Ces trois moments sont traditionnellement désignés
:
· phase de préparation ;
· phase de réalisation ;
· phase de conclusion.
Chacune d'entre elles se découpe, nous le verrons dans
l'analyse détaillée, en un certain nombre de périodes,
mais au-delà de cette analyse, on peut dire qu'elles vont toutes exiger
des auditeurs des compétences spécifiques, qui ne sont pas
toujours l'apanage d'un seul, et qui permettent d'affirmer que la meilleure
mission est toujours celle qui est réalisée à
plusieurs.
La méthode est le domaine d'élection des
instabilités du vocabulaire ; nous y avons fait allusion dans la
première partie. Ainsi ces trois phases sont parfois nommées :
· phase d'étude ;
· phase de vérification ;
· phase de conclusion.
On perçoit bien qu'il s'agit de la méme chose.
La phase de préparation
La phase de préparation ouvre la mission d'audit, exige
des auditeurs une capacité importante de lecture, d'attention et
d'apprentissage. En dehors de toute routine, elle sollicite l'aptitude à
apprendre et à comprendre, elle exige également une bonne
connaissance de l'entreprise car il faut savoir où trouver la bonne
information et à qui la demander. C'est au cours de cette phase que
l'auditeur doit faire preuve de qualités de synthèse et
d'imagination. Elle peut se définir comme la période au cours de
laquelle vont
être réalisés tous les travaux
préparatoires avant de passer à l'action. C'est tout à la
fois le défrichage, les labours et les semailles de la mission
d'audit.
C'est au cours de cette phase que l'auditeur interne va
construire son référentiel, c'est-à-dire le modèle
vers lequel doit tendre le résultat de sa mission.
La phase de réalisation
La phase de réalisation fait beaucoup plus appel aux
capacités d'observation, de dialogue et de communication. Se faire
accepter est le premier impératif de l'auditeur, se faire désirer
est le critère d'une intégration réussie. C'est à
ce stade que l'on fait le plus appel aux capacités d'analyse et au sens
de la déduction. C'est, en effet, à ce moment que l'auditeur va
procéder aux observations et constats qui vont lui permettre
d'élaborer la thérapeutique. Poursuivant notre image bucolique,
nous pouvons dire que se réalise alors la moisson de la mission
d'audit.
La phase de conclusion
La phase de conclusion exige également et avant tout
une grande faculté de synthèse et une aptitude certaine à
la rédaction, encore que le dialogue ne soit pas absent de cette
dernière période. L'auditeur va cette fois élaborer et
présenter son produit après avoir rassemblé les
éléments de sa récolte : c'est le temps des engrangements
et de la panification.
Examinons plus en détail ces trois moments
méthodologiques de la mission d'audit interne.