3.2. Mécanismes
institutionnels
Le Ministère de l'Élevage, des Pêches et
des Industries Animales (MINEPIA) est responsable de la conception et de la
mise en oeuvre de la politique gouvernementale en matière de
pêche.
Ce ministère assure la tutelle de la Mission de
Développement de la Pêche Artisanale Maritime (MIDEPECAM) et de la
Caisse de Développement de la Pêche Maritime (CDPM) qui sont deux
établissements à caractère industriel et commercial,
dotés d'une autonomie financière et créés
respectivement en 1974 et 1977 pour contribuer à l'exécution des
programmes du Gouvernement en matière de développement et de
promotion de la pêche. D'après FOLACK et al [28],
ces deux organismes apportent un appui logistique et d'encadrement aux
pêcheurs.
D'autres structures ministérielles apportent un appui
considérable à la filière des pêches :
· Le Ministère de la Recherche
Scientifique et Technique (MINREST) qui, à travers la Station
Spécialisée de Recherches Halieutiques et des Sciences Marines de
Limbé (SSRH-SM) est chargé de mener des recherches dans le
secteur pêche. Cette station est placée sous la tutelle de
l'Institut de Recherches Agricoles pour le Développement (IRAD).
· Le Ministère du Développement
Industriel et Commercial (MINDIC), qui intervient dans la création
de tous les établissements relatifs à la commercialisation et
à la transformation des produits de pêche.
· Le Ministère du Transport (MINTRANS),
qui, à travers la Direction de la Marine marchande contrôle
toutes les opérations de navigation et assure l'immatriculation des
navires et des embarcations de pêche.
· Le Ministère des Mines, de l'Eau et de
l'Energie (MINMEE), dont l'avis est nécessaire pour la
création des étangs aquacoles.
· Le Ministère des Affaires Sociales
et de la Condition Féminine soutient la vulgarisation, au niveau
des femmes, des nouvelles technologies de valorisation des produits de la
pêche.
· Le Ministère de la Défense (MINDEF),
responsable de la surveillance des eaux territoriales par la mise en
oeuvre de divers moyens nautiques appartenant à la Marine nationale et
à la Gendarmerie maritime. Mais la création des Brigades
d'Intervention Rapide (BIR Delta) et de stations radar de surveillance
côtières permettent de renforcer l'action de l'Etat en mer.
L'évaluation de ces actions montre que l'accent est mis
sur le développement des productions et moins sur la valorisation des
produits par la transformation et la conservation [25].
Cependant, quelques travaux de recherche ont été
initiés à Limbé et certains acquis existent en
matière de valorisation des produits de la pêche; le
problème réside dans les échanges d'informations ainsi que
dans la coordination des actions entre ces différentes institutions.
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