2.2.2.5. Valais : La fonction de médiation
La situation valaisanne francophone est proche de l'exemple
jurassien. Des dispositions législatives précisent la
procédure, alors que celles-ci ne sont pas appliquées. Le
médecin-médiateur du Bas-Valais n'est pas formé en
médiation, ni en communication. Aucune rencontre entre les parties en
conflit n'a eu lieu depuis son début d'activité en 2004. La
procédure d'ordre administratif repose, dans un premier temps, sur une
évaluation de la problématique sur dossier, voire par un
entretien avec le plaignant pour compléter les données. Dans un
deuxième temps, le «confrère» est contacté par
téléphone pour un entretien de sensibilisation : le
médiateur tente alors de le persuader d'envoyer des excuses ou une
explication écrite au plaignant. Cette activité est compatible
avec l'exercice de sa profession dans la mesure où il traite trois
plaintes annuelles. Un rapport circonstancié, établi par sa
secrétaire, justifie de son activité auprès des
autorités chargées de le rémunérer. Le
médiateur interrogé estime que cette fonction doit être
exercée par un médecin fort de compétences relationnelles
et de connaissances spécifiques du domaine médical.
Les notions d'indépendance, d'impartialité,
d'absence de pouvoir et de mode d'action communicationnelle non instrumentale
ne sont pas présentes dans ces deux exemples. La gestion des conflits
consiste en une approche hybride entre régulation naturelle empirique et
gestion administrative. A notre avis, il n'existe pas de médiation
sanitaire au Jura et en Valais.
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