Section 2 : Confirmation des résultats,
interprétations, limites et suggestions
PARAGRAPHE 1 :
Confirmation des résultats du MVCE
Le modèle vectoriel à correction d'erreur
étant un modèle VAR (donc dépourvu de fondements
théoriques), il est nécessaire d'utiliser d'autres formes
d'analyse en vue de confirmer la fiabilité de ses résultats. Ici
nous retenons les fonctions de réponses Impulsionnelles et la
décomposition de la variance.
A. Fonctions de réponses impulsionnelles
Les modèles VAR sont souvent analysés au
travers de leur dynamique via la simulation des chocs sur les innovations du
modèle.
En effet, les fonctions de réponses Impulsionnelles
permettent d'analyser l'effet d'un choc d'une innovation sur les valeurs
courantes et futures des variables endogènes. Nous stimulons donc un
choc sur l'innovation des subventions. Les fonctions de réponses
Impulsionnelles du prix du coton (LPRC), de la consommation (LCONS) et de la
production (LPRO) à ce choc sont reportées sur les figures
ci-dessous.
Figure 8: Réponse du prix du coton à un
choc sur les subventions.
Source : nous-mêmes (2006)
Figure 9: Réponse de la consommation mondiale
à un choc sur les subventions
Source : nous-mêmes (2006)
Figure 10: Réponse de la production mondiale
à un choc sur les subventions
Source : nous-mêmes (2006)
De la figure n° 8, il ressort qu'un choc positif sur les
subventions se traduit par une fonction de réaction positive et presque
nulle du prix du coton. Les prix sont quasi-insensibles aux variations de
subventions.
D'après la figure n° 10, on observe qu'a la suite
d'un choc positif sur les subventions, la production fluctue sur les 10
périodes.De la période 1 à 2, cette fonction de
réaction est décroissante. Tandis qu'elle devient croissante sur
la période 2 à 5 avant de décroître à nouveau
sur la période 5 à 7.
La figure n° 9 montre que la consommation reste
totalement insensible à la suite d'un choc positif sur les subventions.
Conclusion : l'analyse dynamique suivant les fonctions de
réponses impulsionnelles confirme que les subventions n'influencent pas
le prix et la consommation.
En outre, elle montre que les subventions agissent bel et
bien négativement sur la production mais seulement entre la
période (1à 4). Après cette période, on peut dire
que la production réagit plutôt positivement au choc positif sur
les subventions.
B. Décomposition de la variance
L'analyse par la décomposition de la variance traduit
la contribution de chaque variable à la composition de la variance de la
variable endogène. Les résultats de la décomposition de la
variance des variables LPRC, LPRO, LCONS sont consignés dans le tableau
suivant :
Tableau 8: Décomposition de la variance
Variable
exogène
Variable
endogène
|
LPRC
|
LNSUB
|
LCONS
|
LPRO
|
LPRP
|
Période
|
LPRC
|
75,24749
|
2,386898
|
4,093908
|
5,637912
|
12,63379
|
10
|
LPRO
|
37,22760
|
7,301368
|
13,22719
|
20,63755
|
21,60629
|
10
|
LCONS
|
20,34288
|
0,259059
|
78,75606
|
0,392540
|
0,249458
|
10
|
Source : nous-mêmes (2006)
En procédant à la décomposition de la
variance on constate que les variations du prix du coton sont davantage dues
aux variations de ses valeurs passées et dans une proportion
relativement plus faible à une variation du prix du polyester. Par
contre, on observe que les subventions n'influencent presque pas le prix du
coton.
En ce qui concerne la production, ses variations sont dues
essentiellement aux variations du prix du coton, des valeurs passées de
la production et du prix du polyester. Par ailleurs, on remarque que les
subventions expliquent les variations de la production dans une proportion plus
grande que son influence sur le prix du coton.
Quant à la consommation, ses variations sont largement
expliquées par ses valeurs passées. En outre, on remarque que les
subventions n'expliquent pas du tout les variations de la consommation.
Conclusion : L'analyse par la décomposition
de la variance tout comme les fonctions de réponses impulsionnelles
confirment les résultats du modèle vectoriel à correction
d'erreur.
|