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Utilisation du Bersim coupé à  deux stades différents pour la production laitère en zone irriguée

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par Ahmed EZZAHIRI
Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II Rabat Maroc - Thèse pour le doctorat Vétérinaire 1977
  

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3.2 - Production laitière :

Au cours de la période expérimentale, les deux lots ont des productions de lait à 4% identiques. Cependant, l'élimination des deux dernières semaines de cette phase chez le lot E, et la correction des pertes due aux mammites subcliniques fait ressortir que le lot E produit 14,1kg de lait à 4% contre 13,1 pour le lot T. Ces différences pourraient s'expliquer par le fait que le lot E ingère plus de matière sèche du bersim jeune et d'énergie que le lot T. Ceci est en accord avec les résultats de nombreux auteurs (DONKER et MOHRENWEISER 1968 ; CONRAD et HIBBS 1975 et ARCHIBALD et al. 1975), à savoir que la coupe précoce d'un fourrage permet une production plus élevée du lait que sa coupe tardive.

Nous remarquons que les coefficients de persistance sont assez faibles (71-74), ils sont d'ailleurs inférieurs à ceux rapportés par CHAAIBI (1975) chez des vaches ingérant du bersim (90-92%). Cette faiblesse peut être associée en particulier à la chute de production laitière notée au début de la phase expérimentale et à la fréquence des mammites.

3.3- production de matières grasses.

Au cours de la phase expérimentale, le taux butyreux des deux lots n'est pas significativement différent (au niveau 5%). Ceci pourrait s'expliquer par le fait que d'une part les deux régimes sont riches en cellulose et pauvres en concentré, et d'autre part, la période expérimentale n'est pas suffisamment longue pour faire apparaitre un effet sur le T.B

Ce résultat est en accord avec les travaux de DONKER et MONRENWEISER (1968), qui trouvent que malgré une différence de 6 points entre le taux du C.B de la luzerne précoce et la luzerne tardive, ils n'y a pas de différence significative (au seuil de 5%) entre le taux butyreux des deux lots de vaches sur une période de 30 semaines. Cependant d'autres auteurs (ARCHIBALD et al. 1975), trouvent qu'avec la coupe tardive de la luzerne, le taux butyreux est plus élevé qu'avec la coupe précoce.

Le taux butyreux que nous avons trouvé est légèrement élevé. Il est lié à la très faible part des aliments concentrés dans la ration et à la forte ingestion du bersim. Ceci est en accord avec les résultats de nombreux auteurs (FLATT et al. 1969, BATH, 1974, CHAAIBI 1975), qui montrent que l'accroissement de la part des fourrages dans la ration des vache laitières, favorise la production des acides acétiques et butyreux dans le rumen qui favorisent à leur tour la synthèse des matière grasses au niveau des glandes mammaires.

La comparaison entre le taux butyreux de notre essai avec celui trouvé par CHAAIBI (1975), montre qu'ils sont comparables (38%). En effet, le bersim ingéré par le lot témoin est de composition chimique voisine du bersim utilisé dans l'expérience de CHAAIBI..

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault