1.4. Croissance et revenu/emploi :
Les travaux concernant les impacts sur les pays en
développement s'intéressent également au rôle qu'ils
peuvent jouer sur la distribution des revenus et l'emploi.
En ce qui concerne les effets des IDE sur l'emploi, ils ont
été diversement interprétés dans la
littérature.
Des modèles théoriques démontrent que
l'ouverture aux capitaux étrangers a un effet positif sur la
création d'emploi dans le pays hôte. D'autres constatent
qu'après la décentralisation, la privatisation des entreprises
entraine une perte d'emplois.
Selon Chudnovsky et Lopez (1999), l'importance de l'emploi direct
généré par les FMN dépend bien entendu des
secteurs.
Dans le même sens, te Velde et Morrissey (2002) estiment
que les FMN paient mieux les salariés les plus qualifiés, en
créant peu d'emplois non qualifiés « à part le
textile », elles sont peu susceptibles de réduire la
pauvreté.
Gries et Jungblut (2004) trouvent un impact positif des IDE
sur l'emploi dans les PVD. Cependant la structure des emplois
créés reste ambiguë : ce sont surtout les travailleurs
qualifiés qui bénéficient des emplois offerts par les
firmes étrangères.
Hunya et Geishecker (2005) dans la recherche des effets des
IDE sur l'emploi dans les pays d'Europe de l'Est confirme que les
multinationales privilégient les employés bien formés
à qui elles offrent des salaires supérieurs par rapport aux
firmes locales qui offrent des salaires peu élevés à des
travailleurs disposant d'un faible niveau de formation.
En analysant les effets des IDE sur la distribution des revenus,
certains chercheurs montrent que ces effets sont positifs, d'autres ne le
pensent pas.
Les articles de Jalilian et Weiss (2002) et Klein, Aaron et
Hadjimichael (2001) posent explicitement la question de la relation entre IDE
et réduction de la pauvreté. Les IDE ont un impact positif sur la
croissance et la croissance un impact un impact positif sur la réduction
de la pauvreté.
En utilisant le coefficient de GINI calculé à
partir de la courbe de Lorentz pour tester l'impact des IDE sur les 20% les
plus pauvres d'un pays, Bussman et al. (2000) trouvent que la globalisation a
peu d'effets sur répartition des revenus dans un pays, alors que la
présence des FMN n'aggrave pas les inégalités et ne
marginalise pas les plus pauvres.
Pour évaluer les retombées des IDE sur les
revenus et la pauvreté, Lipsey (2002) recommande qu'il faut tenir compte
aussi bien des spécificités et des politiques des pays que des
caractéristiques des firmes et des industries.
Par contre, Milanovic (2003) n'a trouvé aucune relation
entre les IDE et les inégalités de revenus.
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