3- Absence d'outils de formation
Le professeur encadreur, malgré toue sa bonne
volonté, passe souvent à côté de sa mission. Il
amène les élèves à écrire des articles. Il
aide à les corriger et ensuite confie l'édition au chef
d'établissement. Les réunions de la section sont uniquement
l'occasion de collecte des articles et au meilleur des cas, de leur correction.
Ce mode de travail ne permet pas aux élèves d'intégrer les
autres contours de la production de presse.
Par ailleurs, il faut noter l'inexistence des
documents-guides. Il n'est pas mis à la disposition des sections une
documentation appropriée pour soutenir l'action des membres au cours de
l'animation. Cela est propre à toutes les activités
socioculturelles où le mode d'emploi se fie beaucoup plus à
l'imagination de quelques acteurs. Chaque établissement crée et
gère son organe de presse comme bon lui semble. Il n'y a pas un guide de
référence qui instruise sur l'adéquation à
établir entre l'analyse de la situation du marché et la fixation
du nombre d'exemplaires à tirer et le pris de vente de l'exemplaire. Ce
vide crée parfois un optimisme débordant qui a amené
certaines administrations à tirer presque autant de journaux qu'il y a
d'élèves dans l'établissement. Mais, dès la
parution du journal, les recettes attendues restent fondues dans les
exemplaires invendus. Plus de 65% des journaux restent sur le bras de
l'administration malgré les incitations (voire les menaces) à
l'achat faites au cours des cérémonies de couleurs et dans les
classes.
Le journal ne s'achète pas et ne se vend pas. Les
membres de l'administration trouvent le bouc émissaire dans
l'état d'âme de leurs élèves. Ils en viennent
à un diagnostic sévère sur ces derniers. On établit
qu'ils sont différents.
De façon inconsciente, les membres de l'administration
n'affichent aucune propension à se remettre en question dans le mode de
gestion du journal. Tout ce que l'administration propose aux
élèves est bon et il faut que ceux-ci aient un problème
particulier pour le rejeter. La solution qui s'offre dès lors est de
contraindre les élèves à acquérir un produit qui ne
les intéresse pas.
4- Calendrier précaire
Avant l'entrée en vigueur de l'arrêté
relatif au projet d'établissement, la durée des activités
socioculturelles était très courte. Elles duraient en moyenne
cinq mois à raison de deux heures par semaine.
La constitution des sections d'activités
socioculturelles en général se faisait tardivement.
L'administration attendait, à juste titre, que les activités
pédagogiques soient bien lancées avant de s'occuper de la mise en
place des diverses sections d'animation socioculturelle. Et dès le
troisième trimestre parfois, ces activités étaient
délaissées au profit des derniers devoirs et des examens de fin
d'année. Si elles subsistaient par endroits jusqu'au dernier trimestre,
c'était beaucoup plus pour servir de vecteur de publicité pour
l'établissement au cours des festivités de fin d'année.
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