CONCLUSION
L'animation d'un journal et d'une radio scolaires est devenue
une activité socioéducative à part entière depuis
l'arrêté N° 0123/MENRS/CAB/DC/SG/DES
portant organisation et gestion des projets d'établissement en
République du Bénin du 24 septembre 1999. Mais cet
arrêté n'a pas suffit pour donner à la presse scolaire tous
les ingrédients dont elle a besoin pour jouer pleinement le rôle
qui est le sien dans la formation des jeunes dans notre pays.
Malgré les nombreux avantages que comporte cette
activité sur les plans éducatif et social, de graves lacunes
continuent de miner l'activité. Ces lacunes viennent d'abord de
l'administration qui hésite souvent à adhérer au projet et
pose le problème de la responsabilité éditoriale ;
ensuite de la configuration de la section et de la répartition des
tâches ; et enfin de l'orientation des articles et des
émissions, de la présentation des produits, de l'organisation de
la promotion, de la gestion financière et de la
périodicité de l'organe. Pour juguler ces insuffisances, nous
avons préconisé des approches à plusieurs niveaux.
Au niveau du choix de l'activité, il faut
préciser les objectifs, déterminer les types de journal et de
radio, définir l'identité de l'organe, choisir les animateurs
potentiels, faire les démarches administratives nécessaires et
planifier la périodicité et la durée du journal et des
émissions radio. Sur le plan du financement, la définition du
coût de production, la répartition du financement, la mobilisation
des fonds, le respect de l'adéquation des prévisions
financières avec le projet et la détermination du tirage et la
grille des programmes sont indispensables. Au niveau de l'animation de la
section presse, il faut veiller à ce que la constitution de la section
réponde à un besoin d'équilibre, que les activités
y soient judicieusement réparties, que les choix des rubriques et des
émissions puissent intéresser la cible, qu'une bonne diffusion et
une bonne promotion des produits soient assurées.
Enfin, des actions remarquables doivent être
initiées et nous proposons quelques orientations rédactionnelles
qui prennent en compte les genres journalistiques, la structure d'un article de
presse et d'une émission radiophonique, le langage communicationnel et
les questions d'éthique et de déontologie.
Ceux sont là quelques pistes que nous avons
envisagées pour la restauration des activités de la presse en
milieu scolaire. Mais il faut remarquer que la presse scolaire a
énormément régressé ces dernières
années. Cette situation est pour une grande partie due aux multiples
problèmes que l'école béninoise connaît. Ces
problèmes vont des grèves perlées qui réduisent
énormément la durée de l'année scolaire jusqu'au
manque de salles de classe dans les établissements
généralisant ipso facto la pratique des classes volantes
et des cours programmés les mercredis après-midi et dans la
matinée de samedi, en passant par les effectifs pléthoriques, les
problèmes de gestion et autres.
Il apparaît alors clairement que tous les secteurs de la
communauté scolaire forment un tout. La presse scolaire a besoin
d'être structurée pour atteindre les nobles objectifs qui sont les
siens pour le bien de tous les acteurs impliqués dans le projet
d'établissement. Mais cette structuration ne servira à rien tant
que les autres problèmes qui minent l'école n'auront pas connu un
début de solution.
|