Section 3 : Résultats : Effets directs et
indirects
Au vu des résultats obtenus, les variables explicatives
sont plus ou moins significatives, l'interprétation des
déterminants de l'IDE précédera, l'explication de l'effet
des IDE sur les variables endogènes du modèle
économétrique.
L'analyse des résultats se fera par groupe, le premier
groupe (Maroc, Tunisie, et Turquie) suivi du deuxième groupe
(Algérie et Egypte).
3.1. Les déterminants de l'investissement direct
étranger
Modèle 1: MCO en pooling, utilisant les 63
observations 3 unités de coupe transversale incluses Longueur des
séries temporelles = 21 Variable dépendante: IDE
|
Coefficient
|
Erreur Std
|
t de Student
|
p. critique
|
|
Const
|
-4,27222e+06
|
2,13225e+06
|
-2,0036
|
0,04971
|
**
|
CROISSANCE
|
0,131412
|
0,0743495
|
1,7675
|
0,08241
|
*
|
ENERGIE
|
118,92
|
60,9412
|
1,9514
|
0,05576
|
*
|
KH
|
89420,2
|
38713,1
|
2,3098
|
0,02442
|
**
|
Moy. var. dép.
|
2076662
|
|
Éc. type var. dép.
|
5205205
|
Somme carrés résidus
|
1,32e+15
|
|
Éc. type de régression
|
4726332
|
R2
|
0,215427
|
|
R2 ajusté
|
0,175534
|
F(3, 59)
|
5,400054
|
|
p. critique (F)
|
0,002372
|
Log de vraisemblance
|
-1055,552
|
|
Critère d'Akaike
|
2119,105
|
Critère de Schwarz
|
2127,677
|
|
Hannan-Quinn
|
2122,476
|
Les résultats de la régression indiquent que toutes
les variables ont le signe approprié et sont significatives. La
croissance économique, la dotation en ressources naturelles, et le
capital humain semblent expliquer les IDE à destination du Maroc,
Tunisie et la Turquie. L'hypothèse qui pourrait expliquer ce
résultat, est que ces trois pays fournissent un effort aussi bien au
niveau de la production des ressources d'énergie qu'au niveau de la
scolarisation notamment le secondaire, et ceux dans le but de satisfaire les
besoins des investisseurs étrangers. En effet, à partir de l'an
2000, les trois pays se lancent dans une politique de développement et
de l'évolution, si on prend le taux de scolarisation à titre
d'exemple, on constate que quasiment les trois pays passent d'un niveau bas
inferieur à 50%, à une moyenne qui dépasse 80%. ( à
l'exception du Maroc qui garde un taux assez faible de 55%).
Modèle 1: MCO en pooling, utilisant les 41
observations 2 unités de coupe transversale incluses Longueur des
séries temporelles : minimum 20, maximum 21 Variable
dépendante: IDE
|
Coefficient
|
Erreur Std
|
t de Student
|
p. critique
|
|
Const
|
-6,45575e+06
|
2,79228e+06
|
-2,3120
|
0,02645
|
**
|
CROISSANCE
|
253008
|
175786
|
1,4393
|
0,15847
|
|
ENERGIE
|
1,320444
|
4,35197
|
2,6384
|
0,96960
|
**
|
KH
|
91758,1
|
39241,8
|
2,3383
|
0,02489
|
**
|
Moy. var. dép.
|
1293795
|
|
Éc. type var. dép.
|
2368383
|
Somme carrés résidus
|
1,56e+14
|
|
Éc. type de régression
|
2054905
|
R2
|
0,303660
|
|
R2 ajusté
|
0,247200
|
F(3, 37)
|
5,378325
|
|
p. critique (F)
|
0,003562
|
Log de vraisemblance
|
-652,0374
|
|
Critère d'Akaike
|
1312,075
|
Critère de Schwarz
|
1318,929
|
|
Hannan-Quinn
|
1314,571
|
Pour le cas de l'Algérie et l'Egypte, les résultats
issus du modèle indiquent que les trois variables explicatives ont le
signe positif.
Les deux pays sont bien dotés en termes des ressources
naturelles, ce qui explique la concentration des IDE dans le secteur des
hydrocarbures.
Par ailleurs, la croissance a le signe attendu mais elle est
faiblement significative, Ceci, stipule que ces deux pays ont besoin de
s'ouvrir davantage sur le monde externe et de mettre en place plus de
réformes économiques pour améliorer leurs croissances
économiques et leurs attractivités vis-à-vis des
investisseurs étrangers.
Comme l'estime « ANIMA, 2008 », l'Algérie est
surtout pénalisé par le mauvais fonctionnement de son
marché financier, le cas de ce pays, qui a les moyens d'une
stratégie endogène, du fait de ses ressources
pétrolières, est spécifique. L'Algérie gagnerait
à s'ouvrir aux IDE, non pas tant à cause du besoin de capitaux,
que pour permettre des transferts aux bénéfices des
sociétés nationales, établir un climat des affaires qui
soit favorable aux entrepreneurs étrangers comme nationaux, et se
frotter à la concurrence mondiale.
Quant au gouvernement égyptien, qui a convulsé
des déficits budgétaires ces dernières années,
tente d'engager plus de réformes en matière d'infrastructures
juridiques et fiscales en vue de soulever sa croissance économique.
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