2. Intérêt sociétal
A travers cette étude, nous voudrions aider la femme
à comprendre que la quête d'égalité entre l'homme et
la femme doit intégrer la reconnaissance selon laquelle
l'égalité va de pair avec et ne menace pas ni moins encore ne
contredit la reconnaissance de la différence et de la
complémentarité qui existent entre l'homme et la femme. Car sans
cette reconnaissance, la lutte pour l'égalité ne serait pas non
seulement authentique mais se caractériserait par une approche
antagoniste mettant en exergue les oppositions entre les hommes et les femmes.
De la sorte, la femme se dresserait davantage contre l'homme et vice-versa, et
toute quete d'identité se baserait sur la négation de l'autre.
L'approche genre et de l'autonomisation de la femme conduit
cependant à la reconnaissance réciproque de
l'identité et du rôle de l'un à l'égard de
l'autre.
La tendance consiste à réduire, ou même
à nier totalement les différences artificielles entre les hommes
et les femmes afin d'éviter la domination d'un sexe sur l'autre, leurs
différences sont à considérer comme de simples
conséquences de conditionnements historiques et culturels. La
différence physique est sous estimée, tandis que la dimension
purement culturelle est exacerbée et considérée comme
primordiale. Ce flou qui existe actuellement dans les différences a des
conséquences sur la stabilité de la société et des
familles, mais également sur la qualité des relations entre les
hommes et les femmes.
L'adoption de l'approche genre, dans cette étude,
montre qu'il y a une différence dans les besoins spécifiques des
hommes et des femmes et permet aussi d'évaluer les incidences, à
la faveur des femmes comme des hommes dans la lutte contre la
pauvreté.
3. Intérêt scientifique
Les rapports nationaux sur le développement humain
durable soulèvent aujourd'hui une question d'actualité qui est
celle du genre et de la lutte contre la pauvreté. Les
préoccupations affichées par les organisations internationales et
nationales sur les discriminations et les inégalités de sexe
pèsent sur la croissance d'un pays. Il faut donc aider les femmes
à contribuer au développement. Car bien qu'étant les plus
pauvres, surtout les plus vulnérables et les plus
défavorisées, les femmes utilisent davantage leurs ressources
pour le bien-être de la famille : dépenses alimentaires,
d'éducation ou de santé, alors que les hommes sont souvent
accusés de gaspiller leurs revenus en consommation non productive.
étude sur le Genre et la lutte contre la
pauvreté tente de mettre en lumière les différentes
théories relatives à l'intégration de l'approche genre
dans le processus du développement, notamment dans la réalisation
de l'un des objectifs de développement du millénaire qui vise la
réduction de la pauvreté. Il s'agit ici de comprendre la
capacité du microcrédit à améliorer durablement le
niveau de vie des populations.
En analysant les manifestations de l'autonomisation de la
femme à travers le microcrédit, cette étude se propose de
montrer comment le microcrédit permet d'offrir des produits financiers
et des crédits à celles qui sont exclues du système
financier classique pour les aider à conduire des activités
productives et génératrices de revenus lesquels leur permettent
ainsi de développer des petites entreprises. Enfin ce mémoire
explique l'intérêt que nous attachons en tant que scientifique et
sociologue aux rôles des rapports de genre sur le développement
humain durable.
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