3.5. Conclusion partielle
Pour lutter contre la pauvreté à Lubumbashi, en
République Démocratique du Congo et dans le monde, il est
indispensable d'améliorer les possibilités économiques des
femmes mais aussi le rendement de leur travail. Les stratégies de
croissance économique reposant sur des projets à forte
intensité de maind'oeuvre et même d'accroissement des revenus ne
peuvent pas, à elles seules, concrétiser cet objectif. Si la
croissance économique ne s'accompagne pas de mesures concrètes
pour atténuer les contraintes qui restreignent les rendements du travail
féminin, les femmes des ménages à faible revenu resteront
dans l'incapacité de tirer profit des nouvelles possibilités
d'actions économiques suscitées par cette croissance. Pour
qu'elles aient accès à ces possibilités nouvelles, il faut
aussi diminuer leur charge de travail dans la sphère domestique. Pour
cela, il est nécessaire aussi de les appuyer dans l'éducation et
les soins des enfants et de promouvoir l'adoption de techniques
d'allègement du travail humain et des tâches domestiques
routinières. Il convient aussi de lutter contre la tendance à
croire que l'amélioration du bien-être du ménage passe par
l'accroissement de la capacité salariale du principal pourvoyeur,
à savoir l'homme chef de famille, car cette hypothèse de l'homme
principal pourvoyeur nuit depuis toujours à l'efficacité des
politiques de développement, y compris les mesures visant
précisément à réduire la pauvreté.
L'égalisation hommes-femmes des possibilités
économiques ainsi que l'accroissement des capacités d'actions
économiques et des capacités salariales des femmes qui en
résulterait constitueraient un moyen efficace pour lutter contre la
pauvreté et d'accroître les capacités humaines des hommes
et des femmes.
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