3- Mobilisation des fonds
La mobilisation des fonds est un exercice qui incombe à
tous les acteurs engagés dans le projet notamment les
élèves qui doivent bénéficier de l'appui de
l'administration. Il s'agit de partir du pari que les dépenses doivent
être couvertes par les recettes, sinon presque. C'est un exercice de
gestion parfois périlleux mais c'est dans l'opiniâtreté
qu'on le réussit.
L'administration prend sur elle les démarches visant
à collecter les 20% du chapitre « autres ». Il peut
s'agir d'une subvention de l'Etat à travers les ministères de
l'éducation, la direction départementale de l'éducation ou
autre institution de l'éducation, ou d'un partenaire national ou
étranger. Elle appuie les démarches des élèves
vis-à-vis des institutions de la place, les annonceurs, les
mécènes et autres. Elle leur donnera si possible une lettre de
recommandation ou une autorisation pour mener les démarches au nom de
l'établissement et de la section « journal ».
De plus, par une volonté manifeste, l'administration
prévoit l'éventualité d'un décaissement en guise de
prêt dans sa gestion globale pour accélérer la mise en
oeuvre du projet. Elle s'approprie la stratégie de mobilisation de fonds
des élèves et veille à son exécution. Lorsque les
promesses faites aux élèves seront sérieuses,
l'administration peut préfinancer la part qui leur revient parce
qu'a priori les élèves n'auraient pas l'argent en
espèce à payer dès le départ. Il y a plus de
chances que leur part soit payée après la parution et la
distribution du journal car les annonceurs pourront choisir de payer les
encarts après la parution du journal ou après la diffusion de
leurs spots à la radio. L'administration doit faire diligence pour aider
les élèves à recouvrer les fonds.
Quant aux élèves, ils doivent se livrer
à un exercice délicat et passionnant de rassembler effectivement
ou virtuellement la part du budget qu'il leur revient de trouver. Ils doivent
surtout aller au-delà du périmètre de
l'établissement. Supposés financièrement démunis,
les élèves vont chercher leur part du financement dehors. On
gagnerait à mettre à contribution ceux qui ont un talent
inné en marketing. Il s'agira pou eux d'aller convaincre le boutiquier
du village, le dépositaire ou le distributeur d'un produit
intéressant les jeunes par exemple, à payer l'insertion d'une
publicité ou d'une annonce dans le journal ou à la radio. Cette
démarche peut s'étendre aux prestataires de service
(informatique, imprimerie, papeterie, électronicien,
dépanneur...) qui va échanger un service avec le journal ou la
radio contre une publicité. L'informaticien ou l'imprimeur offre un
rabais substantiel contre l'encart publicitaire que le journal lui offre. Le
dépanneur ou l'électronicien aide à faire l'entretien des
appareils radiophonie contre une publicité à la radio. Cependant,
certains produits comme la cigarette et l'alcool sont à éviter
parce que leur publicité à la radio et dans le journal scolaire
serait mal vue.
Il s'agira également pour les élèves
« managers » d'aller solliciter le concours matériel
ou financier d'un élu local, d'une personne fortunée, d'une
organisation sérieuse..., qui se sentirait solidaire du
développement des activités de jeunesse dans la localité.
Ces recettes négociées constitueront la part des
élèves dans le financement.
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