A. Les menaces contre les essences indigènes selon
les ménages.
Les menaces sont de trois ordres et sont cité selon
leur gravité. La menace la plus importante selon les
enquêtés, c'est la coupe précoce (44.5%), suivi par le feu
de brousse à cause de nombre élevé de demandeur des
essences indigènes (37%) et le déracinement (18.5%).
Le déracinement est la pratique la plus destructrice et
qui contribue au recul des parcs arborés dans la plaine de la Ruzizi, y
compris le feu qui facilite la coupe. Cette pratique est effectuée par
les activités agricoles (tracteur lors de labour), les fabriquant des
braises en cas de rareté d'arbres. Les essences les plus menacées
sont présentées dans ce tableau.
Tableau N°9. Fréquence des essences
indigènes menacées.
N°
|
Nom de l'essence
|
·Fréquence (%)
|
1
|
Acacia hockii
|
29.5
|
2
|
Acacia sieberiana
|
23
|
3
|
Acacia polyacantha
|
22
|
4
|
Acacia seyal
|
20.5
|
|
Total
|
100
|
En terme d'essences menacées, l'Acacia hockii est la plus
menacée (29.5%), suivi de l'Acacia sieberiana (23%), puis l'Acacia
polyacantha (22%) et enfin l'Acacia seyal (20.5%).
Tableau n°10. Impacts négatifs causés
par les menaces.
N°
|
Nom de l'essence
|
·Fréquence (%)
|
1
|
Stick mince
|
47
|
2
|
Rareté de bois
|
24
|
3
|
Diminution des essences
|
23
|
4
|
Disparition de certaines essences
|
6
|
|
Total
|
100
|
Pour les impacts cités sont au nombre de 4 types. Selon
l'ordre de gravité, il y a le stick mince (47%), rareté de bois
(24%), la diminution des essences (23%) et la disparition de certaines essences
(6%). Tableau N° 11. Les acteurs ou auteurs des
menaces.
N°
|
Nom de l'essence
|
·Fréquence (%)
|
1
|
Charbonnier (civile)
|
36.5
|
2
|
Hommes en uniformes
|
35.5
|
3
|
Briquetier
|
23
|
4
|
Agriculture (mécanisée)
|
10
|
5
|
Femmes
|
5
|
|
Total
|
100
|
Les menaces sont perpetrés par 4 acteurs potentiels,
notamment les fabriquant braises (charbonniers) dont 36.5 % des
enquêtés les ont cités, suivi de hommes en uniformes
(35.5%), les briquetiers (23%), l'agriculture mécanisée (10%) et
les ménages - femmes (5%). Pour les militaires et les charbonniers
fabriquent tous les charbons de bois à partir des essences
indigènes, surtout les
Acacias. C'est d'ailleurs la raison du recul des essences
ligneuses dans la plaine de la Ruzizi. En cas d'insuffisance, ils coupent
même les arbres fruitiers, c'est le cas de Tamarindus indica
(tamarinier, Mkwaju). La briquetterie a été à la base
de la coupe excessive des gros arbres de toute espèce dans la plaine
pour la cuisson de matériaux de construction (les briques cuites) Le
tableau suivant montre cela.
Tableau N°11. Type de menace et leur
fréquence.
N°
|
Type de menace
|
·Fréquence (%)
|
1
|
Coupe précoce
|
44.5
|
2
|
Feu de brousse
|
37
|
3
|
déracinement
|
18.5
|
|
Total
|
100
|
Les menaces sont de trois ordres et sont cité selon
leur gravité. La menace la plus importante selon les
enquêtés, c'est la coupe précoce (44.5%), suivi par le feu
de brousse à cause de nombre élevé de demandeur des
essences indigènes (37%) et le déracinement (18.5%). Le
déracinement est la pratique la plus destructrice et qui contribue au
recul des parcs arborés dans la plaine de la Ruzizi, y compris le feu
qui facilite la coupe. Cette pratique est effectuée par les
activités agricoles (tracteur lors de labour), les fabriquant des
braises en cas de rareté d'arbres. Les auteurs de feu de brousse dans la
collectivité plaine de la Ruzizi.
4.3.3. Les auteurs de feu de brousse dans la
collectivité plaine de la Ruzizi.
Les auteurs des feux de brousse sont diversifiés. Il
s'agit de :
- Chasseurs
- Charbonniers
- Bergers
- et des inconnus
Pendant la saison sèche, la chasse est pratiquée
au début de la saison pour la capture des petits
gibiers. Pour les charbonniers, le feu leur permet de
brûler les épines et d'éclaircir les bosquets pour
faciliter la coupe d'arbres. Les bergers quant à eux allument le feu
pour rajeunir le pâturage. Il y a le feu allumé imprudemment par
les fumeurs de cigarettes inconnus, ou intentionnellement.
Le graphique 4 suivant montre la fréquence de production
des feux par catégories
Graphique N°4. La répartition de
responsabilité des auteurs de feu de brousse.
Chasseur 3%
Inconnu 2%
Charbonnier 17%
Berger
78%
Berger Charbonnier Chasseur Inconnu
Le feu pastoral occupe la place la plus importante (78.5%),
suivi de feu allumé par les charbonniers (16.5%) pour faciliter la coupe
pendant la saison sèche, le feu de chasseur (3%) et le feu non
intentionnel allumé par les inconnus au hasard (2%). Ce tableau
présente le pouvoir de régénération des
espèces exploitées face au feu.
Tableau N°13. Pouvoir de
régénération des espèces
exploitées.
|
ESPECES VEGETALES INDIGENES
|
Apres feu dévastateur
|
Apres coupe au niveau du collet
|
Apres coupes du tronc
|
1
|
Acacia hockii
|
moyen
|
moyen
|
Fort et rejet
|
2
|
Acacia Kirkii
|
moyen
|
moyen
|
Fort et rejet
|
3
|
Acacia polyacantha
|
moyen
|
moyen
|
Fort et rejet
|
4
|
Acacia seyal
|
moyen
|
moyen
|
Fort et rejet
|
5
|
Acacia sieberiana
|
moyen
|
moyen
|
Fort et rejet
|
6
|
Annona senegalensis
|
nulle
|
faible
|
moyen
|
7
|
Balanites ægyptiaca
|
nulle
|
faible
|
moyen
|
8
|
Brindelia nicrantha
|
nulle
|
faible
|
moyen
|
9
|
Cassia siamea
|
moyen
|
moyen
|
Fort et rejet
|
10
|
Combretum paniculata
|
nulle
|
faible
|
moyen
|
11
|
Combretum sp
|
nulle
|
faible
|
moyen
|
12
|
Dichrostachys cinerea
|
moyen
|
moyen
|
Fort et rejet
|
13
|
Eucalyptus
|
nulle
|
faible
|
moyen
|
14
|
Bauhinia variegatum
|
nulle
|
faible
|
faible
|
15
|
Grewia discolor
|
moyen
|
faible
|
moyen
|
16
|
Maytenus senegalensis
|
nulle
|
faible
|
moyen
|
17
|
Maytenus sp
|
nulle
|
faible
|
moyen
|
18
|
Mukalakala
|
nulle
|
faible
|
moyen
|
19
|
Rhus natalensis
|
nulle
|
nulle
|
moyen
|
20
|
Tamarindus Indica
|
nulle
|
faible
|
nulle
|
Ceci montre que les actions humaines dans la plaine peuvent faire
disparaître les essences ligneuses indigènes. Le feu
dévastateur (60 %) des espèces arbustives et la machette
répétée (40 %).
|