III- DIAGNOSTIC DES MAMMITES
Si les mammites cliniques sont facilement décelables,
les mammites subcliniques, au contraire sont méconnues des
éleveurs étant donné leur symptomatologie discrète.
D'oül'intérêt d'un moyen de dépistage
simple, rapide, pratique, économique précis et fidèle.
Parmi de
nombreux tests de dépistages, d'ailleurs tous
basés sur le même principe, le C.M.T (Californian Mastis test,
SCHALM et al. 1956) est considéré par de nombreux auteurs comme
un test pratique, précoce, relativement précis et
économique.
Le réactif est constitué par de
l'Alkylaryl-sulfonate de sodium ou potassium et du pourpre de
Bromocrésol. Le détergent qui est un corps tensio-actif provoque
l'éclatement des cellules du lait et la précipitation de l'A.D.N
des leucocytes (spécifiques de l'inflammation) ; ainsi plus le nombre de
cellules leucocytaires est élevé plus le précipité
ou le gel est abondant.
Le pourpre de Bromocresol, facilite la lecture de la
réaction, en améliorant le contraire de la phase liquide et de la
phase gélifiée, et renseigne sur le p.H du lait.
Cependant dans les conditions physiologiques normales le
nombre de leucocytes peut augmenter dans le lait chez les vaches en
période claustrale ou en fin de lactation, à la suite d'un
stress, et chez les vieux animaux. Il est aussi élevé, au
début et à la fin de traite, à la suite d'une retention
lactée (période des chaleurs, changement climatiques). (Gullen
1966, PAPE 1972).
Quoi qu'il en soit, c'est le recours à l'analyse
bactériologique qui permet un diagnostic, un traitement et une
prophylaxie rationnels pour obtenir dans les meilleurs délais,
l'éradication de la maladie.
Le traitement de diverses formes de mammites, est en
général, couronné de succès, mais il est
onéreux et souvent il n'empêche pas une baisse de rendement de la
mamelle qui retentit sur l'ensemble de la production.
En réalité les mammites sont des accidents
d'exploitation, pour lesquelles la prévention basée sur
l'hygiène de l'élevage se révèle finalement plus
efficace et plus rentable.
Au terme de ce panorama bibliographique, il apparait que
très peu d'auteurs se sont intéressés à comparer
l'effet de l'âge d'un fourrage sur sa consommation par les vaches
laitières, sur la composition et la quantité de lait produite.
D'ailleurs, les seules références existantes, concernent
essentiellement la luzerne.
Pour ce qui est du bersim, les travaux qui sont faits
jusqu'à présent concernent un bersim « tout venant » de
différents cycles et le plus souvent de qualité moyenne.
Il apparait donc intéressant de mener un essai avec du
bersim de qualités variables. Ceci nous permettra une connaissance plus
approfondie de ce fourrage, et surtout des conditions optimales de son
exploitation.
Aussi, cette étude a-t-elle pour but d'essayer de
mesurer les quantités ingérées par les vaches
laitières, d'évaluer la production et la composition du lait avec
deux bersims exploités à des stades de végétation
différents.
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