3) CONDUIRE L'ENGAGEMENT POUR GAGNER LA PAIX ET LA
SÉCURITÉ
L'évolution de la forme des conflits renforce la
nécessité d'agir au travers d'un combat interarmes consubstantiel
à l'action terrestre ; de maîtriser la force, la technologie, le
temps, la violence ; de s'adapter face à l'asymétrie croissante ;
d'accompagner la restauration de l'Etat (Coste 2007 : 36-78).
a) L'ACTION INTERARMES AU COEUR DU COMBAT
AÉROTERRESTRE
Le combat aéroterrestre est interarmes par nature. Les
caractéristiques d'un milieu extrêmement varié et
segmenté interdisent de concentrer sur une unité ou plate-forme
toutes les fonctions nécessaires à un combat donné. Le
combat interarmes combine au sein de structures tactiques les effets de
fonctions opérationnelles les « armes » habituellement
réparties dans les unités distinctes. Clé de
l'intégration interarmées, sa maîtrise permet au commandant
d'une opération de disposer d'une force aéroterrestre agissant de
manière cohérente au sol et près du sol tout en assurant
la complémentarité nécessaire avec les autres
Armées.
Le combat interarmes répond parfaitement à
l'importante croissante de l'action dans des zones urbanisées qui rend
encore plus nécessaire la coordination des effets. Dans ce milieu
cloisonné aux espaces restreints, le succès ne peut se concevoir
sans une combinaison et une intégration temporaire des diverses
capacités. En cours de conflit, la diversité des situations et
l'évolution des conditions d'emploi de la force renforcent la
nécessité de l'action interarmes.
Longtemps limitée vers le bas au niveau des brigades puis
à celui des groupements tactiques, c'est-à-dire aux structures de
type bataillonnaire ou
de savoirs ne peut que s'inscrire dans la dynamique
d'instauration d'un nouvel essor sécuritaire sous-régional.
Les F.A.C. face aux nouvelles formes de menaces
à la sécurité : d'une Armée « de garde »
vers une Armée « d'avant-garde » 1960-2010
régimentaire, l'action interarmes s'avère
maintenant nécessaire aux échelons subordonnés. Les
compagnies d'infanterie et les escadrons blindés doivent pouvoir former
l'ossature de sous groupements tactiques interarmes sur lesquels
s'agrègent les fonctions de contact ou d'appui nécessaires pour
une mission donnée. Par ailleurs, particulièrement en milieu
cloisonné, il s'avère souvent utile de constituer des
détachements interarmes de volume réduit, de la valeur d'une
section voire d'un groupe.
Enfin, en passant de l'intervention initiale ou sont
impliquées les fonctions opérationnelles optimisées dans
ce but, à une phase de stabilisation visant à établir les
conditions de la paix, les Forces terrestre voient leurs besoins capacitaires
évoluer par une forte croissance des fonctions de contrôle du
milieu de sécurité et de mobilité au dépend de
celle de destruction et d'agression. Cependant, si elles doivent pouvoir passer
au second plan, les armes de destruction doivent pouvoir être
immédiatement disponibles, car elles restent nécessaires pour
dissuader un adversaire ou le contraindre en cas de reprise des violences.
Aussi toutes les unités doivent être en mesure d'exécuter
des formes d'actions interarmes adaptées à la stabilisation puis
à la normalisation et posséder un socle commun de formation qui
renforce la capacité d'adaptation et de réversibilité des
Forces terrestre sur les théâtres d'opération.
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