2- Bilan azoté
Les résultats du bilan azoté sont regroupés
dans le tableau 23 et l'annexe 12.
Les apports des matières azotés digestibles sont
toujours supérieurs aux besoins des vaches laitières
(calculés suivant les tables de DELAGE).
Au cours de la phase expérimentale, l'excédent
azoté est de 1884 et 1046 g M.AD/V/J. respectivement pour les lots T et
E
3- Efficacité alimentaire
L'efficacité alimentaire peut être estimée
par le rapport entre l'énergie ingérée au dessus de
l'entretien par kg lait (à 4%) produit. L'efficacité ainsi
définie, varie entre 0,37 et 0,78 UF/kg de lait à 4% chez le lot
T, elle est en moyenne de 0,58.
Alors que, celle du lot E est compris entre 0,36 et 0,93 avec une
moyenne de 0,68 UF/kg de lait à 4%.
Tableau 22 : Bilan énergétique des vaches
laitières
|
Périodes
|
Pré-expérience
|
Expérience
|
Post-expérience
|
lots
|
Apports
|
T
|
12,60
|
11,25
|
12,78
|
E
|
12,53
|
12,60
|
12,47
|
Besoins
|
T
|
9,55
|
8,65
|
8,28
|
E
|
9,48
|
8,68
|
8,12
|
Bilan
|
T
|
+3,05
|
+ 2,60
|
+4,50
|
E
|
+3,05
|
+3,92
|
+4,35
|
Tableau 23 : Bilan azoté des vaches
laitières (U.F/V/J.)
|
Périodes
|
Pré-expérience
|
Expérience
|
Post-expérience
|
lots
|
Apports
|
T
|
2355
|
2105
|
2131
|
E
|
2386
|
2959
|
2079
|
Besoins
|
T
|
1201
|
1059
|
1003
|
E
|
1198
|
1075
|
984
|
Bilan
|
T
|
+1154
|
+1046
|
+1128
|
E
|
1188
|
+1884
|
+1095
|
C H A P I T R E
IV
D I S C U S S I O N
I - QUANTITES INGEREES ET PRODUCTION
LAITIERE : 1. Quantités ingérées.
Au cours du pré et de la post-expérience les
animaux des lots E et T n'enregistrent pas de différences significatives
(au seuil de 5%) de consommation de matière sèche et
d'énergie sous forme de bersim. Ces résultats sont
intermédiaires entre les valeurs rapportées par différents
auteurs travaillant sur le bersim. Ils sont inférieurs à ceux de
ICHHPONANI et SIDHU (1965) qui trouvent 3,8 kg MS/100kg P.V./J. chez le
zébu ; chez la chèvre MESHWARI et TALPRA (1975) obtiennent 4,67
kg MS/100kgPV/J. par contre, ils sont légèrement
supérieurs à la consommation moyenne observée par CHAAIBI
(1975) chez des vaches laitières pie-noires (2,8 kg MS/100 kg PV/J., et,
dépassent ceux de SARAN et JCKSON (1967), GUPTA et JACKSON (1968), et,
YOELAC et al. (1970) qui trouvent respectivement 1,8 ; 2,2 et 2,1kg
MS/100kg/PV/J. chez des buffles.
Cependant, au cours de l'essai nous avons enregistré
une grande variabilité ,entre semaines, des quantités
ingérées qui va de 2,3 à 4,2kg de M.S/100 kg PV/J. cette
oscillation de la consommation est surtout liée aux modifications de la
qualité du bersim comme nous l'avons déjà expliqué.
L'ingestion élevée que nous avons obtenue, confirme que le bersim
est un fourrage très appétant. A ce Sujet on peut rappeler les
résultats de GUPTA et JACKSON (986) qui, dans un essai où la
luzerne et le bersim sont consommés à volonté par des
buffles, notent que ce dernier fourrage est plus appétant que le
premier.
Le taux de M.S du bersim ingéré par le lot T au
cours de la période expérimentale ne diffère que de 0,3
points avec celui du bersim jeune. Ce résultat semble anormal du fait
que pour un cycle donné le taux de MS croit sensiblement avec
l'âge (NARJISSE 1974, AMEZIANE 1975 et RAIS 1976). En fait il s'agit
là d'une conséquence des perturbations climatiques des 2
dernières semaines de la période expérimentale où
le bersim jeune très souillé par la boue contient un taux de M.S
anormalement élevé. D'ailleurs l'élimination de ces deux
semaines fait ressortir un point d'écart entre bersim jeune et bersim
normal.
Par ailleurs, la consommation moyenne de matière
sèche des deux lots est comparable. A cet effet, plusieurs auteurs ont
montré que plus l'herbe est riche en matière sèche plus la
quantité ingérée est grande (DEMARQUILLY et WEISS 1970 ;
VERITE et JOURNET 1970). Cependant, GUESOUS (1975) montre que le taux de M.S du
bersim n'est probablement pas un facteur déterminant sur son niveau
d'ingestion. En outre, CHAAIBI (1975) n'arrive pas à dégager une
différence significative de consommation entre deux lots de vaches
laitières ingérant deux bersims dont la M.S diffère de 1,8
point.
Malgré une différence moyenne de
digestibilité de 4 points entre le bersim normal et le bersim jeune les
quantités du bersim ingérée ne sont pas significativement
différentes (au niveau 5%). La digestibilité que nous avons
estimée supérieure à 67% dans les 2 cas n'a pas permis de
différencier la consommation des 2 lots ; ceci est en accord avec les
travaux de RAYMOND (1963), CONRAD et HIBBS (1975), à savoir que lorsque
la digestibilité est assez élevée (supérieure
à 67%), elle affecte peu le niveau de consommation des animaux.
Ainsi nous ne notons pas de différence de consommation
en fonction du stade de coupe du bersim. Si ce résultat est en accord
avec celui d'ARCHIBALD et al. (1975) qui ne trouvent pas de différence
de consommation entre la luzerne coupée précoce et celle
coupée tardivement, il est par contre en contradiction avec ceux de
nombreux auteurs qui obtiennent une ingestion plus élevée avec la
coupe précoce qu'avec la coupe tardive de la luzerne (BUCHMAN et HEMKEN
1964 ; DONKER et MOHRENWEISER 1968 ; et CONRAD et HIBBS 1975).
Au total, l'apport d'unités fourragères par le
bersim ne diffère que de 1,46 UF entre lots malgré la plus forte
concentration énergétique du bersim du lot E, l'explication
réside dans le fait que les consommations des deux lots sont toujours
restées très voisines.
2.Gain de poids vif par les vaches laitières
:
Au cours de la période expérimentale, le poids
des vaches laitières reste pratiquement constant chez les deux lots. Ce
résultat est analogue à celui obtenu par CHAAIBI (1975),
lorsqu'il donne à des vaches laitières moins de 7% de la
matière sèche totale de la ration sous forme de
concentré.
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