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Un projet d'établissement pour un apprentissage/usage de la langue française: l'animation d'un journal ou d'une radio.

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par Kouessi Jacques Richard CODJO
Université de Parakou - Certificat d'Aptitude au Professorat de l'Enseignement Secondaire (CAPES). 2007
  

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A- ADMINISTRATION ET ENCADREMENT

1- Adhésion au projet

Les activités socioculturelles n'étant pas planifiées au-delà d'une année scolaire, elles ne lient pas forcément le directeur nouvellement nommé dans un établissement. Celui-ci peut venir avec sa perception propre et ses préférences affichées. On ne peut pas lui imposer le projet culturel préalablement initié par son prédécesseur. Ceci explique que des activités culturelles qui ont porté très haut l'étendard de certains établissements s'éteignent du jour au lendemain.

C'est ce qui s'est passé par exemple au CEG1 Bohicon dont le journal Icare Info a connu de beaux jours en 1997 (voir tableau en annexes), a complètement disparu dès l'année suivant à cause du changement au niveau de la direction. Contrairement à cette expérience, nous avons le cas de Gazelle-Info du Lycée Toffa 1er qui, avec l'arrivée de la nouvelle directrice en 2001 a connu une parution régulière sur trois ans dans un environnement jadis hostile à la culture.

De plus, il faut noter qu'il existe une race de directeurs d'établissements pour qui les activités socioculturelles sont dénuées de tout intérêt. Leurs élèves perdraient leur temps en s'y adonnant. Il faut comprendre alors que ces chefs d'établissement ne font rien pour faire rayonner leurs écoles sur le plan culturel et encore sur le plan de la publication. Les seuls résultats qui comptent pour ceux-là sont ceux du Bepc, du Bac et de passage en classe supérieure.

2- Question de la responsabilité éditoriale

Le directeur ou le proviseur est normalement le directeur de publication du journal de son établissement. A cet effet, il détient seul la responsabilité éditoriale de l'organe et l'assume comme il l'entend. D'un côté, le lancement des activités socioculturelles peut dépendre de son bon vouloir. D'un autre, c'est lui qui peut ordonner l'édition du journal ou la mise en marche de la radio quand le devis le satisfait.

En relisant les articles et en observant de près la grille des programmes, il peut décider souverainement de supprimer tout ou partie de ceux qui ne sont pas à son goût sans se croire obligé d'en discuter avec l'équipe de rédaction ou d'en donner les raisons aux auteurs. Il arrive même qu'il sursoie à la publication du journal quant un article lui paraît tendancieux. Ce droit de censure est souvent mal compris par les élèves qui n'acceptent pas qu'on leur interdise de s'exprimer dans leur propre organe de presse. Et les ardeurs s'émoussent très vite. Ces rapports très aléatoires ont pour effet de faire baisser le nombre des volontaires qui se sont mobilisés dès le départ autour de l'activité.

Il y a néanmoins le journal de classe qui échappe à cette main mise de l'autorité administrative. Le directeur de publication est ici l'élève et la parution du journal dépend beaucoup plus de lui et de ses camarades. Dans ce cas, les élèves d'une classe explorent, sous la responsabilité d'un professeur, toutes relations personnelles, pour publier au nom de leur classe un organe d'informations et de distraction. L'animation d'une radio à cette échelle est presqu'impossible même si une tentative du genre a été faite en 1995 au CEG1 Lokossa exclusivement par les élèves de la 1ère A et de la Tle A2.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon