1.3.3.5 Chefferie
Le chef du village est désigné dans la
lignée de ceux qui en ont le droit sur la base du matrilignage. Il ne
faut pas occulter la place importante des chefs de familles qui sont des
potentiels chefs du village.
1.3.3.6 Us et coutumes
Ils se résument en des pratiques qui vont des
interdits aux croyances. Certains jours comme les mercredis, vendredis et le
premier jour de l'apparition lunaire, les travaux champêtres sont
proscrits. Il y a aussi des totems partagés par des familles. Ces
préceptes sont de moins en moins respectés aujourd'hui puisque le
peuple jadis animiste a embrassé les religions dites
révélés que sont le christianisme et l'islam
(Anonyme, 2009).
1.3.3.6 Droit et mode d'accès à la
terre
Dans le département d'Attiégouakro, selon la
coutume, le premier habitant d'un territoire en devient le chef des terres.
C'est à lui que revient le droit de céder une partie des terres
aux familles des tribus qui viennent s'installer ensuite. Les chefs des
différentes familles deviennent aussi des propriétaires terriens
à titre définitif. Toutefois, la terre appartient à toute
la lignée d'où son caractère communautaire et collectif.
De ce fait, tous les membres de la ligné ont un droit indivis
(Anonyme, 2009).
Il existe deux (2) modes d'accès à la terre :
· la cession gratuite qui est le fait du chef de terres au
profit des familles, qui en deviennent définitivement
propriétaires, moyennant une (1) ou deux (2) bouteilles de gin ;
· la cession temporaire à des demandeurs qui
rétribuent une partie de la récolte selon des modalités.
Ils ne peuvent réaliser sur ces terres que des cultures
saisonnières.
Cependant, compte tenu de la raréfaction des terres,
il n'existe plus de marché de terres dans le département. Les
terres attribuées aux allochtones et allogènes sont mises en
valeur uniquement que pour les cultures vivrières ; cela pour
éviter les éventuels problèmes qui pourraient se poser sur
ces terres (Anonyme, 2009).
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