3.1.3.2. Techniques culturales utilisées par M.
DJATO
> Préparation du terrain
Les travaux de préparation du terrain ont
consisté au défrichement de la parcelle et en l'abattage des
arbres compte tenu de la virginité de la forêt. Après le
défrichement et l'abattage des arbres, ont suivi le brulis et le
sarclage. Il est important de signaler que ces travaux n'ont pas
été faciles à cause de l'état primaire de la
forêt et surtout à cause de leur exécution manuelle
(utilisation de haches, de machettes).
Tous ces travaux avaient pour objectif de préparer la
parcelle à recevoir non seulement les plants de cacao qui sont en
pépinière mais aussi du vivrier pour l'alimentation. La
préparation du terrain s'est faite progressivement en fonction du nombre
d'hectares que l'exploitant devait implanter par année (voir tableau
XII).
> Pépinière
La pépinière est un lieu aménagé
où l'on cultive les jeunes plants destinés à être
transplantés. L'exploitant a fait sa pépinière sans le
suivi de spécialistes. Après écabossage, M. DJATO a mis
les fèves dans une planche de terre qu'il a recouverte de feuille de
palme pour servir d'ombrage. Il a maintenu les plants en
pépinières pendant deux mois avant de les transplanter.
> Transplantation
La transplantation est l'action de planter les plants dans un
endroit préalablement défriché. Ces plants constitueront
la plantation. L'exploitant a fait son planting sans faire de piquetage. La
distance entre deux plants est inférieure à 3 m.
L'absence de piquetage fait que l'on a les plants non
alignés et en surnombre sur l'exploitation. Avant le planting, il prit
le soin de faire des trous de quelques centimètres pour y introduire les
plants.
3.1.3.3. Maladies et ravageurs de la
cacaoyère
> Insectes
Les insectes nuisibles du cacaoyer sont nombreux. On a les
mirides ou capsides, fourmis noires et les criquets puants.
?Mirides
En Côte d'Ivoire, on a deux espèces qui sont
rependues à savoir Sahlbergella singularis et Distantiella
theobromae. On les trouve dans les fruits et sur toutes les parties du
cacaoyer sauf sur les feuilles. Ils provoquent la formation de chancres, la
disparition des coussinets floraux, le dessèchement des branchettes,
dessèchement et chute des cherelles. Leur salive détruit
également les cellules du cacaoyer. Les mirides peuvent provoquer une
perte de 30 à 40 % de la production (IRCC, 1985).
?Fourmis noires et les criquets puants (Zonocerus
variegatus)
Les fourmis noires font leurs nids sous forme de
termitière sur le cacaoyer en perforant le tronc. En plus des fourmis
noires, nous avons les criquets puants qui sont des agents
défoliateurs.
> Champignons
Comme champignon, on a Phytophthora palmivora qui est
l'agent responsable de la pourriture brune des cabosses de cacao (Figure 8). Le
sol et les coussinets floraux constituent des réservoirs important
d'inoculum. Lors des pluies, l'effet «splash » produit par les
gouttes de pluies est une source de contamination des jeunes cabosses basses.
Il existe deux types de dissémination des spores: la
dissémination horizontale et la dissémination verticale.
- la dissémination horizontale qui se fait par les
insectes, le vent et les animaux ;
- et la dissémination verticale qui est assurée par
l'eau, les insectes et les animaux.
La prolifération de la maladie a lieu en présence
d'eau et lorsque l'humidité relative est élevée.
Figure 8 : Planche de cabosses atteintes de
pourriture brune
> Plantes parasites
On a la présence de plantes parasites sur des cacaoyers
(Figure 9). On a ainsi des hémiparasites et des mousses vertes sur les
troncs de cacaoyer.
a) Loranthus sp. b) Mousse verte c) plante parasite
Figure 9 : Planche de quelques plantes
parasites
> Rongeurs et autres animaux
Les rongeurs tels que les rats (Cricetomys emini) et
les écureuils (Xerus erythropus) vident les cabosses
mûres et les cherelles de leur contenu. On a aussi les gazelles
(Gazella dama) qui mangent des cherelles et des cabosses (Figure
10).
Figure 10 : Cabosse détruite par des
rongeurs
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