CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE
I. DEFINITION DES CONCEPTS
I.1. Le concept sécurité alimentaire
La définition du concept de sécurité
alimentaire est loin d'être unique et universelle. Il a fortement
évolué depuis son apparition dans les années 1970.
Plus de trente (30) définitions ont pu être
repérées entre 1975 et 1991 (MAXWELL et FRANKENBERGER,
1995), ce qui montre la diversité des approches qui ont
évolué de considérations très économiques et
quantitatives vers des considérations plus humanistes et plus
qualitatives. Ainsi les définitions suivantes lui ont été
attribuées :
la capacité de tout temps d'approvisionner le monde en
produits de base, pour soutenir une croissance de la consommation alimentaire,
tout en maîtrisant les fluctuations et les prix (ONU,
1975) ;
la capacité d'atteindre des niveaux souhaités de
consommation sur une base annuelle (SIAMWALLA et VALDES, 1980)
;
la capacité de financer des besoins d'importations pour
satisfaire les consommations souhaitées (VALDES et KONANDREAS,
1981) ;
la capacité à assurer à toute personne et
à tout moment un accès physique et économique aux
denrées alimentaires dont elle a besoin (FAO, 1983)
;
l'accès pour tous et en tout temps à une
alimentation suffisante pour une vie active et en bonne santé
(REUTLINGER, 1985; BANQUE MONDIALE, 1986) ;
le système alimentaire fonctionnant de telle sorte qu'il
n'y a aucune crainte de ne pas posséder une alimentation suffisante
(MAXWELL, 1987) ;
la capacité pour toute personne de posséder
à tout moment un accès physique et économique aux besoins
alimentaires de base; une stratégie nationale de sécurité
alimentaire ne peut être envisagée sans assurer la
sécurité alimentaire au niveau du foyer familial (PAM,
1989) ;
la capacité d'assurer que le système alimentaire
fournit à toute la population un approvisionnement alimentaire
nutritionnellement adéquat sur le long terme (STAATZ,
1990).
Ces différentes définitions mettent en
évidence quatre types d'approches:
une approche du niveau macro vers celle de niveau micro: de
l'évaluation des stocks nationaux de denrées alimentaires, le
concept a évolué vers le niveau familial à partir de la
perception des mécanismes d'accès aux ressources alimentaires
mises en oeuvre par les populations;
une approche d'un niveau suffisant de l'offre, vers celle de
la satisfaction de la demande. Les conditions d'accès physiques et
économiques sont-elles suffisantes? A ce stade, on passe d'une
perception alimentaire simple vers la prise en compte du niveau de vie des
familles;
une approche de la sécurité alimentaire au
niveau des ménages vers celle au niveau des individus, en raison de
l'inégale répartition de la consommation intra-ménages et
de la vulnérabilité alimentaire de certaines catégories de
la population (femmes, enfants, personnes âgées) ;
une approche de sécurité alimentaire de court terme
(l'année) vers une sécurité alimentaire de long terme (en
tout temps).
Au cours de ces dernières années, la plupart des
définitions ont ainsi convergé vers ces critères
clés: satisfaction, accès, risque, durabilité.
La satisfaction des besoins alimentaires doit
être quantitative et qualitative. L'aspect quantitatif concerne le nombre
de calories nécessaires à un individu ou à un
ménage, pour sa survie et sa vie active. La satisfaction qualitative
suppose un équilibre nutritionnel de la ration alimentaire
(protéines, lipides, glucides), mais aussi un apport suffisant en
micro-nutriments. En outre, les aliments doivent répondre à des
qualités sanitaires et hygiéniques satisfaisantes.
La durabilité:
l'insécurité alimentaire est transitoire lorsque le ménage
se trouve temporairement incapable de répondre à ses besoins
alimentaires. Elle peut être liée à des
événements non prévus
(insécurité liée à des événements
politiques) ou de façon saisonnière en raison de
difficultés logistiques ou de prix élevés (AZOULAY
G. et DILLON, J.C., 1999).
Il ressort clairement que la notion de sécurité
alimentaire peut être abordée de plusieurs manières et
qu'il s'agit d'un concept multidisciplinaire qui inclut des dimensions
techniques, économiques, sociales, culturelles et politiques.
La vulnérabilité de la
population d'une région soumise à des crises dépend
à la fois des mesures qui peuvent être mises en oeuvre dans un
contexte donné et de la capacité des familles à
répondre à ces événements. La
vulnérabilité d'une population peut être estimée par
l'analyse des mécanismes d'adaptation et de réaction mis en
oeuvre en réponse à une situation difficile. Lorsque les
mécanismes ne sont pas efficaces, le ménage entre dans une
situation de vulnérabilité chronique (AZOULAY G. et
DILLON, J.C., 1999).
I.2. Les cultures maraîchères
Les cultures maraîchères sont
des plantes annuelles ou pérennes, arbustives ou herbacées
entretenues dans un espace agraire délimité
généralement exploité de manière intensive et dont
la récolte est vendue en plus ou moins grande quantité et fournit
des ingrédients qui participent à la composition des sauces ou
des salades (AUSTIER. V, 1994).
Le terme maraîchage est en soit un
secteur d'activité caractérisé par la production intensive
d'espèces légumières destinée essentiellement
à la vente en frais. Il tire son origine du mot marais parce que les
premières cultures légumières étaient
réalisées en zone de marais, bénéficiant d'un
approvisionnement régulier en eau (KANKONDE M, TOLLENS E.,
2001).
Les cultures potagères
désignent la culture de légumes sur de petites superficies en vue
de l'autoconsommation d'une famille ou d'un groupe restreint de personnes
(fermes, écoles, hôpital, prison, etc.) (CHADHA, M.L.
OLUOCH, M.O, 2003).
Selon VERHEIJ, H. W., 2008, à
l'origine, le jardin était un potager familial
situé à côté de la maison, abritait une
variété de plantes cultivées à petite
échelle en toute saison. On y fait pousser une large
variété de fruits, de légumes et d'herbes constituant des
aliments qui servent à compléter le régime alimentaire de
base tout au long de l'année.
Un légume est la partie comestible
d'une plante potagère (KANKONDE M, TOLLENS E., 2001).
Selon la partie de la plante qui est consommée et ses
caractéristiques, on distingue deux catégories de légumes
: les légumes frais et les légumes secs.
Les légumes secs sont ceux dont on consomme les graines
récoltées à maturité. Leur faible teneur en eau,
d'environ 12 %, permet de les conserver longtemps à l'abri de
l'humidité. Ils sont essentiellement représentés par des
légumineuses : fève, haricot, lentille, pois cassé, pois
chiche, soja.
Les légumes frais ou légumes verts peuvent
être distingués selon l'organe végétal
récolté:
les légumes-feuilles, dont on consomme les feuilles,
parfois seulement le limbe ou le pétiole. Ce sont d'abord les salades
(endive, laitue, mâche, romaine, scarole, etc.), souvent
accompagnées d'un assaisonnement du fait de leur fadeur naturelle, mais
aussi le céleri, le chou, l'épinard, le fenouil, l'oseille,
etc.
les légumes-tiges, dont on consomme des parties de la tige
(ail, oignon, poireau, etc.) ;
les légumes-fleurs dont on consomme les inflorescences ou
les fleurs en boutons (choufleur) ;
les légumes-racines : betterave, carotte et panais, navet,
radis, salsifis, scorsonère, cerfeuil tubéreux, etc.;
les légumes-fruits, consommés en tant que
légumes, mais constituant le fruit, au sens botanique, de la plante
(aubergine, avocat, concombre, courge, courgette, gombo, melon, olive,
pastèque, poivron, piment, tomate, etc.). A cette catégorie se
rattachent aussi les gousses récoltées avant maturité
(petit pois, haricot vert, etc.);
les «fines herbes », utilisées comme condiments
(cerfeuil, ciboulette, estragon, laurier, persil, etc.).
Les tubercules, organes issus de la
tubérisation de tiges souterraines, se distinguent par leur forte teneur
en glucides de réserve (amidon ou inuline) : crosne du Japon, igname,
patate douce, pomme de terre, etc.
I.3. La consommation alimentaire
Un régime alimentaire
équilibré contient tous les nutriments essentiels et
l'énergie dont une personne a besoin pour grandir, se développer
et rester en bonne santé. Avoir un régime alimentaire
équilibré signifie avoir des repas également
équilibrés, c'est-à-dire qui contiennent chacun une partie
des nutriments nécessaires quotidiennement à une personne. Ainsi,
chaque repas devrait fournir entre un tiers et la moitié des nutriments
dont une personne a besoin chaque jour. Il est donc composé de plantes
alimentaires et de produit animal (DELISLE H., 1998).
Il existe deux grandes catégories de plantes
alimentaires: celles qui sont consommées comme aliments de base
traditionnels, telles que le manioc, l'igname, la banane plantain, la patate
douce, le mil et le sorgho, et celles qui servent d'ingrédients dans les
plats d'accompagnement et les sauces, notamment de nombreux fruits,
légumes, légumineuses et graines oléagineuses.
Les aliments de base sont importants pour la
préparation des repas familiaux parce qu'ils constituent la principale
source d'énergie et de protéines dont les individus ont besoin
pour travailler, jouer, réfléchir, apprendre et mener toutes
leurs activités.
Les aliments de base comprennent les céréales
cuites (maïs, sorgho, mil, riz ou blé), les racines
féculentes (manioc, patate douce, igname, pomme de terre) et les fruits
féculents (comme le plantain).
Les autres aliments (légumineuses, viande,
poulet et poisson) apportent un supplément d'énergie et
de protéines, ainsi que des sels minéraux et des vitamines. La
viande, le poulet et le poisson fournissent beaucoup de fer et augmentent ainsi
fortement la valeur en fer d'un repas. Les légumineuses comprennent les
haricots, les pois, et les arachides. Elles peuvent être
consommées seules ou avec des graines oléagineuses ( graines de
sésame ou de tournesol), de la viande, du poulet, du poisson ou des
produits laitiers comme, le lait caillé ou le fromage, ou encore avec
des oeufs.
Les légumes et fruits apportent sels
minéraux (des micronutriments), des vitamines, en particulier des
vitamines A et C. La vitamine A est également fournie par l'huile de
palme rouge, le maïs jaune, les patates douces de couleur orangée,
le jaune d'oeuf et le foie.
Les valeurs nutritives des produits maraîchers
: Les légumes constituent un apport alimentaire important selon
l'espèce, la partie de la plante concernée et les modes de
préparation ou de conservation. Ils fournissent :
de l'énergie, c'est surtout le cas des féculents
(pommes de terre, igname, haricots, pois, etc.) Les légumes frais
contiennent en général de 10 à 25 kcal aux 100 g;
de l''eau (de 90 à 95 % dans les légumes frais);
des vitamines : le plus souvent la vitamine C et A, le
carotène, mais aussi de la vitamine B9 et de la vitamine K ;
des sels minéraux, principalement du calcium, du potassium
et du magnésium;
des fibres alimentaires, principalement des fibres insolubles
(cellulose et hémicellulose) ;
des protéines pour les légumineuses, qui en
contiennent environ 25 % (près de 40 % pour le soja) ;
Le tableau suivant synthétise les différentes
valeurs des produits maraîchers Tableau 1: Valeurs nutritives de
quelques légumes
Légumes
|
Protéines %
|
Eau %
|
Lipides %
|
Hydrates de carbones
|
Calories (kg)
|
Vitamines A B1 B2 C
|
Carottes
|
0.94
|
88.2
|
0.23
|
8.70
|
413
|
x x x x x
|
Céleris-rives
|
00.1
|
88.7
|
0.20
|
7.42
|
362
|
Irr r x x x
|
Choux fleurs
|
1.73
|
91.07
|
0.20
|
3.82
|
288
|
x x x x x
|
Choux cabus
|
1.09
|
92.04
|
0.09
|
3.50
|
199
|
x x x x x
|
Oignons
|
1.93
|
87.05
|
0.17
|
21.58
|
950
|
Irr r x x x
|
Poireaux
|
2.04
|
-
|
0.17
|
5.43
|
529
|
- x x x x
|
Tomates
|
0.68
|
94.10
|
0.11
|
3.35
|
176
|
x x x x x
|
Amarantes
|
2.01
|
88.00
|
1.00
|
29.90
|
91
|
x x x x x
|
Choux de
Bruxelles
|
3.81
|
-
|
0.28
|
5.59
|
425
|
x x x x x
|
Concombre
|
0.46
|
96.01
|
0.11
|
0.81
|
63
|
Irr r x x x
|
Source : KANKONDE M,
TOLLENS E (2001)
x=Présence de la vitamine Irr =
Irrégularité de la vitamine
r = traces - = inexistence de
la vitamine
Toutes ces propriétés font qu'il est
recommandé de consommer des légumes tous les jours, sous la forme
d'une portion à chaque repas, et sous des formes les plus variées
possible.
Les aliments riches en lipide comprennent les
huiles végétales, l'huile de coco et l'huile de palme, le beurre,
la margarine, et le beurre de karité. De bonnes quantités de
lipides sont également fournies par la crème de coco, l'avocat,
les graines oléagineuses (arachides, graines de tournesol et de
sésame), la viande et les poissons gras, le lait, le lait caillé
et le fromage.
L'expression besoins nutritionnels
désigne la quantité d'énergies et de nutriments,
exprimée sur une base journalière, nécessaire à une
catégorie d'individus donnés pour permettre à ces
individus en bonne santé de se développer et de mener une vie
normale. Ces besoins ont été établis grâce à
des études physiologiques (bilan métabolique). Ils varient en
fonction de l'âge, du sexe, du poids corporel, de l'activité, de
l'état physiologique (par exemple grossesse et allaitement)
(KEFFING D. et al, 2008).
L'expression état nutritionnel
désigne l'état de l'organisme résultant de
l'indigestion, de l'absorption et de l'utilisation des aliments. L'état
nutritionnel ne peut être mesuré directement. Toutefois, certaines
mesures constituent des indicateurs fiables de l'état nutritionnel,
surtout chez le jeune enfant. Les mesures les plus fréquemment
utilisées sont la taille et le poids (KEFFING D. et al,
2008).
Le concept de l'insécurité
alimentaire se rapporte aux populations à risque de ne pas
pouvoir avoir accès aux aliments dont ils ont besoin. Les risques
pouvant, entre autres, être liés aux revenus et à la
production vivrière: plus la ration alimentaire d'un ménage est
inadéquate, plus les risques sont élevés. Ainsi, la
sécurité alimentaire d'un ménage peut être
définie comme étant l'aptitude de ce ménage à se
procurer suffisamment de vivres pour que tous ses membres aient un apport
alimentaire suffisant (PAM., 2003).
II. CADRE CONCEPTUEL
II.1. La définition des concepts
Au Sommet Mondial de l'Alimentation (Novembre 1996), la
définition suivante de la sécurité alimentaire a
été adoptée à l'unanimité : «La
sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains
ont, à tout moment, un accès physique et économique
à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de
satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs
préférences alimentaires pour mener une vie saine et
active». La sécurité alimentaire renvoie ici à
quatre variables : la disponibilité, la stabilité,
l'accessibilité géographique et économique et
l'utilisation biologique optimale.
Disponibilité alimentaire
La disponibilité alimentaire au niveau national est
déterminée par la production agricole nationale et par la
capacité à importer la nourriture en quantités suffisantes
selon les besoins. Au niveau ménage, la disponibilité des
aliments dépend de la production agricole du ménage (si c'est un
agriculteur) et de la disponibilité des aliments sur les marchés
locaux (pour tous les autres) (FAO, 2004).
Stabilité alimentaire
La stabilité repose sur les possibilités
d'approvisionner régulièrement les consommateurs en produits
suffisants quantitativement et qualitativement, ce qui implique l'accroissement
continu et la diversification des productions, le désenclavement des
zones de production et le développement des marchés (FAO,
2004).
Accessibilité alimentaire
L'accès aux aliments reflète la capacité
des ménages d'accéder à une quantité suffisante de
nourriture, soit à travers la production ou l'achat sur les
marchés, les transferts et/ou les dons, soit (le plus souvent) à
travers un mélange de ces différents mécanismes
d'accès. L'accessibilité physique aux aliments dépend de
l'infrastructure de transport et l'enclavement qui peuvent faciliter ou
entraver l'approvisionnement des marchés. L'accessibilité
économique, enfin, dépend du pouvoir d'achat des ménages,
qui lui-même dépend des niveaux de revenus et des prix des
aliments sur le marché (FAO, 2004).
Utilisation biologique des aliments
L'utilisation des aliments se réfère à la
capacité des ménages et des individus de préparer,
conserver, consommer et absorber les aliments de façon à
maximiser la valeur nutritionnelle des aliments. Cette capacité
dépend des connaissances nutritionnelles des individus (par exemple les
pratiques d'allaitement et de sevrage des enfants, mais aussi la
diversification des régimes alimentaires pour un meilleur
équilibre nutritionnel) ; d'un environnement « sain » qui
permet de minimiser l'incidence des maladies et des infections qui
réduisent la capacité d'absorption des nutriments
(infrastructures sanitaires, assainissement, hygiène, qualité de
l'eau de boisson) (FAO, 2004).
La malnutrition est le résultat soit
d'une insuffisante consommation alimentaire (due à une insuffisante
disponibilité et/ou un accès insuffisant), soit d'une mauvaise
utilisation des aliments, qui à la fois peut dépendre de
méconnaissances des bonnes pratiques nutritionnelles, et/ou d'un
environnement sanitaire déficient (KEFFING D. et al,
2008).
Le cadre conceptuel retenu s'articule autour de la
disponibilité alimentaire, de l'accessibilité économique
et l'utilisation des aliments. En effet, la production maraîchère
permet d'assurer une disponibilité en aliments variés qui
améliorent la ration alimentaire des ménages en milieu rural. Par
ailleurs, cette disponibilité peut être accrue de façon
indirecte par la fertilisation des jardins et l'amélioration des
techniques culturales.
Ce cadre a été établit en fonction des
hypothèses spécifiques de recherche. Ces hypothèses
renferment des termes utilisés au niveau du maraîchage et de la
sécurité alimentaire. Le maraîchage met à la
disposition des maraîchers des aliments hautement nutritifs qui
accompagnent les aliments de base et leur procure des revenus. Ces revenus leur
garantissent une accessibilité économique aux aliments de base.
La sécurité alimentaire suppose une disponibilité
d'aliments variés et ou des revenus suffisants pour acheter la
nourriture.
La disponibilité alimentaire est déterminée
par l'auto-production des ménages et l'approvisionnement du
marché (cf. figure N°1).
Figure 1: Cadre conceptuel
Apport nutritive
Disponibilité qualitative
Produits maraIchers
Disponibilité quantitative
Disponibilité alimentaire
Sécurité alimentaire
Cultures maraIchères
Revenus monétaires
Achat de denrées alimentaires
Accessibilité économique aux aliments de
base
Les relations entre les concepts et nos hypothèses de
recherche nous ont permis d'élaborer un cadre opératoire qui met
en évidence les variables et indicateurs.
Tableau 2: Cadre opératoire
Hypothèses spécifiques
|
Concepts
|
Variables
|
Indicateurs
|
Les produits maraîchers améliorent le
régime alimentaire des ménages en milieu rural
|
- Sécurité alimentaire
-Production maraîchère
|
- Régime alimentaire
- Disponibilité alimentaire
- Utilisation des aliments
|
- les besoins alimentaires
- les quantités et
variétés consommées en rapport avec les
besoins alimentaires
- les modes de consommation
|
Les revenus issus du maraîchage permettent aux
ménages ruraux d'assurer l'achat de denrées
alimentaires notamment les aliments de base
|
- Sécurité alimentaire
|
- Accessibilité économique aux aliments de base
|
- les revenus monétaires du ménage;
- la part des revenus du maraîchage dans
les dépenses alimentaires
|
II.2. Méthodologie de la revue de la
littérature
La recherche documentaire a permis de recenser les documents
nécessaires à la revue de littérature sur le thème
et certains concepts relatifs à la sécurité alimentaire et
aux systèmes de production maraîchère. La revue de
littérature a été effectuée en fonction du cadre
conceptuel de l'étude selon les hypothèses spécifiques de
recherche. Par ailleurs, l'accès à ces documents a
été possible grâce à :
L'exploitation des bases de données bibliographiques des
centres comme UICN, CIRD, CIRAD, etc. ;
La recherche documentaire sur Internet notamment sur les moteurs
de recherche comme Google et Yahoo.
II.3. La collecte des données
La collecte des données nécessaires à la
réalisation de la présente étude s'est effectuée
à partir de l'analyse de contenu des documents retenus par la recherche
documentaire, le profil de l'auteur, ses axes de recherche sur le thème
traité, la source de ses données et également sa
méthodologie d'approche et d'analyse et les résultats.
II.4. Le traitement et l'analyse des
données
Les données collectées ont été
traitées manuellement à partir d'une classification par
thème des résultats retenus sur la base de nos questions
spécifiques de recherche et de nos hypothèses.
La première a une portée descriptive sur les
concepts. La deuxième par contre présente les résultats de
la revue portant sur cette contribution. Elle vise la description et la
compréhension de la contribution des cultures maraîchère
à la sécurité alimentaire.
DEUXIEME PARTIE : CARACTERISTIQUES DES MODES DE
CONTRIBUTION DES CULTURES MARAICHERES A LA SECURITE ALIMENTAIRE
CHAPITRE 1 : DISPONIBILITE ALIMENTAIRE ET APPORTS
NUTRITIONNELS DES CULTURES MARAICHERES
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