A- ADMINISTRATION ET ENCADREMENT
1- Adhésion au projet
Les activités socioculturelles n'étant pas
planifiées au-delà d'une année scolaire, elles ne lient
pas forcément le directeur nouvellement nommé dans un
établissement. Celui-ci peut venir avec sa perception propre et ses
préférences affichées. On ne peut pas lui imposer le
projet culturel préalablement initié par son
prédécesseur. Ceci explique que des activités culturelles
qui ont porté très haut l'étendard de certains
établissements s'éteignent du jour au lendemain.
C'est ce qui s'est passé par exemple au CEG1 Bohicon
dont le journal Icare Info a connu de beaux jours en 1997 (voir
tableau en annexes), a complètement disparu dès l'année
suivant à cause du changement au niveau de la direction. Contrairement
à cette expérience, nous avons le cas de Gazelle-Info du
Lycée Toffa 1er qui, avec l'arrivée de la nouvelle
directrice en 2001 a connu une parution régulière sur trois ans
dans un environnement jadis hostile à la culture.
De plus, il faut noter qu'il existe une race de directeurs
d'établissements pour qui les activités socioculturelles sont
dénuées de tout intérêt. Leurs élèves
perdraient leur temps en s'y adonnant. Il faut comprendre alors que ces chefs
d'établissement ne font rien pour faire rayonner leurs écoles sur
le plan culturel et encore sur le plan de la publication. Les seuls
résultats qui comptent pour ceux-là sont ceux du Bepc, du Bac et
de passage en classe supérieure.
2- Question de la responsabilité
éditoriale
Le directeur ou le proviseur est normalement le directeur de
publication du journal de son établissement. A cet effet, il
détient seul la responsabilité éditoriale de l'organe et
l'assume comme il l'entend. D'un côté, le lancement des
activités socioculturelles peut dépendre de son bon vouloir. D'un
autre, c'est lui qui peut ordonner l'édition du journal ou la mise en
marche de la radio quand le devis le satisfait.
En relisant les articles et en observant de près la
grille des programmes, il peut décider souverainement de supprimer tout
ou partie de ceux qui ne sont pas à son goût sans se croire
obligé d'en discuter avec l'équipe de rédaction ou d'en
donner les raisons aux auteurs. Il arrive même qu'il sursoie à la
publication du journal quant un article lui paraît tendancieux. Ce droit
de censure est souvent mal compris par les élèves qui n'acceptent
pas qu'on leur interdise de s'exprimer dans leur propre organe de presse. Et
les ardeurs s'émoussent très vite. Ces rapports très
aléatoires ont pour effet de faire baisser le nombre des volontaires qui
se sont mobilisés dès le départ autour de
l'activité.
Il y a néanmoins le journal de classe qui
échappe à cette main mise de l'autorité administrative. Le
directeur de publication est ici l'élève et la parution du
journal dépend beaucoup plus de lui et de ses camarades. Dans ce cas,
les élèves d'une classe explorent, sous la responsabilité
d'un professeur, toutes relations personnelles, pour publier au nom de leur
classe un organe d'informations et de distraction. L'animation d'une radio
à cette échelle est presqu'impossible même si une tentative
du genre a été faite en 1995 au CEG1 Lokossa exclusivement par
les élèves de la 1ère A et de la Tle A2.
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