5.4. Conclusion partielle
Ce dernier chapitre du mémoire a consisté
à l'analyse de l'autonomisation de la femme lushoise. Dans sa recherche
des voies et moyens pour lutter contre la pauvreté, les femmes de
Lubumbashi comme leurs compatriotes hommes recourent à la microfinance.
Après nos investigations et interprétations sociologiques des
réponses de nos enquêtés, le microcrédit semble donc
être une arme efficace et importante en matière de progrès
social. Il permet aussi de réduire des inégalités sociales
non seulement entre les hommes et les femmes mais aussi entre le monde rural et
urbain. D'où l'importance que nous lui avons accordée dans ce
mémoire qui traite de la question du genre dans la lutte contre la
pauvreté.
L'amélioration du niveau de vie de nombreuses femmes et
de beaucoup hommes à Lubumbashi grâce aux microcrédits
dénote de l'impact positif du système de microfinance. Cependant,
nous avons aussi noté que sans l'autonomisation ou « l'empowerment
», les femmes démunies ne peuvent sortir durablement de la
pauvreté. L'autonomisation économique individuelle des femmes
bénéficiaires de microcrédit est très importante,
mais son degré dépend du niveau de contrôle qu'elles
exercent réellement sur l'utilisation de ces crédits et sur les
revenus qui en découlent. Le manque d'autonomisation économique
et socioculturelle voire intellectuelle est très souvent lié au
phénomène de « fongibilité » du
microcrédit. En effet, comme les résultats de nos enquetes l'on
montré, la consommation du microcrédit se répercute et se
dilue dans divers postes d'activités productives et de consommation,
à tel enseigne qu'on ne parvient plus à identifier sa destination
finale. D'où l'absence d'une délimitation claire entre
l'exploitation des activités génératrices des revenus et
les besoins familiaux qui renforce cet effet de dilution et prolonge la
pauvreté.
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