2.3. Justification de la méthodologie de
recherche
L'observation est une méthode qualitative qui consiste
à porter une attention soutenue et systématique, sans
préjugé, sans jugement et sans interprétation sur l'objet
de recherche. Elle peut être participative ou non participative :
c'est-à-dire le chercheur est impliqué activement dans
l'intervention ou pas.
Dans notre cas, elle concerne le comportement [attitudes et
compétences] professionnel du Soignant dans la relation
Soignant-Soigné au cours de l'hospitalisation. Sans être confondue
à
Douent
une observation intuitive [spontanée], l'observation
scientifique nécessite une prise de notes
organisée, une grille
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[annexes -A et C-]
Infrmtio
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pour la restitution méthodologique de faits.
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La recherche documentaire sur laquelle se construit cette
étude présente les avantages
ns
d'expliciter le theme de recherche en le contextualisant. Elle
nous permet de cibler les q différents concepts et de clarifier la
problématique de recherche, ainsi qu'à élaborer les
stratégies de récoltes des données ciblées
[Deliège D., 2002 ; Dépelteau F., 2000].
Pour notre travail l'observation est une technique de
décomposition et de recomposition des faits, des perceptions, etc. Elle
est un acte d'attention [verbale] et d'intelligence [trie des données.
Son intérêt est qu'elle permet d'optimaliser et de circonscrire
clairement l'objet de l'étude, car la qualité des données
récoltées en dépend largement.
3. DÉVELOPPEMENT DE RECHERCHE
«La qualité de soins, c'est délivrer
à chaque Patient l'assortiment d'actes diagnostiques et
thérapeutiques qui lui assurera le meilleur résultat [OMS,
1982]»
La configuration sociodémographique de
Bruxelles-capitale est multi-interculturelle et complexe. Dans ce contexte, la
prise en compte de la culture du Patient, fait partie intégrante des
stratégies de soins. Le Soignant joue dans ce cadre, le rôle
d'interlocuteur de choix10.
3.1. Énoncé de la
situation-problème de recherche
L'hospitalisation est un événement qui suscite
de l'anxiété et du stress. Cette situation n'est pas
évidente pour l'immigré diabétique Sub-saharien. Les
motifs en sont multiples, complexes et [surtout] multifacettes. Ce que nous
cherchons par ce travail de fin d'études, c'est d'humaniser les soins
infirmiers et de bannir toute conception de stéréotype du Patient
Sub-saharien, dans un système global des soins équitables.
Les Patients Immigrés Sub-sahariens complètent
[des fois] les soins prescrits en hospitalisation en usant des modes
thérapeutiques informels [les recours ou aux charlatants ou aux
guérisseurs ou aux Pasteurs, etc.].
Les études de Manzambi J.K. [2008] sur les
déterminants du comportement de recours aux tradipraticiens en milieu
urbain africain [résultats d'une enquête de ménage
menée à Kinshasa en R. D. du Congo] montrent que si les
populations choisissent les soins offerts par les médecins
traditionnels, c'est parce qu'elles les estiment seuls compétents et
efficaces pour les types des maladies dont elles souffrent, ici le
diabète de type-II.
Cette situation s'opère principalement à l'insu
de l'équipe Soignante. Plus encore, il y a le problème de la
connaissance de la langue utilisée [néerlandais ou
français ou allemand] en milieu des soins qui se pose pour les Patients
Immigrés Sub-sahariens.
La barrière linguistique entre le Soignant et le
Soigné est non seulement causée par un manque de
compréhension de la langue parlée par l'équipe Soignante,
mais également par la méconnaissance et l'inaptitude du Patient
à interpréter correctement les termes techniques qui sont
utilisées pendant les soins [la langue, les perceptions
symboliques...].
10 Rosenberg Marshall B. [1999] a montré que les mots
peuvent être des fenêtres ou des murs. «N'est-il pas dit que
la langue peut vous sauver la vie d'une part, mais elle peut aussi vous
tuer», d'autre part. Dans le même ordre d'idées, D'Ansembourg
Thomas [2001] demande aux partenaires de soins [humaniste], de cessez
d'être gentils. Il faut, n'est-ce pas être «vrai» :
Être avec les autres tout en restant soi-même pour atteindre les
objectifs des soins.
Le niveau de formation initiale [souvent insuffisant
(illettrisme)], les difficultés sociales et économiques [les
ressources, le logement, le temps disponible, l'accès aux soins en
termes qualitatifs et quantitatifs] sont en outre, autant des facteurs qui ne
facilitent pas non plus une collaboration optimale entre le Soignant et le
Soigné. Autour de ces facteurs qui sont liés aux croyances, aux
représentations et aux valeurs, il résulte la notion d'une
distance culturelle.
En plus avec un encrage aux thérapies traditionnelles
[fétichismes, sorcelleries], l'immigré diabétique
Sub-saharien se présente comme une clientèle potentiellement
difficile à équilibrer, et donc [très] exposée aux
risques des complications diabétiques [Choukem S. P., Sobngwi E.,
Gautier J-F., 2007]11. Cela concorde au jeu de confiance, de doute
et de la peur : pour lui [le Patient], la maladie est exogène et non
endogène.
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