2.2.1.3 Ecologie de l'anacardier
L'anacardier peut vivre dans des zones présentant des
conditions climatiques et pédologiques très variées.
Néanmoins, les principales régions de production ont des
pluviométries annuelles comprises entre 500 et 1500 mm, avec une saison
sèche bien marquée, d'au moins quatre mois. Il est bon que la
récolte ait lieu en saison sèche.
Une température moyenne de 25 à 27 °C est
favorable en période de floraison. Il faut aussi noter que l'anacardier
est sensible au froid intense et aux écarts importants de
température.
S'il se contente des sols pauvres, l'anacardier se
développe mieux sur les sols sableux ou sablo-argileux bien
drainés. Mais, les sols rocheux ou cuirassés et les bas-fonds
sont à éviter car le pivot croit très vite et est sensible
aux obstacles indurés et à l'inondation (KROOL,
1996).
2.2.1.4 But et intérêt de la culture
Outre son intérêt sur le plan forestier,
l'anacardier est surtout cultivé pour son fruit : la noix de cajou. La
pomme de cajou se mange comme un fruit cru. Sa fermentation produit une
délicieuse boisson alcoolisée. Les amandes de la noix sont
parfois consommées comme condiment.
En effet, les amandes de cajou constituent un produit
d'exportation de valeur pour la confiserie et la préparation des
desserts. Elles servent d'ingrédients dans la fabrication de pâtes
de fruits, fruits en conserves, confitures et gelées, chutneys, jus de
fruits, vins, alcools et vinaigres.
De plus, l'huile de cajou est appréciée sur les
marchés internationaux comme matières pour les garnitures de
freins et d'embrayage, les peintures et les matières plastiques. Elle
sert également dans la préparation de fixateurs, liants,
insecticides et fongicides.
Aussi, l'anacardier est utilisé comme clôture
vive, arbre d'ombrage, bois de chauffage, et charbon de bois. On le plante pour
combattre l'érosion du sol et récupérer des terres peu
productives. Un colorant noir extrait de l'écorce est utilisé
localement pour le tannage et le tatouage (KROOL, 1996).
2.2.1.5 Itinéraire technique
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