WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Contextualisation des méthodes d'enseignement apprentissage au Cameroun: cas du manuel de lecture expliquée

( Télécharger le fichier original )
par Simplice Aimé Kengni
Université de Yaoundé I - DI.P.E.S II/ DEA 2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II.2 Démarche à suivre

La pédagogie convergente préconise des stratégies d'organisation des connaissances dans leur contexte et leur ensemble global ; ainsi, elle développe les aptitudes à contextualiser et à globaliser les savoirs.68(*) Pour ce faire,

§ Elle assure une cohérence méthodologique pour l'acquisition des connaissances sur le monde ;

§ Elle favorise la construction de stratégies diversifiées pour percevoir, comprendre et structurer les informations de l'environnement ;

§ Elle fait appel aux capacités créatrices de l'individu pour réaliser de nouvelles structures.

Les apprentissages se construisent grâce à la même méthodologie appliquée dans la langue 1 comme dans la langue 2, formant ainsi une méthodologie unique langue 1+ langue 2. La langue maternelle est perçue ici comme la base et toute apprentissage (acquisition des comportements nécessaires à la construction du discours, à l'appropriation de l'écrit et à l'ouverture vers d'autres disciplines).

Ensuite, la langue seconde s'apprend plus facilement et plus rapidement grâce aux aptitudes acquises antérieurement. Progressivement, la structure cognitive de l'élève s'élargit, la connaissance du monde s'acquiert tantôt dans une langue, tantôt dans l'autre, chacune des langues apprises jouant un rôle important dans la formation des apprenants.

C'est en effet à partir des langues qu'un élève élabore, structure et enrichit sa pensée, construit sa vision du monde, participe à la résolution des problèmes.

II.3 L'opérationnalisation de la pédagogie convergente a travers le manuel

La pédagogie convergente vise à révolutionner le système éducatif à travers l'exigence des recherches - action longues et persévérantes, et à intervenants multiples ; d'où l'affirmation de B. CIDI CISSÉ

 ... L'extension hors de l'école de la pédagogie convergente, agirait sur l'environnement à la manière d'un influx ...Ainsi, la pédagogie convergente apparaît-elle comme un levier potentiel dans la promotion culturelle de la société.1(*)

Ainsi, partant de l'inadaptation des manuels scolaires aux différentes cultures nationales, aux programmes et à la méthodologie suivie, du manque de matériels et des matériaux scolaires, la pédagogie convergente trace les pistes suivantes qui visent à atténuer les difficultés rencontrées en classe :

§ les matériaux élaborés par les participants et les formateurs (textes, comptes-rendus théoriques, fiches méthodologiques, instruments d'évaluation...) constituent, d'une part des documents de référence pour d'autres enseignants et assurent, d'autre part, le point de départ de nouvelles théorisations ;

§ les actions dans les classes réelles - par exemple l'application de la méthodologie différenciée) conduisant à une organisation nouvelle des écoles en cycle au lieu de classe ;

§ la mise en évidence de l'importance des langues maternelles ou nationales dans l'élaboration du manuel de base ;

§ la proposition d'une méthodologie cohérente, souple et fonctionnelle, dans laquelle l'école élabore son propre projet, avec l'implication des parents à la recherche - action, ce qui donne à l'école une autre image, crée un nouveau pôle d'attribution ;

§ élaboration d'une transition naturelle vers le français par le développement d'une « convergence » des comportements, des attitudes et des aptitudes pour l'apprentissage des deux langues et cultures, qui en s'associant étendent largement le champ des investigations et conduisent à une plus grande connaissance du monde ;

§ la prise en compte des résultats des recherches les plus récentes en pédagogie de l'apprentissage, en pédagogie des langues (orales, écrites) en méthodologie différenciée et en pédagogie du projet dans l'élaboration du manuel.

§ et enfin la formation continue des enseignants, envisagée dans l'action, s'établit en fonction des objectifs poursuivis : la méthodologie à suivre doit s'adapter aux besoins de la pédagogie nouvelle.

En bref, la pédagogie convergente est une pédagogie ouverte au milieu socio - culturel, centrée sur l'apprenant et ouverte à la participation des parents d'élèves, des enseignants et de la collectivité locale dans la construction de l'éducation. Le manuel scolaire étant l'élément concret et fondamental de tout enseignement de base, les théories émises par cette pédagogie peuvent sans ambages servir de guide pour l'élaboration de cet outil didactique.

III- LA CONSTRUCTION DE L'OBJET DE RECHERCHE

Au regard du point d'ancrage politique et de la théorie de référence de notre étude, nous pouvons construire notre objet de recherche ainsi qu'il suit :

III.1 Objectif de la recherche

Notre étude dans son ensemble porte sur la contextualisation du manuel scolaire au Cameroun ; de ce fait, elle vise un triple objectif. Premièrement, il s'agit pour nous de faire un état des lieux du manuel scolaire camerounais au prisme des textes fondateurs ; dans un second plan notre étude partira d'une synthèse critiques des grilles de lecture existantes pour proposer une grille d'analyse qui nous permettra d'évaluer le livre scolaire inscrit sur la liste des manuels. En troisième et dernier lieu, nous essayons de suggérer une démarche à suivre pour l'élaboration et le choix du matériel didactique contextualisé.

III.2 Intérêt de la recherche

Prise en compte par les États généraux de l'éducation au Cameroun et bien avant par de multiples rencontres des différents ministres de l'éducation des pays francophones, la problématique du manuel contextualisé en milieu multilingue reste toujours d'actualité, surtout en Afrique et au Cameroun en particulier où les questions d'enjeu socio- politiques, pédagogique et économique demeure.

Ainsi, souhaiterions - nous que notre travail soit utile aux promoteurs des manuels, pour une confection sans cesse améliorée de ce matériel didactique tant au niveau de son contenu (le fond) qu'au niveau de sa qualité matérielle.

Par ailleurs, cette étude cherche à soulever le problème de la prise en compte des personnes ressources dans l'élaboration et le choix du manuel scolaire et enfin sur le plan économique ce travail a pour ambition d'attirer l'attention des pédagogues et concepteurs de manuels sur la mise sur pied des stratégies visant à construire un seul manuel, unique, pour chaque cycle, de façon à revoir à la baisse les dépenses faites par les parents d'élèves et l'Etat (pour ce qui est de l'importation du livre) .Ceci pouvant contribuer à élaborer un contenu plus dense et plus riche dont l'exploitation devrait varier selon le niveau des élèves.

III.3 Limites de l'étude

La réflexion suggérée par notre thème de recherche est orientée vers l'analyse des manuels scolaires utilisés dans le système éducatif camerounais. Cependant, l'ampleur d'une telle étude étant très considérable en temps et en argent, nous nous sommes retranché dans la limite des moyens disponibles pour mener notre étude. Ainsi, pouvons-nous ici souligner quelques limites de notre étude :

- au niveau du corpus ; à défaut de faire une évaluation de tous les manuels inscrits aux programmes scolaires de l'enseignement secondaire général, nous nous sommes circonscrit aux deux manuels utilisés (au choix) en classe de 6e notamment. Le français en 6e, Paris, Édicef, 1998 et Français 6e, Paris, Groupe Hatier International, collection Indigo, 2001. Le premier étant beaucoup plus utilisé dans les écoles dites satellites (CES de Ngoa-Ekéllé, Lycée d'Efoulan...) tandis que le second utilisé dans les écoles dites pilotes (Lycée Leclerc, Lycée Bilingue d'Application, Collège Vogt...).

Par ailleurs, ces manuels sont analysés compte non tenu de leur guide pédagogique que nous avons jugé comme étant centré uniquement sur le pôle enseignant.

- Au niveau de l'outil d'analyse : un protocole de questionnaire adressé aux enseignants, aux auteurs/éditeurs et enfin aux élèves aurait été souhaitable pour rendre l'étude plus complète. Cependant, vu la teneur d'une telle ambition (suivie minutieux du dit questionnaire auprès de la population d'étude qui est ici très étendue), et de la modicité de nos moyens financiers et matériels, nous nous sommes contentés d'élaborer une grille d'analyse prenant en compte d'autres informations complémentaires fournies par certains manuels jugés acceptables et par certains documents scientifiques dont nous préciserons les sources chaque fois qu'il sera nécessaire.

Ainsi, souhaitons-nous que d'autres études soient menées sur l'analyse de nos manuels prenant en compte toutes ces limites pour avoir une vision plus large de la question du livre scolaire au Cameroun.

III.4. Formulation des variables

Une variable est un élément dont la valeur peut changer et prendre différentes formes. Notre étude distinguera la variable indépendante et la variable dépendante qui seront à leur tour déclinées en indicateurs.

III.4.1 La variable indépendante (VI)

La variable indépendante désigne le facteur que l'expérimentateur fait varier (manipule) afin d'observer (ou mesurer) les effets sur d'autres facteurs qu'on nomme variables dépendantes.

Nos variables indépendantes sont :

-l'absence d'une véritable politique d'édition

-la non évaluation ou régulation de certains programmes scolaires

- l'inadéquation entre la politique du livre et les instructions officielles.

III.4.2 La variable dépendante (VD)

Elle est liée à l'objet de recherche, et renvoie à l'effet présumé du phénomène de recherche à étudier. C'est la variable passive, encore appelée variable réponse, parce qu'elle indique le phénomène que le chercheur essaie d'expliquer.

Nos variables dépendantes sont :

-faible consultation de personnes ressources dans l'élaboration et le choix du manuel scolaire.

-l'inadéquation entre le manuel, les programmes et l'évolution didactique.

-confusion entre manuel et programmes

-supplantation des préoccupations pédagogiques.

III.4.3 Les indicateurs

Ils résultent de la déclinaison des variables, qui sont théoriques, en éléments plus visibles faciles à repérer par le chercheur. Ils sont considérés comme outils d'analyse du fait qu'ils permettent d'obtenir des informations précieuses sur l'élément recherché.

Les différents indicateurs de notre recherche se présente selon un regroupement lié aux différentes hypothèses secondaires de l'étude ;

-Pour l'hypothèse secondaire n° 1

v La trop grande implication de l'administration dans la gestion du livre

v La conception des manuels par les éditeurs étrangers

v Minorité d'enseignant dans le choix du manuel scolaire et ignorance des collectivités locales dans son l'élaboration

-Pour l'hypothèse secondaire n°2

v Les programmes du premier cycle sont vieux de 23 ans

v Ces programmes visent une pédagogie par objectifs

v Conception d'un manuel pour chaque niveau

-Pour l'hypothèse secondaire n°3

v Libéralisation du livre scolaire : coût élevé

v Absence de manuel chez la plupart des élèves

v Changement permanent des manuels aux programmes.

v Éclatement du manuel en livre de l'élève et livret d'activités.

Tout ceci est représenté dans le tableau infra.

Figure : Tableau synoptique des hypothèses, variables et indicateurs.

Question de la recherche

Hypothèse générale

Hypothèses secondaires

variables

Indicateurs

Comment se présentent les manuels scolaires inscrits sur la liste officielle au Cameroun ?

Quelle politique faut-il adopter pour orienter ceux-ci dans le contexte socio-culturel et pédagogique national tout en restant ouvert à l'extérieur ?

Le manuel scolaire inscrit au programme de l'école Camerounaise présente des insuffisances pour ce qui est de son adaptation au contexte socio-culturel et pédagogique national.

HR1 : l'absence d'une véritable politique d'édition entraîne une faible consultation de personnes ressources dans l'élaboration de et le choix du manuel scolaire.

VI : L'absence d'une véritable politique d'édition

VD : faible consultation de personnes ressources dans l'élaboration et le choix du manuel scolaire.

-Trop grande implication dans la gestion du livre.

-le manuel est en majorité conçu par les éditeurs étrangers.

-Présence minoritaire voire absence des enseignants et des collectivités locales dans l'élaboration et le choix du manuel scolaire.

HR2 : La non évaluation ou régulation de certains programmes scolaires entraîne l'inadéquation entre les manuels, programmes et l'évolution didactique

VI : La non évaluation ou régulation de certains programmes scolaire.

VD : L'inadéquation entre les manuels, les programmes et l'évolution didactique.

-Les programmes du premier cycle sont vieux de 23 ans.

-ceux-ci poursuivent la pédagogie par objectif

-conception d'un manuel pour chaque niveau

-certains manuels portent l'inscription « Nouveaux programmes » (confusion entre manuel et programme)

HR3 : Les effets pervers de la politique du livre supplantent les préoccupations pédagogiques fixées par les instructions officielles.

VI : Les effets pervers de la politique du livre

VD : supplantation des préoccupations pédagogiques

-libéralisation du livre scolaire

-hausse des prix et absence du manuel chez la plupart des élèves

-changement permanent des manuels au programme

- éclatement du manuel en livre de l'élève et livret d'activités.

Tableau n°1 : Tableau synoptique des hypothèses, variables et indicateurs.

IV- EXPOSÉ DE LA MÉTHODOLOGIE GÉNÉRALE

Deux instruments scientifiques, convergents et complémentaires vont nous permettre de mener cette étude ; d'une part il s'agira d'une démarche descriptive et d'autre part, d'une entrée documentaire.

La première consiste à élaborer une grille de lecture sélective, ressortant les topiques majeurs nécessaire pour l'analyse du corpus. Mais avant, nous partirons tout d'abord d'une revue critique de certaines grilles existantes, à partir desquelles nous essayerons de faire une synthèse des éléments pertinents qui pourront nous permettre d'analyser nos deux manuels.

La seconde consiste à nous appuyer sur des informations complémentaires, rentrant dans le cadre des critères que nous allons rassembler. Celles-ci nous ont été fournies par des documents et publications scientifiques que nous avons consultés.

Par ailleurs, un ensemble de questions extrait des 216 questions pour évaluer l'élaboration d'un manuel scolaire69(*), conçu par RICHAUDEAU, a été consigné en annexes et servant d'orientation à certains éléments de réponse de notre grille.

DEUXIÈME PARTIE :

CADRE MÉTHODOLOGIQUE ET OPÉRATOIRE

Cette deuxième partie de notre étude se présente comme une étape charnière et pratique ; elle se déroule en deux chapitres.

Le premier chapitre, qui se veut un peu théorique, passe en revue certaines grilles de lecture à la base desquelles sera construit l'instrument d'analyse et d'évaluation de notre corpus qui est ici le manuel scolaire (livre de l'élève)

Le second chapitre, plus pratique cette fois-ci, a pour objectif d'appliquer les éléments de la grille élaborée à notre corpus pour pouvoir dégager certaines interprétations.

CHAPITRE III : CONSTRUCTION D'UNE GRILLE DE LECTURE ET D'ÉLABORATION D'UN MANUEL DE FRANÇAIS CONTEXTUALISÉ.

Ce chapitre s'attelle à l'élaboration d'une grille synthèse et contenant les éléments sélectifs qui nous permettront d'extraire les points positifs et négatifs du manuel de français au Cameroun. Pour ce faire, nous partirons tout d'abord d'une lecture critique de certaines grilles existantes, desquelles nous recueillirons certaines entrées pertinentes à la construction de notre propre instrument d'évaluation. L'application de cette grille au corpus choisi ainsi que les sources documentaires nous permettront de dégager une interprétation et vérification des hypothèses.

I. OBJECTIFS POSSIBLES DE L'EVALUATION D'UN MANUEL

F. RICHAUDEAU70(*) propose cinq voies ouvertes à l'analyse critique d'un ouvrage ou manuel didactique. Les dites voies ont été révisées par G. MBA71(*) qui en propose quatre :

- L'analyse d'un manuel peut se faire avant emploi : cet exercice consiste, dans un contexte précis d'analphabétisme, à scruter le manuel avec l'aide d'un nombre restreint de locuteur natifs de la langue utilisée dans le manuel : c'est ce que K. BANWELL appelle «  Initial testing »72(*)

-On peut aussi partir des informations reçues, des suggestions de certaines personnes ressources réviser le manuel avant son utilisation.

- La consultation ou l'analyse d'un manuel peut, sous un autre angle, être possible à travers un ensemble de critères pédagogiques linguistiques, etc. soit pour le retenir soit pour le rejeter.

-On peut encore et enfin analyser un manuel dans le cadre de la formation des utilisateurs.

Nous nous limitons dans le cadre de notre étude à la troisième voie ; mais avant nous partirons des exemples élaborés par les précédents analystes.

II. PRÉSENTATION CRITIQUE DES GRILLES EXISTANTES

L'importance accordée à la place du manuel scolaire dans le processus éducationnel a suscité chez plusieurs chercheurs et institutions la mise sur pieds de critères minimaux pour l'élaboration et le choix de ce dernier selon les finalités visées. Nous retenons ici trois principales grilles d'analyse à savoir : celle de G. MATHIS, celle de RICHAUDEAU et enfin celle élaborée par la commission Autonome d'Agrément des manuels scolaires et matériels didactiques au Cameroun, mise sur pied par le MINEDUC. Relevons tout de même en passant que plusieurs autres grilles ont été élaborées, notamment celles d'E.COSTANZO et BERTOLLETI, et celle de MAGNARD, applicables ici aux manuels de grammaire.

II.1. La grille de MATHIS

G. MATHIS73(*) dans sa grille d'observation des manuels de français a mis sur pied une grille qui s'élabore en cinq points :

§ la conception d'ensemble ;

§ les contenus ;

§ les textes ;

§ l'armature didactique

§ la présentation

Cette grille a le mérite qu'elle permet d'aborder le manuel dans un double aspect. D'une part, il s'agit de faire une approche d'ensemble à travers l'étude structurale du manuel qui recense leurs contenus, caractérise la démarche mise en place ainsi que les exercices qu'il propose. D'autre part, elle propose une étude analytique des manuels à travers une approche ciblée des notions essentielles relatives à chaque cycle.

Cependant, elle reste peu explicite pour ce qui relève de la congruence entre manuel et I'instructions officielles (I.O), les critères techniques sont peu perceptibles ainsi que le rapport entre l'enseignant, l'élève et le manuel.

II.2. La grille de RICHAUDEAU

Pour F. RICHAUDEAU74(*), les manuels scolaires doivent satisfaire les critères minimaux suivantes :

1. La valeur de l'information (quantité, son choix, sa valeur scientifique).

2. Adaptation de cette information à l'environnement et à la situation culturelle et idéologique.

3. Accessibilité de cette information : existence des facilitateurs, intelligibilité de l'information, lisibilité matérielle et linguistique.

4. Cohérence pédagogique : une cohérence interne, cohérence plus générale avec modèles pédagogiques préconisés par les autorités scolaires et enseignants ; prise en compte tant du niveau de l'élève que du maître.

Cette grille de RICHAUDEAU s'applique aux manuels habituels dits manuels « programmés » qui proposent un ordre pour leur apprentissage aussi bien en ce qui concerne l'organisation du contenu qu'en ce qui concerne la méthode d'approche de ce contenu. En réalité, RICHADEAU75(*) schématise ces critères dans une grille prenant en compte quatre grandes dimensions importantes d'analyse du manuel à savoir :

§ Le contenu

§ La méthode

§ La communication

§ et l'objet matériel.

Les critères présentés supra accordent une importance capitale à l'adaptation du manuel à son environnement et met en relief la place de choix qui doit être accordée aux enseignants, aux apprenants et à l'autorité scolaire en générale.

En revanche, les critères portant sur les valeurs scientifiques et idéologiques de l'information demeurent sujets à plusieurs interrogations : comment discuter des contenus scientifiques des manuels (un livre de science contient-il des erreurs ou des retard...par exemple ?)76(*). Comment traduire dans un manuel les différentes idéologies d'un peuple dans une société plurielle ?

III.3 La grille du MINEDUC

Conformément à la déclaration gouvernementale sur la politique du livre scolaire (libération de l'édition, de la production et de la distribution), le MINEDUC77(*) a mis sur pied une Commission Autonome d'Agrément des manuels scolaires et matériels didactiques au Cameroun (CAA). Celle-ci dégage une grille portant six critères de choix à savoir :

§ les aspects matériels ;

§ le contenu ;

§ la structure ;

§ l'approche méthodologique ;

§ l'équité et l'éthique ;

§ le prix

Ainsi les livres scolaires retenus sur la liste officielle au Cameroun répondraient à ces critères. Nous pouvons les représenter dans le condensé ci-dessous :

Tableau n°2 : condensé des critères de sélection des manuels scolaires et matériels didactiques

Éléments

Critères requis

1-Aspects matériels

-Couverture (cartonnée, papier glacé) format et poids

-Papier, reluire et couleur

2- Contenu

-Cohésion avec les programmes

-Exactitude scientifique

-Activités

-Niveau de langue

-Exercices d'évaluation

3 -Structure : disposition des rubriques

-Facilitateurs

-Table des matières

4-Approche méthodologique

-Démarche identifiable et compréhensible

-Prise en compte des niveaux cognitifs, psychomoteurs et affectifs.

-Développement de la capacité d'apprendre

-Progression adaptée

-Indication des objectifs

5-equilibre et éthique

-Equilibre entre milieu rural et milieu urbain

-Absence de toute sorte de discrimination

-Promotion des valeurs culturelles nationales, morales et universelles.

6-Le prix

-Prix de vente appropriée par rapport à la qualité des matériaux

-Prix de vente ne dépassant pas ce maximum exigé.

La lecture de cette grille laisse découvrir l'importance accordée au contenu et à l'approche méthodologique. Par ailleurs, une valeur non moins significative est allouée aux aspects matériels, à l'éthique et l'équité. On voit bien un effort de couverture de tous les critères qui rendent manuel viable et acceptable dans un contexte comme le notre. Toutefois, il convient de remarquer qu'il s'agit ici d'une grille (critère) de sélection et non d'élaboration d'un manuel, le second pouvant bel et bien tenir lieu du premier. Ainsi, plusieurs inquiétudes et questionnements restent sans réponses auxquels la grille ne donne aucun éclaircissement. Qui conçoit le manuel scolaire utilisé au Cameroun ? Quelle est la place accordée aux autorités scolaires, aux enseignants et à la situation des programmes ? Qui est le maître du jeu des manuels scolaires au Cameroun ?

Cet ensemble d'observations nous permet de relever quelques velléités qui entachent le fond du manuel au Cameroun. Ainsi devons-nous construire une grille sélective et synthétique ressortant les critères qui nous permettront d'évaluer les manuels de français inscrits sur la liste officielle.

III. CONSTRUCTION DE L'INSTRUMENT D'ANALYSE : GRILLE SÉLECTIVE POUR L'ÉLABORATION D'UN MANUEL CONTEXTUALISÉ

La grille que nous nous proposons de construire est composée en partie des entrées issues des variables dépendantes que nous avons formulées supra.

III.1. Rappel des variables indépendantes

Nous avons dégagé quatre variables dépendantes pour notre étude :

a. La faible consultation de personnes ressources dans l'élaboration et le choix du manuel ;

b. L'inadéquation entre le manuel, les programmes et l'évolution didactique ;

c. La confusion entre manuel et programmes ;

d. Supplantation des préoccupations pédagogiques.

III.2. Présentation et description des éléments de la grille d'analyse

Notre grille se présente en quatre critères ayant chacun plusieurs entrées qui doivent être vérifiées dans les manuels à évaluer. Voici du reste sa représentation :

Tableau n°3 : Présentation tabulaire de la grille d'analyse.

Critères

Entrées

N°1Programmes et instructions officielles

1. Examen des objectifs éducationnels

2. Spécification des programmes

N°2 Contenu

1. Prise en compte de l'environnement socioculturel et national des apprenants et variétés des élèves du contenu

2. Élargissement des éléments du contenu, prise en compte du milieu extérieur.

3. Auteurs, éditeurs, et public cible

N°3Démarche pédagogique

1. Facilitateurs

2. respect de la liberté pédagogique du professeur

3. l'unicité du manuel

4. niveau de langue : lisibilité linguistique

N°4 :Technique de fabrication

5. Solidité et adaptabilité aux utilisateurs

6. l'image de la couverture

7. l'objet et la qualité des illustrations

8. le prix

III.2.1 Critère n°1 : programmes et instructions officielles78(*)

Empruntant la définition du glossaire des termes de technologies éducatives publiés par l'UNESCO, MIALARET présente un programme scolaire comme :

Détermination des disciplines à enseigner et l'établissement pour chaque discipline, d'un nombre d'heures d'enseignement et de la liste des contenus à acquérir, c'est-à-dire des connaissances exigées 79(*)

En réalité, il s'agit ici de l'ensemble des actions, des opérations et objectifs à réaliser ou à atteindre selon un ordre et une modalité déterminée. Ils s'inscrivent dans l'orientation des I.O de chaque pays.

II.2.1.1. Examen des objectifs éducationnels

Un objectif se présente comme la finalité à atteindre ; dans ce cas du but poursuivi par les auteurs du manuel et s'inscrivant en droite ligne des objectifs généraux et spécifiques programmes et I.O. Les objectifs du livre doivent être clairement définis à la préface ou à l'avant propos des manuels scolaires, permettant de vérifier leur filiation à la politique éducative du pays

II.2.1.2 Spécification des programmes et innovation

La spécification des programmes et I.O dans un manuel se constate à sa lecture. Il s'agit de savoir si celui-ci est assez élaboré pour répondre à l'acquisition des objectifs ou des compétences escomptées. Bien plus c'est ici que se vérifie la conformité entre les programmes et le contenu des manuels scolaires, ainsi que les innovations pédagogiques en cours.

A ce sujet, G. MBA souligne :

La spécification d'un programme peut être fondée sur des raisons culturelles, historiques, géographiques, pédagogiques, linguistiques, etc. Le contenu devra refléter ces raisons par l'accent mis sur les composantes du manuel. Un programme peut-être largement spécifié sur le plan du contenu mais vague sur les compétences voulues80(*)

Notons ici que la table des matières ou le sommaire des manuels est un indicateur rapide pour une telle vérification.

III. 2. 2 Critère n°2 : le contenu

C'est l'ensemble ou système articulé d'objectifs et connaissances spécifiques d'un certain niveau ou d'une école dans un pays donné.

Pour MILARET,

 Les contenus de l'enseignement constituent un ensemble des savoirs, de savoir-faire, de valeurs et comportements, concrétisés sous forme des finalités et objectifs assignés à l'école par chaque société. Ces contenus, organisés par niveau ou type d'institution scolaire, par classe et par discipline, sont le résultat d'une élaboration dans un but pédagogique et font l'objet d'un processus spécifique : l'apprentissage81(*)

III.2.2.1. Prise en compte de l'environnement socioculturel et national des apprenants et variété des éléments du contenu.

Les manuels doivent prendre en compte tous les éléments exprimant les réalités du public cible ; il s'agit des auteurs, des textes et des illustrations familiers à l'apprenant et renvoyant à son quotidien. Bien plus, ils doivent être variés au niveau des éléments pour s'ouvrir à l'environnement africain en général.

III.2.2.2. Élargissement des éléments du contenu au monde extérieur.

En plus de l'environnement national ou sous- régional mettant en exergue la culture africaine, les manuels considérés comme premier outil d'information fiable doivent prendre en compte le concept d'ouverture sur d'autres continents pour éviter une pédagogie en vase clos.

III.2.2.3 Auteurs, éditeurs et public cible des manuels

Il s'agit de vérifier qui sont les auteurs et les éditeurs du manuel élaboré ; sont-ils identifiés dans le manuel ? Si oui, précise-t-il leur identité ? Tous ces éléments sont importants pour évaluer la qualité interne du manuel et son degré d'adéquation à son public.

III.2.3. Critère n°3 : démarche pédagogique.

Avant d'être un outil par la classe, le manuel est avant tout une « méthode », comprise ici comme un ensemble raisonné et structuré, destiné à organiser et à favoriser l'apprentissage. C'est pourquoi il est important d'apprécier celui-ci sous l'angle de son fonctionnement pédagogique. La tâche ici consiste à vérifier les moyens mis sur pied par les auteurs du manuel pour faciliter l'apprentissage.

III.2.3.1. Les facilitateurs

Le manuel présente-t-il un mode d'emploi ? Y a-t-il dans le manuel des éléments qui facilitent son exploitation et sa lecture ?

Enfin, le manuel possède-t-il un fil d'Ariane qui conduit l'élève à un emploi judicieux du manuel ?

III.2.3.2. Respect de la liberté pédagogique du professeur.

Le manuel offre-t-il une liberté d'exploitation aux enseignants selon le contexte d'utilisation ou se comporte-t- il en méthode rigide présentant une progression déjà arrêtée aux enseignants ? Les indicateurs ici peuvent être l'avant-propos et la progression du manuel.

III.2.3.3. L'unicité du manuel

Le manuel est-il présenté sous forme d'un livre unique s'adressant aux élèves et aux enseignants ? Le contenu de ce dernier englobe-t-il à la fois les textes de lecture et tous les activités et exercices complets d'apprentissage ?

III.2.3.4. Niveau de langue : lisibilité linguistique.

Le niveau de langue utilisé dans le manuel doit être correcte et en relation avec l'environnement culturel de l'apprenant. Les mots et expressions doivent être connus de ce dernier ; pour cela, il convient de vérifier si les textes du manuel sont en conformité avec l'environnement culturel, ethnique, politique et national de l'élève.

Par ailleurs, il convient aussi de vérifier la longueur des phrases exprimées en mots et enfin le traitement des mots nouveaux pour l'élève dans le manuel.

En effet, RICHAUDEAU définit cette lisibilité linguistique comme :

 L'aptitude d'un texte - indépendant de sa transformation typographique - à être lu sans effort particulier, tout en étant compris et mémorisé de façon satisfaisante. La lisibilité linguistique d'un texte doit naturellement être rapportée au niveau scolaire et aux caractéristiques culturelles et ethniques du lecteur. La lisibilité est fonction du choix des mots... 82(*)

III.2.4. Critère n°4 : technique de fabrication

Cette technique porte sur l'objet matériel du livre scolaire et concerne sa grosseur, sa durabilité, sa protection, son poids et son adaptation à ses utilisateurs. Dans ce cas, un gros livre est donc inadapté pour un enfant d'un niveau inférieur qui éprouvera une fatigue instantanée vis - vis du volume. Pour G. MBA :

 Dans l'appréciation de l'objet matériel s'associent le choix du matériel pour la reluire, le choix du matériel pour la couverture, etc. ces deux éléments jettent un discrédit sur un manuel pourtant savamment conçu du point de vue pédagogique et linguistique 83(*)

III.2.4.1. La solidité et l'adaptabilité a l'utilisateur

Les aspects matériels du livre : papier, reluire, impression, couverture semblent - ils satisfaisants et adaptés à l'âge des apprenants ? Existe-t-il une feuille de garde vierge protégeant les écrits du manuel à son entrée ?

III.2.4.2. L'image de couverture

La couverture pique-t-elle la curiosité, provoque-t-elle une émotion positive, une interrogation, une envie de parcourir le livre ? Suffit-elle pour situer du manuel ?

III.2.4.3. L'objet et la qualité des illustrations.

L'ensemble du livre est-il un bel objet pour l'apprenant ? Les illustrations sont-elles faites en quadrichromie, ou sont- elles des photographies exactes visant à satisfaire la mémoire visuelle des élèves et à leur situer davantage dans l'environnement décrit ?

III.2.4.4. Le prix

Le prix unitaire de l'objet cadre-t-il avec le contexte socioéconomique national et plus particulièrement celle de la population cible ? Ce coût peut-il permettre à tous les élèves d'obtenir un manuel ? Est-il proportionnel à la qualité des matériaux utilisés ? Il s'agit ici d'un élément très sensible et susceptible les préoccupations pédagogiques.

CHAPITRE IV : APPLICATION DES ENTRÉES DE LA GRILLE D'ANALYSE À NOS DEUX MANUELS : LE FRANÇAIS EN 6e ET LE FRANÇAIS 6e

Ce chapitre qui se veut pratique, consiste en l'évaluation de notre corpus au prisme de l'instrument d'analyse construit au précédent chapitre. Notons en passant que la classe de 6e a été choisie comme cible de l'étude parce qu'elle représente dans l'enseignement secondaire le niveau de base qui, nous le savons, est capitale pour l'avenir scolaire du jeune apprenant. Par ailleurs, c'est le manuel indispensable et très utile qui prévaut à ce stade. Au regard de ceci, tout insuffisance dans l'élaboration du manuel serait dès le départ, responsable des lacunes qui pourraient être difficiles à juguler plus tard dans l'esprit de l'élève. Ainsi, le manuel destiné à un public donné doit-il être conforme à la réalité du milieu tant au niveau du fond que celui de la forme. En fait, quelle est l'origine des manuels de notre étude ?

I- PRÉSENTATION SOMMAIRE DU CORPUS

Publiés conjointement sur la liste officielle des manuels* scolaires de l'enseignement secondaire général sous/système francophone, pour l'année scolaire 2004/2005, Le français en 6e84(*) et Français 6e85(*) sont destinés à être utilisés aux choix par les différentes autorités scolaires et selon l'option des enseignants pour l'un ou pour l'autre.

En effet, L.F 6e apparaît au programme de la classe de 6e au début de l'année scolaire 2000/2001, remplaçant ainsi La Nouvelle méthode de français n'ayant eu qu'une durée d'une seule année scolaire au programme de cette classe. Quant à F.6e, il a été coopté au début de l'année scolaire 2003-2004 et est plus utilisé dans les centres dits pilotes. Voici du reste la représentation de ces manuels dans le tableau ci-après.

Tableau n°4 : Présentation des manuels du corpus.

Auteurs (noms

Titres du manuel

Éditeurs

Lieu d'édition

Année d'édition

Nombre de pages

Aucune précision

L.F 6e

Edicef

Paris

1998

127

Par une équipe d'auteur africains

F. 6e

Groupe Hatier International

Paris

2001

127

II- ANALYSE DES MANUELS DU CORPUS.

Cette rubrique consiste à appliquer de manière concrète les critères de notre grille aux deux manuels présentés supra. Nous relèverons ici juste les éléments observés dans les manuels et de même, tâcherons-nous de souligner tous les points de la grille qu'aucun indicateur rapide ne permet de vérifier dans les manuels, l'interprétation de ces éléments ne devant se faire qu'après l'analyse.

II-1 Vérification du critère n°1 : programmes et I.O

Rappelons que celui-ci porte sur les programmes et I.O. En fait, pour un manuel contextualisé, ces éléments devraient être clairement définis en avant-propos ou avertissement, pour souligner de manière spécifique l'esprit dans lequel ils s'alignent ou pour définir les origines du public cible à qui s'adresse le manuel.

II.1.1 Examen des objectifs éducationnels

C'est ici que sont présentés les objectifs du manuel en relation avec les politiques éducatives en vigueur dans le public cible. Ces objectifs pointent du doigt et de façon concrète l'origine (nationalité, culture) du public concerné.

L'exemple du Français : textes et activités 6e en est une illustration significative. Ses auteurs affirment en avant-propos :

Le choix des thèmes, ainsi que celui des textes (dont la moitié sont extraits d'oeuvres d'auteurs africains), tient compte :

des instructions officielles en vigueur dans les différents pays

des centres d'intérêt et des préoccupations du public concerné...86(*)

Revenant donc à notre corpus, la première surprise est que L.F. 6e ne souligne nulle part dans son avant-propos le rapport entre les objectifs du manuel et ceux inspirés par les I.O et définis pour la classe de 6e au cameroun. Il présente plutôt un objectif en trois points et ceci de façon générale sans aucune spécificité ou indice qui pourrait témoigner que lesdits objectifs s'inscrivent dans un quelconque esprit des programmes scolaires destinés à la classe de 6e et s'inscrivant dans les préoccupations de son public. Ainsi pouvons-nous lire :

Ce manuel de 6e a été conçu pour accompagner les élèves enseignants [...]. Il répond [...] à un triple objectif :

· entraîner les élèves à la lecture de différents types de textes et les familiariser avec la diversité des supports écrits [...]

· assurer, dans une perspective de décloisonnement des apprentissages, l'articulation de la progression entre la lecture, l'étude de la langue d'une part, et de l'apprentissage des techniques d'expression d'autre part.[...]

· proposer de véritables canevas pour associer les élèves au déroulement du cours [...]87(*)

On voit bien que l'origine du public cible n'est pas spécifié, ces objectifs pouvant s'adresser à toute classe de 6e par tout ailleurs.

En ce qui concerne F.6e, nous avons constaté l'absence pur et simple de l'avant-propos à l'entrée du manuel, ce qui permet de souligner qu'il n'y a aucune précisions des objectifs éducationnels encore moins la détermination de la culture du public concerné par ce manuel.

Reste à vérifier dans ce qui suit, si dans l'un ou l'autre cas, les points des programmes du premier cycle ont été spécifiés.

II.1.2 Spécification des programmes et innovation

Il s'agit ici de vérifier si notre corpus est en stricte conformité avec les programmes officiels du premier cycle ou s'il évoque une innovation particulière.

II.1.2.1 Conformité aux programmes et instruction officielles (I.O)

Elle devrait avant tout être soulignée de façon théorique en avant-propos pour situer les utilisateurs, comme on peut le lire en guise d'Exemple dans les manuels de grammaire française inscrits aux programmes Français :

Le programme de français des classes de 4e et de 3e des collèges (Bulletin Officiel du 14 décembre 1978, reproduit en tête de notre volume de Documents pédagogiques pour le professeur), reprend pour l'essentiel le programme de 6e, 5e88(*)

* 68 Idem

* 1 B.CIDI Cissé, cité par M. Wambach, op.cit, p.122

* 69 Richaudeau, op. cit. PP. 23-24

* 70 F.Richaudeau, Conception et production des manuels scolaires : guide pratique, Belgique, UNESCO, 1986, P.267. 1ere édition 1979

* 71 G. Mba, essai d'évaluation du matériel en langues Camerounaises : Le cas du pré-syllabaire et du syllabaire en Ewondo et en Lamnso'o, thèse de doctorat 3e cycle, Yaoundé, 1986, P.46

* 72 K. Banwell, citée par Mba, idem

* 73 G. Mathis, « Guide d'observation des manuels de français » in Les clés d'un savoir-faire, Paris, Nathan, Pédagogie, 1998, PP.157-160

* 74 F. Richaudeau, op. cit. P.52

* 75 Ibidem, P.267

* 76 Remarque de G. Mialaret, op.cit, P. 490

* 77 MINEDUC : Ministère de l'Éducation Nationale, aujourd'hui MINESEC (ministère des enseignements secondaires)

* 78 Désormais abrégée I.O

* 79 Mialaret, Op.cit.P.198

* 80 G.Mba, Op.cit. P.36

* 81 G. Mialaret, Op. Cit. P.197

* 82 Richaudeau, Op. cit.P.286

* 83 G. Mba, Op.cit. p.94

* 84 Désormais abrégé L.F. 6e

* 85 Désormais abrégé F. 6e

* 86 M. O. Agba et alii, Français : textes et activités 6e, Paris, Larousse, 1984, Avant-Propos.

* 87 Le français en 6e, Paris édicef, 1998, avant-propos

* 88 H. Mitterand, et alii, Langue française 3e, paris, Fernand Nathan, 1984, avant-propos

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo