les signes attendus à Long terme.
Nous pouvons retenir que l'activité de crédit
des Banques génère la croissance (hypothèse 2
vérifiée), de même que l'activité de mobilisation de
l'épargne qui en garantissant la liquidité, conditionne les
investissements et par là même la croissance. Ces enseignements
sont importants et montrent que le crédit bancaire est favorable
à la croissance. Toutefois, s'il n'est pas maîtrisé,
c'est-à-dire que le (ratio crédit/dépôt est non
maîtrisé), la croissance est affectée négativement.
D'où l'importance de l'adoption des ratios prudentiels en tant que
mesure prudentielle.
Cette étude rejoint les conclusions de Marc Hay (2000)
sur le contrôle du crédit, mais ne contredit pas l'existence
indéniable d'une relation positive entre le crédit et la
croissance.
Par ailleurs, nos résultats attestent à long
terme que l'inflation influence négativement la croissance, ce qui
conforte l'idée selon laquelle la libéralisation
financière a eu des effets favorables sur la croissance (notre
hypothèse 3, se vérifie alors).En effet, un environnement
où l'inflation est maîtrisé attire les investissements ce
qui favorise la croissance. Un tel environnement est celui des pays ayant
opté pour la libéralisation financière.
En ce qui concerne la relation entre les activités Hors
Bilan et la Croissance, il ressort qu'elle est négative. Ce qui
correspond à nos attentes. En effet, plus les risques encourus par les
institutions bancaires augmentent, plus la croissance en pâtit.
Toutefois, même si notre travail montre l'influence indéniable de
l'investissement sur la croissance, il ressort que cette relation est à
notre grande surprise négative. Une tentative de réponse peut
provenir du fait que la mesure retenue de l'investissement n'est pas la
meilleure. En effet, les investissements en capital humain par exemple n'ont
pas été associés à cette mesure.
Pour finir, il importe de dire en ce qui concerne la relation
Croissance- Banque, que l'analyse du MVCE n'a pas pu confirmer que la
croissance influence positivement le développement bancaire, puisque les
résultats sont ambigus même en considérant uniquement la
variable LL1. Toutefois, l'analyse par la décomposition de la variance
révèle qu'il existe bel et bien une relation entre croissance et
banque. Partant, l'hypothèse 4 de l'étude, n'a pas pu être
vérifiée par le modèle.
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