I- Les objectifs de l'intercommunalité
Inscrite dans un contexte de consolidation du processus de
décentralisation administrative et territoriale,
l'intercommunalité constitue un cadre d'action impliquant les principaux
acteurs : l'état, les élus locaux et la population
concernée. C'est un cadre d'intervention qui répond à une
triple préoccupation :
- Le développement économique et social
- L'équilibre spatial et la solidarité
territoriale
- Le renforcement des moyens et la mutualisation des
ressources.
1. L'intercommunalité :
Un cadre de promotion de développement économique
et d'amélioration des conditions de base et d'existence de la
population.
L'objectif est de rattraper les retards enregistrés en
matière des équipements collectifs publics, de créer les
conditions de développement économique et combler les
insuffisances dans le domaine des prestations sociales.
A cet effet, l'intercommunalité constitue un cadre
institutionnel permettant de :
_ Réaliser les équipements collectifs publics
nécessaires à l'activité économique, il s'agit en
l'occurrence, des infrastructures et d'équipements publics de
proximité
- Les services publics de réseaux : l'assainissement, les
transports en commun, l'alimentation et l'accès à l'eau potable,
l'électricité, l'entretien de voirie.
- Les infrastructures environnementales comme les
décharges contrôlées, les stations de traitement des eaux
usées, la collecte et le traitement des déchets
ménagers.
- Les autres équipements nécessaires comme les
abattoirs, les marchés de gros, les gares routières, les parcs de
stationnement
_ Fournir les prestations sociales et les services nouveaux aux
habitants des communes concernées :
Il s'agit de contribuer à la satisfaction des demandes
sociales exprimées à une échelle plus étendue que
l'échelle communale et par conséquent à
l'amélioration du niveau de vie des populations du territoire
concerné. Cela nécessite de :
- Favoriser le déploiement des activités
créatrices d'emploi ;
- Réduire la pauvreté et la misère des
populations ;
- Prendre en charge des projets (du type projets INDH) ayant, de
par leur nature transversale, l'envergure de leurs prestations ou de leur
importance pour la population locale, un impact, intercommunal
évident
2. L'intercommunalité = un cadre de mutualisation des
moyens :
Face aux défis de gestion des services publics de
qualité et de financement de projets, de développement local dont
la charge est très lourde pour les budgets communaux, les communes n'ont
pas intérét à les affronter en rang dispersé.
La mutualisation des moyens et des ressources offerte dans le
cadre de l'intercommunalité, devrait constituer « un horizon
fondamental de gestion et de bonne gouvernance pour toute assemblée
communale, soucieuse de préserver l'intérêt de sa commune
».
Grâce aux perspectives de mutualisation des ressources
et des moyens qu'elle produit, l'intercommunalité constitue à cet
égard un cadre d'action collective et de coopération
décentralisée permettant de :
· donner aux structures intercommunales accès
à des moyens supplémentaires renforcés et élargis
;
· rapprocher les communes qui souffrent d'endettement pour
agréger des moyens dispersés et structurer des initiatives
locales ;
· accroître les responsabilités des communes
et leurs actions en matière de développement économique et
social en mobilisant un minimum de ressources propres ;
· répondre aux exigences de la coopération
intercommunale de qualité à moindre coût par la mise en
commun des ressources au profit des communes rurales ou urbaines pauvres.
2.1. Le principe de spécialité :
Le groupement intercommunal est régi par le principe de
spécialité à la différence de la commune qui
possède une vocation générale. Il ne peut, en
conséquence, exercer que les compétences qui lui ont
été déléguées par les communes. Il les
exerce par substitution.
Le groupement ne peut donc intervenir que dans le champ de
compétences qui lui sont expressément attribuées par la
loi, transférées ou déléguées à
l'intérieur de son périmètre. Le groupement intercommunal
doté d'un établissement public ne peut se livrer à
« Des activités excédant le cadre de ses
missions qui lui ont assignées par les textes l'ayant institué
». Il ne peut donc intervenir ni opérationnellement, ni
financièrement dans le champ de compétences que les communes ont
conservées. Ainsi par exemple, un groupement ayant pour objet statutaire
l'assainissement ne peut intervenir dans la collecte ou le traitement des
ordures ménagères.
Le principe de spécialité revêt deux formes
principales :
· Un principe de spécialité fonctionnelle :
ce principe est lié au transfert des compétences. La
détermination de ces dernières dépend de chaque
catégorie de groupement.
· Un principe de spécialité territoriale : ce
principe veut que l'établissement ne doit intervenir qu'à
l'intérieur de son périmètre, c'est-à dire pour les
communes membres.
La portée de ce principe est qu'il permet
d'établir clairement la répartition des compétences entre
les communes et le groupement intercommunal.
Autrement la poursuite d'un projet commun de
développement et d'aménagement du territoire communautaire par
exemple implique à l'évidence clarté et stabilité
dans la répartition des responsabilités entre les
différents niveaux d'administration.
Notons qu'en droit français la définition
précise du transfert de compétences appartient toujours aux
communes et non à l'EPCI, y compris dans le cas des EPCI où les
transferts de compétences obligatoires sont particulièrement
importants.
Le principe rejoint d'une certaine façon celui de
subsidiarité, plus connu en droit européen, où ce sont les
communes qui déterminent les règles de partage des
compétences.
C'est donc un principe qui permet d'éviter les conflits
de compétence entre les communes et le groupement.
En effet, une compétence doit être exercée
par un seul titulaire, et si les communes l'ont déléguée
à l'établissement, celles-ci ne pourront plus l'exercer
elle-même ni bien évidemment la déléguer une
deuxième fois.
« Dés lors que la compétence est
transférée, les communes s'en sont dessaisie.
La délégation de compétences implique de la
part de la commune le dessaisissement immédiat et total de cette
compétence ».
2.2. Le principe d'exclusivité :
En application de ce principe, le groupement intercommunal
est le seul à pouvoir agir dans les domaines se rattachant aux
compétences qui leur ont été transférées. On
dit alors que ce groupement a dorénavant l'exclusivité de
l'exercice de cette compétence.
Le principe de l'exclusivité se matérialise par
:
· L'interdiction de retracer définitivement dans le
budget du groupement des dépenses et des recettes qui ne se rapportent
pas à l'exercice de ses compétences et dans celui des
compétences transférées au groupement.
· L'interdiction d'opérer un transfert de ces
compétences à un autre établissement. Il en résulte
de ce principe d'exclusivité que la création du groupement
comporte dessaisissement immédiat et total des communes pour les
compétences transférées.
3. Les fondements et les principes de gestion des structures
intercommunales :
Un groupement intercommunal constitué en
établissement public n'est pas une collectivité territoriale*
comme la commune. Les principes fondamentaux qui différencient les
groupements d'une collectivité locale, sont notamment le principe de
spécialité et le principe d'exclusivité.
Selon l'article 100 de la constitution, les collectivités
locales du Royaume sont les régions, Les provinces, les
préfectures et les communes.
4. Fonctionnement :
a. Moyens du Groupement :
Moyes humains :
Personnel communal + possibilité de faire appel au
concours de personnes privées ou de l'Etat (services extérieurs)
selon les règles de droit commun applicables aux collectivités
locales et à leurs groupements.
Le personnel est géré par le groupement
lui-même suivant les mêmes règles applicables aux
communes.
Moyens financiers :
Le Groupement a son patrimoine propre et son budget propre
distincts des budgets des communes membres.
. Comptabilité du Groupement : Mêmes règles
financières et comptables des communes ;
· Ordonnateur des crédits ouverts au budget : Le
président ;
· Fonctions de receveur : confiées au receveur
communal du siège du syndicat.
· Alimentation du budget : pas de ressources propres
(impôts, taxes).
· Contributions des collectivités locales
associées (Superficie de la commune / Nombre d'habitants / Budget / Cout
des investissements ;
· Subventions de l'Etat (Soutien financier de l'Etat et de
la DGCL pour la mise a niveau des services)
· Intercommunalité comme l'un des critères
primordiaux pour faire bénéficier les communes de l'appui) ;
· Emprunts (FEC) : selon les mêmes conditions
applicables aux communes ;
· Dons et legs : a condition qu'elles correspondent a
l'objet du groupement.
b. Caractéristiques du Groupement :
Souplesse : Structure d'association qui s'adapte a
l'évolution des communes : possibilité d'élargir l'objet
du groupement a de nouvelles prestations en fonction de nouveaux besoins,
étendre le territoire a de nouvelles communes, retrait de communes,
dissolution, ~
· Caractère volontaire : création libre et
facultative ;
· Egalite des communes ;
· Large autonomie des élus pour déterminer
les compétences du groupement.
· Indépendance des organes administratifs du
groupement : administre par des organes qui lui sont propres et dispose d'un
pouvoir de décision autonome;
· Autonomie financière et patrimoniale : le
groupement peut être propriétaire de biens meubles ou immeubles,
recevoir libéralités et legs ;
· Spécialité : le Groupement ne reçoit
compétence que dans les strictes limites de son objet tel qu'il est
défini par l'acte de création ;
· Le Groupement a une existence propre :
· Son existence se distingue de celle des communes qui en
font partie ;
· Son existence n'affecte en rien celle des communes qui en
sont membres ;
c. Avantages et atouts du groupement
· Actions individuelles des communes contraintes de limites
administratives (cas de site de décharge) et de limite des moyens
humains et financiers ;
· Actions solidaires pour Combler les Besoins de :
· Continuité spatiale et économique (faire
abstraction des clivages administratifs);
· Développement intègre et répartition
spatiale du développement et des équipements.
Cas des décharges: éviter la dissémination
sur plusieurs espaces
· Impacts environnementaux;
· Impacts financiers;
· Contraintes d'ordre financier;....
· Compensation des méfaits du découpage
communal : entités peu viables économiquement ;
· Compensation des besoins de financement (ouvrages
capitalistiques)
· Investissements de départ (décharges
contrôlées / Centres de transfert);
· Péréquation : Solidarité et
complémentarité entre les communes ;
· Economie d'échelle (gain économique) :
Meilleure répartition des frais fixes ;
? Grand Profit pour les communes de petite taille / aux moyens
limites
· Optimisation des équipements et des moyens ;
· Economie d'espace (éviter la dissémination
des projets sur plusieurs communes).
· Plus de crédibilité vis-à-vis des
bailleurs de fonds (MDP / Emprunts éventuels) ;
?Cas des décharges
Une commune urbaine doit nécessairement enfouir ses
déchets dans le périmètre d'une commune rurale
? Contraintes foncières ; les nuisances environnementales
dépasseraient le périmètre de la commune d'origine;
Echange de compétences, d'expériences et de savoir-faire.
d. Facteurs de blocage de l'intercommunalité
· Insuffisance de la sensibilisation des élus et
niveau d'instruction
· Imprécision des dispositions de la loi ;
· Attachement des élus a exercer directement la
plénitude de leurs prérogatives ;
· Motivations politiques ;
· Inégalité des moyens + Taille des communes
;
· Niveau de représentation;
· Rôle de coordination de l'autorité
locale.
e. Cas spécifique d'intercommunalité :
· Groupement de communes (Modèle de Statut);
· Intercommunalité hors groupement (Décharge
intercommunale d'Oum Azza : 13 communes / Environ 120 hectares)
· Autorité délégante (Près. des
communes): Suivi et contrôle de la gestion /
· Seul interlocuteur vis-à-vis du
délégataire / Règlement intérieur.
· (Attributions, Composition, Fonctionnement).
NB: Dans le cas de constitution d'un groupement ou de
toute autre entité juridique, le Groupement ou l'entité se
substituent au délégant pour toutes les du contrat.
- Service permanent de contrôle désigne par l'AD)
:
Comité de suivi:
· Membres représentant le délégant /
le délégataire;
· Représentant de l'autorité de tutelle;
· Représentant par Préfecture.
Compétences:
Suivi de la réalisation / Règlement des litiges
/ Programme annuel des travaux et plans d'exploitation / Toute autre mission
confiée en commun accord entre les deux parties.
Rémunération:
Versement par chaque commune au prix a la tonne.
f. Intercommunalité dans les Plans directeurs
préfectoraux ou provinciaux :
· Analyse des opportunités de
l'intercommunalité
Le Consultant est appelé à identifier et a exposer,
au travers d'un dossier et d'un atelier spécifique à cette
problématique, les opportunités de l'intercommunalité en
matière :
v' De collecte (mise en commun des véhicules de collecte,
de compétences, de véhicules
de réserve ou de remplacement, amélioration des
taux d'utilisation de certains équipements,
v' De mise en décharge (meilleure répartition des
charges fixes, meilleurs taux d'utilisation des équipements et des
engins, amélioration de la capacité à mobiliser du
personnel qualifie et expérimente,...) ;
v' De communication visant les modifications des comportements
des producteurs de déchets,...
v' De services complémentaires ;
v' De maintenance et de suivi,... ;
v' De délégation (capacité à proposer
un marché attractif,...).
v' Pour chacun de ces points et les autres opportunités
éventuellement identifiées par le comité de pilotage, le
Consultant procédera a une analyse organisationnelle, institutionnelle,
technique et financière des avantages et inconvénients de
différents scénarios intégrant
l'intercommunalité.
v' Certaines options intégreront obligatoirement et
simultanément l'intercommunalité
de la collecte, du transport, du traitement et de la mise en
décharge des déchets produits dans les communes urbaines, les
centres urbains des communes rurales dans les douars de plus de 500
habitants.
v' Le consultant identifiera et évaluera les
potentialités de coopération inter-préfectorale ou
interprovinciale au travers d'une analyse environnementale, sociale, technique
et financière.
g. Intercommunalité dans le projet de refonte de la
charte communale apports prévisionnels :
1' Groupement d'agglomérations de plus de 200 000
habitants;
1' Champs de compétence:
v' Planification urbaine et suivi du schéma directeur du
Groupement d'agglomérations/
Transport urbain/établissement du plan de
déplacement urbain/Traitement des déchets /Assainissement
liquide/Eau potable et électricité.
v' Sociétés de développement local:
structure favorable a la promotion de l'intercommunalité.
5. Formes d'intercommunalité :
+ Partenariat
Sans structure : Conventions de partenariat de
coopération
Avec structure :
· Groupement de collectivités locales
(Communes/Collectivités préfectorales et provinciales (Art 67 de
la loi 79.00 relative à l'organisation des collectivités
préfectorales et provinciales);
· Régie autonome intercommunale : Autorité
spécifique compétente vis-à-vis des tiers (Autorité
délégante)
· Comites interrégionaux de coopération
(Titre VI du dahir du 2 avril 1997 portant promulgation de la loi 47.96
relative a l'organisation de la région);
a. Aspect juridique et procédural
Charte communale : Art 79 : "les Communes urbaines et rurales
peuvent constituer, entre elles ou avec d'autres Collectivités locales,
des groupements de communes ou de Collectivités locales, pour la
réalisation d'une oeuvre commune ou pour la gestion d'un service
d'intérêt général du groupement".
Le Groupement : Etablissement public dote de la
personnalité morale et de l'autonomie financière.
La charte fixe les règles régissant la
constitution, l'objet, l'organisation et le fonctionnement du groupement.
a.1. Constitution du groupement :
v' Autorisation du Ministre de l'intérieur sur vu des
délibérations des conseils
communaux (Arrêté) ;
v' Délibérations concordantes des conseils
communaux reflétant leur volonté de créer un Groupement de
communes.
· Des communes autres que celles initialement
associées peuvent être admises a faire partie
du Groupement.
Donc deux situations
· Création d'un groupement ;
· Adhésion a un groupement.
a.2 Création :
Conditions et procédure :
· Existence de collectivités de même nature
;
· Délibérations concordantes des conseils
communaux : session ordinaire ou extraordinaire ;
· Eléments de la délibération :
· Délimitation du territoire du Groupement ;
· Compétences (Gestion des déchets
ménagers);
· Siège du Groupement ;
· Durée du Groupement ;
· Contribution au budget du Groupement ;
· Désignation du ou des
délégués des communes au conseil du groupement.
La décision de création doit être à
l'unanimité des conseils communaux concernés
b. Observations:
Imprécision au niveau de la charte communale :
De qui doit émaner la création du Groupement ? (cas
de Benslimane, Bouznika et Al Mansouria).
· L'une des communes intéressées ;
· L'Autorité locale (Walis, Gouverneurs, chefs de
cercles, caïds) : Rôle d'animation, de coordination, de mobilisation
et de conseil.
Les décharges et les centres de transfert se
prétent beaucoup a l'intercommunalité et doivent susciter
l'intérêt des communes /Avec l'Appui de l'autorité
locale.
L'opération de tri/recyclage notamment dans le cadre de
sociétés de développement local (Partenariat Public/Prive)
arrété du ministre de l'intérieur.
· Autorisation du ministre de l'intérieur
obligatoire (pouvoir discrétionnaire pour accepter ou refuser la
création du Groupement).
· Nouvel examen de l'objet: possible si le ministre le juge
nécessaire (exemple : lorsque les dossiers souffrent d'insuffisances, le
plus souvent lorsque les communes omettent de préciser clairement
l'objet du Groupement, l'organisation administrative ou financière). b-
Adhésion a un Groupement existant :
La procédure rappelle celle suivie pour la création
:
Exemple :
· Projet d'adhésion des communes rurales Ait Kamra
et Izemmouren au groupement v' Nekkor-Ghiss
v' Al Hoceima.
· Projet d'adhésion de la commune Tafoughalt au
Groupement « TRIFA » à Berkane. Adhésion d'office d'une
ou plusieurs communes a un groupement crée ou en cours de constitution
(après consultation des conseils des communes concernées) :
Décision du 1er ministre sur proposition motivée
du ministre de l'intérieur.
· Documents à fournir au Ministère de
l'Intérieur :
· Dossier technique précisant la consistance du
projet :
o Plan de financement (dépenses ; recettes
prévisionnelles) ;
o Délai d'exécution ;
o Dans le cas d'utilisation du foncier, préciser le
statut de façon a être sur que la propriété
collective ne fait pas l'objet de litige.
· Projet de règlement intérieur (commun aux
communes du groupement)
(Voir modèle).
· Délai d'approbation (ou rejet motive) : 45 jours
(ce délai peut être prolongée une seule fois par
décision motivée du ministre de l'intérieur.
6. Les types de structures intercommunales :
SANS FISCALITÉ PROPRE
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AVEC FISCALITÉ PROPRE
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Syndicats de communes
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Communautés urbaines
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Syndicats mixtes
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Communautés de communes
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Communautés d'agglomération
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Syndicats d'agglomération nouvelle
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Districts (supprimés au 1er janvier 2002)
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Communautés de ville (supprimés au 1er janvier
2002)
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Métropole (prévues par la réforme de
2009)
|
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(art. 1).
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7. Et dans le futur ?
Les modes de gestion classiques de nature purement
administrative, se révèlent incompatibles avec le concept
d'intercommunalité qui implique l'existence d'un espace de
solidarité au sein duquel s'exercent des compétences autour d'un
projet commun ou pour fournir des prestations de qualité à un
nombre important de citoyens.
Ainsi, qu'il s`agisse d'une intercommunalité de projet ou
de services publics (essentiellement en réseaux), la gestion des
affaires locales communes par le groupement intercommunal nécessite des
règles de bonne gouvernance fondées sur la transparence, la
communication, la confiance, la participation, la responsabilité,
débarrassées des mécanismes bureautiques, des mauvaises
pratiques, des négligences et des complexités administratives.
La gouvernance dont il est question, n'est pas l'apanage des
exécutifs des groupements intercommunaux, c'est une affaire de tous.
Elle doit impliquer tous les acteurs qui interviennent sur le plan local :
l'Etat, les élus communaux et intercommunaux, le secteur privé
sans oublier pour autant la société civile.
Elle doit également favoriser l'adhésion des
citoyens aux projets communs de développement et leur donner le maximum
de satisfaction dans les prestations fournies. La bonne gouvernance locale
nécessite une répartition claire des compétences et des
responsabilités des élus communaux et des élus
intercommunaux. Elle doit être fondée sur des règles
comptables et financières appropriées à la vocation
intercommunale des entités membres et soumettre les responsables de la
gestion des affaires de l'intercommunalité à l'obligation de
rendre compte.
Le texte de loi sur l'intercommunalité doit
prévoir, à ce sujet, des dispositions spéciales obligeant
le président du groupement à adresser chaque année au
président de chaque commune membre, un rapport retraçant
l'activité de l'établissement accompagné du compte
administratif arrété par l'organe délibérant.
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