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Les effets des investissements directs étrangers sur la croissance des pays méditerranéens

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par Laà¯la MKIMER
Université Sud Toulon Var - Master 2 recherche Macroéconomie  2009
  

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1.5. Croissance et diffusion de technologie :

Il est évident que la présence des FMN facilite l'accès des PVD aux technologies avancées et simplifie le transfert de technologie, mais elle ne garantit pas tout de même l'assimilation de ces technologies non plus Ia « capacité d'absorption » du pays hôte.

Autrement dit, les entreprises locales devraient compléter le processus de transfert par des efforts internes tout en mobilisant des ressources financières.

Blomström et Kokko (1996) estiment que le « transfert de technologie entre les multinationales et leurs filiales ne s'opère pas seulement via les machines, le matériel, les brevets et l'expatriation des gestionnaires et des techniciens, mais également grâce à la formation des employés locaux des filiales.

Selon De Mello (1997) l'entrée des flux d'investissements directs étrangers n'est pas nécessairement bénéfique à l'égard du pays hôte. En travaillant sur échantillon de deux groupes « pays développés : diffusent les technologies /pays en développement 'PVD' : l'importent », il trouve que Les effets sont positifs sur la productivité totale des facteurs des pays développés mais en revanche négatifs sur la productivité des PVD. On peut interpréter ces résultats comme un manque d'absorption réelle et une faiblesse d'appropriation de la technologie des PVD, contrairement des pays développés qui connaissent en revanche un effet de substitution et de diffusion des nouvelles technologies par rapport à celles existantes.

Les IDE constituent un des principaux moyens dont disposent les pays en développement pour accéder aux technologies. Blomström, Globerman, Kokko (2000) et Kumar (2002) analysent notamment les conditions dans lesquelles les firmes étrangères sont incitées ou non à transférer des technologies vers leurs filiales. Dans le cas d'entreprises jointes, les firmes multinationales seraient moins enclines à transférer des technologies avancées, en raison du risque plus élevé d'une appropriation par la concurrence, que dans le cas d'entreprises à capitaux 100% étrangers. (Mainguy, 2004).

La pertinence des technologies transférées est cependant déterminante. Pour qu'elles puissent générer des externalités, il faut qu'elles puissent s'appliquer à l'ensemble du secteur des entreprises du pays d'accueil, et pas seulement à l'entreprise qui en bénéficie au départ. Le niveau technologique des entreprises du pays d'accueil revêt une grande importance. Si l'on en croit les données disponibles, il faut, pour que l'IDE ait une incidence plus positive que

l'investissement local sur la productivité, que l'« écart technologique » entre les entreprises locales et les investisseurs étrangers soit relativement limité. Lorsqu'il existe d'importantes différences, ou lorsque le niveau technologique absolu du pays d'accueil est faible, les entreprises locales ont peu de chances de pouvoir absorber les technologies étrangères transférées par l'intermédiaire des entreprises multinationales (par le biais desquelles les écarts technologiques pourront, naturellement, être réduits à long terme). (OCDE, 2002)

Théoriquement, l'IDE semble être un acteur majeur de la croissance et du développement économique. En agissant à travers plusieurs canaux, l'IDE pourrait être d'une grande utilité pour les PVD, en l'occurrence les pays de la rive sud de la méditerrané, mais ne peut être considéré comme le principal remède aux problèmes de développement des pays. Les pays incapables de lever localement des capitaux à investir n'ont guère de chances de bénéficier d'IDE. Les autorités des pays d'accueil qu'il incombe de faire l'effort essentiel d'élever les niveaux d'instruction, d'investir dans les infrastructures et d'améliorer la situation du secteur des entreprises locales. Les filiales locales des entreprises multinationales sont en mesure de compléter ces efforts, et les organismes étrangers ou internationaux peuvent apporter leur concours.

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