2.2- Action sur l'ingestibilité
Avec des fourrages de meilleure qualité,
exploités à un stade où ils sont très digestibles
et consommés en grande quantité ; la distribution de
concentré n'entraine ni augmentation de la digestibilité de la
ration, ni augmentation de la quantité ingérée que ce soit
en M.S ou en M.O digestibles. En revanche si les fourrages sont moins
digestibles , la complémentation aura une certaine efficacité
(DENARQUILLY 1975).
Dans le cas particulier du bersim, JACKSON et GUPTA (1971)
montrent que l'augmentation de la consommation M.S de concentré de 1,1
kg dans la ration (1) à 4,6 kg dans la ration (4) n'a pas diminué
la quantité de M.S du bersim ingérée (tableau 6).
Tableau 6 : Consommation alimentaire des buffles,
supplémentée avec des quantités de concentrés
variables.
(JACKSON et GUPTA 1971)
Rations
|
M.S du bersim kg/al/j 1
|
Concentré kg M.S/al/j.
|
Kg M.S tot/al/j 2
|
Kg M.S 100kg P.V/j.
|
Kg de lait par al et par jour
|
M.G.
(%)
|
E.S.D. (%)
|
1
|
10,8
|
1,1
|
13,1
|
2,8
|
7,2
|
7,5
|
10,7
|
2
|
11,2
|
3,1
|
15,5
|
3,3
|
7,3
|
7,9
|
10,7
|
3
|
11,1
|
4,4
|
16,7
|
3,6
|
7,8
|
8,0
|
10,5
|
4
|
10,8
|
4,6
|
16,6
|
3, 6
|
7,9
|
7,8
|
10,3
|
1 : La digestibilité de la matière organique du
bersim est de 68,5 %.
2 : Les buffles reçoivent en plus une quantité
constante de 1,2 kg M.S de paille de Sorgho.
2.3- Taux de substitution
Sur la base de M.S, le pouvoir de substitution de l'aliment
concentré ou fourrage et la quantité de concentré
distribué (fig.3). Ainsi, le tableau 7 indique que la diminution de la
quantité de M.S de l'herbe jeune et l'herbe âgée par kg de
M.S d'aliment concentré, est respectivement de 0,8 et 0,5.
Dans le cas particulier du bersim, CHAAIBI (1975), enregistre
chez des vaches laitières, avec une alimentation modérée
en pulpe sèche de betterave, une diminution de 0,55 kg de M.S du bersim
par kg de concentré supplémentaire.
3- Autres facteurs
· Influence de l'espèce fourragère
Dans une même famille de fourrage, plusieurs auteurs
observent des différences de consommation et
d'appétibilité entre espèces (GUIPTA et JACKSON
1968-JARRIGE et al. 1974).
Dans une étude sur la luzerne et le bersim
coupés au même stade de végétation et donnés
ad libitum à des buffles, GUPTA et JACKSOPN (1968) constant que le lot
luzerne a consommé significativement moins de matière
sèche que le lot bersim (36% de moins). Pourtant, il n'y a pas de
différence significative entre les teneurs en C.B des deux plantes ; le
bersim semble donc être plus appètent ; cependant, il convient de
signaler que le niveau de consommation du lot luzerne est anormalement faible
dans cette étude.
|