3.2 - Production laitière :
Au cours de la période expérimentale, les deux
lots ont des productions de lait à 4% identiques. Cependant,
l'élimination des deux dernières semaines de cette phase chez le
lot E, et la correction des pertes due aux mammites subcliniques fait ressortir
que le lot E produit 14,1kg de lait à 4% contre 13,1 pour le lot T. Ces
différences pourraient s'expliquer par le fait que le lot E
ingère plus de matière sèche du bersim jeune et
d'énergie que le lot T. Ceci est en accord avec les résultats de
nombreux auteurs (DONKER et MOHRENWEISER 1968 ; CONRAD et HIBBS 1975 et
ARCHIBALD et al. 1975), à savoir que la coupe précoce d'un
fourrage permet une production plus élevée du lait que sa coupe
tardive.
Nous remarquons que les coefficients de persistance sont assez
faibles (71-74), ils sont d'ailleurs inférieurs à ceux
rapportés par CHAAIBI (1975) chez des vaches ingérant du bersim
(90-92%). Cette faiblesse peut être associée en particulier
à la chute de production laitière notée au début de
la phase expérimentale et à la fréquence des mammites.
3.3- production de matières grasses.
Au cours de la phase expérimentale, le taux butyreux
des deux lots n'est pas significativement différent (au niveau 5%). Ceci
pourrait s'expliquer par le fait que d'une part les deux régimes sont
riches en cellulose et pauvres en concentré, et d'autre part, la
période expérimentale n'est pas suffisamment longue pour faire
apparaitre un effet sur le T.B
Ce résultat est en accord avec les travaux de DONKER et
MONRENWEISER (1968), qui trouvent que malgré une différence de 6
points entre le taux du C.B de la luzerne précoce et la luzerne tardive,
ils n'y a pas de différence significative (au seuil de 5%) entre le taux
butyreux des deux lots de vaches sur une période de 30 semaines.
Cependant d'autres auteurs (ARCHIBALD et al. 1975), trouvent qu'avec la coupe
tardive de la luzerne, le taux butyreux est plus élevé qu'avec la
coupe précoce.
Le taux butyreux que nous avons trouvé est
légèrement élevé. Il est lié à la
très faible part des aliments concentrés dans la ration et
à la forte ingestion du bersim. Ceci est en accord avec les
résultats de nombreux auteurs (FLATT et al. 1969, BATH, 1974, CHAAIBI
1975), qui montrent que l'accroissement de la part des fourrages dans la ration
des vache laitières, favorise la production des acides acétiques
et butyreux dans le rumen qui favorisent à leur tour la synthèse
des matière grasses au niveau des glandes mammaires.
La comparaison entre le taux butyreux de notre essai avec
celui trouvé par CHAAIBI (1975), montre qu'ils sont comparables (38%).
En effet, le bersim ingéré par le lot témoin est de
composition chimique voisine du bersim utilisé dans l'expérience
de CHAAIBI..
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