2.7. Conclusion partielle
À travers ce chapitre, nous avons effectué une
revue de littérature sur le microcrédit et aussi sur la
microfinance grâce aux théories qui selon Robinson cité par
Koveos et Cie., ont contribué au développement, et à la
croissance de la microfinance à
savoir: l'asymétrie d'information et la théorie
d'agence, les coûts de transaction, le système de gouvernance
préconisé par le Comité d'Echanges, de Réflexion et
d'Information sur les Systèmes d'Epargne- Crédit (CERISE).
En somme du slogan énoncé à l'occasion du
Sommet mondial du microcrédit en février 1997 à
Washington, l'importance et la reconnaissance du microcrédit comme
étant une nouvelle forme innovante s'accroissent jour en jour. Son
objectif, nous l'avons déjà souligné, est de permettre
à des personnes exclues du système bancaire d'accéder
à un crédit afin d'entreprendre une activité
génératrice de revenus et de réduire, par
conséquent, la pauvreté. Cette reconnaissance a été
doublement remarquée, d'une part, par l'adoption de l'année 2005
comme l'Année internationale du microcrédit et par le Sommet
global du microcrédit en 2006 à Halifax(1), et d'autre
part, par l'attribution du 13 octobre 2006 du prix Nobel de la paix au
professeur Mohamad Yunus(2) et à sa banque, la
Grameen Bank.
Mais cet engouement suscité par le sommet de Washington
soulève encore aujourd'hui beaucoup de réflexions sur la
réalité de l'efficacité du microcrédit quant au
rôle qui lui est confié. Ce mémoire de DEA en Sociologie
à l'Université de Lubumbashi, s'inscrit dans ce cadre. Car bien
que économiquement et socialement utile et séduisant, le
microcrédit dans le contexte de genre et de lutte contre la
pauvreté doit nous amener à vérifier si les prêts
(microcrédits) accordés aux femmes lushoise leur ont permis de
modifier positivement leurs situations socio-économiques.
(1) Ce Sommet s'est tenu du 12 au 15 novembre 2006 à
Halifax, Nouvelle-Écosse, au Canada.
(2) Professeur d'économie à l'université
Chittagong et fonctionnaire à la Banque Mondiale et au FMI. Il a fait
ses études de doctorat et son PHD aux Etats-Unis et a commencé
à enseigner l'économie à l'Université de Chittagong
en 1972. Le prix Nobel de la paix lui a été attribué et
à sa Banque, le 13 octobre 2006. Le président du comité
Nobel, Ole Danbolt Mjoes, a déclaré que « une paix
durable ne peut pas être obtenue sans qu'une partie importante de la
population trouve les moyens de sortir de la pauvreté ». Ce
prix contribue à la reconnaissance internationale du microcrédit
comme outil de lutte contre la pauvreté.
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