II-QUANTITES INGEREES
1. Quantités de M.S
ingérées
(Tableau14, fig. 5, annexe 3 et 4)
Au cours de l'essai, nous avons noté plusieurs
difficultés susceptibles de perturber la consommation du bersim par les
animaux. Nous pouvons citer en substance :
- Le problème de la litière (voir protocole
expérimental).
- Les retards de distribution, liés à des
difficultés de récolte (pluie abondante et continue), et à
des problèmes d'accès aux parcelles (tracteur à chenille
souvent en panne par suite du mauvais temps).
- Et surtout une grande variabilité de la
qualité du bersim ; en particulier, au cours de la phase
expérimentale, le bersim est noyé dans des parcelles par des
pluies diluviennes ;de ce fait, il est récolté avec de la
boue.
Vers le début de la 6ème semaine de
la période expérimentale, les inondations ont ravagés les
2/3 de la ferme. Le bersim de quelques parcelles échappées, est
de très mauvaise qualité ; il renferme une grande partie de
plantes mortes et de la terre.
1.1- Ration de base
Les lots T et E ont des consommations moyennes de M.S du
bersim « normal », comparables durant la pré et
post-expériences. Exprimées par 100kg de P.V, les
quantités de M.S ingérées varient parallèlement
chez les deux lots entre 2,3 et 4,2 kg M.S/100 kg P.V/j
En ce qui concerne la phase expérimentale, le niveau de
consommation moyen des lots T et E est de 3,0 et 3,1 kg M.S/100 kg P.V/j.
respectivement. Cependant, au cours de cette phase, nous notons chez le lot T,
une diminution vers la 4ème et la 5ème
semaine. Elle est inhérente aux retards de distribution, d'autant plus,
que les parcelles de bersim coupée à cette période sont
relativement éloignés de la ferme. De même, pour les deux
dernières semaines de l'expérience, nous observons chez le lot E
une réduction spontanée d'ingestion du bersim. Le fourrage
distribué à cette époque, provient en effet des parcelles
échappées de justesse aux inondations, referme
énormément de boue.
1.2- Aliments concentrés
La consommation moyenne d'aliments concentrés, durant la
phase expérimentale est de 0,26 et 0,22 kg M.S/100 kg/ P.V/j.
respectivement pour les lots T et E.
Nous avons distribué au cours de la
5ème semaine de l'expérience 2 kg de la pulpe
sèche de betterave par vache et par jour, pour éviter une chute
de la production laitière qui risquait d'être irréversible.
Nous avons fait de même au début de la phase
post-expérimentale (1 kg/V/j.) pendant une semaine.
- La part des aliments concentrés dans la ration,
exprimée en % M.S totale est donnée par le tableau suivant :
Périodes
|
Pré-expérience
|
Expérience
|
Post-expérience
|
Lots
|
T
|
11
|
9
|
5
|
E
|
10
|
7
|
5
|
1.3- Matière sèche totale
Nous avons noté une grande variabilité des
quantités ingérées, au cours de l'essai. La
quantité maximum ingérée est de 4,6 kg M.S/100 kg P.V/j.
contre 2,5 pour la plus faible. Ceci peut s'expliquer surtout par la grande
variabilité de la qualité du bersim offert d'une semaine à
l'autre.
Les quantités des M S totales ingérés par
100 kg P.V, au cours de la période expérimentale sont 3,26 et
3,30 respectivement pour les lots T et E.
2-Apports d'énergie
(Tableau 15 ; fig.6, annexe 5).
2.1- Energie du bersim
Au cours de la période expérimentale,
l'ingestion du bersim fournit respectivement 10,25 et 11,71 UF/vache/j aux
animaux des lots T et E. Cette différence est non significative au
niveau 5%.
Tableau 14 : Consommation moyennes de M.S. par les vaches
laitières (kg M.S/100 kg P.V/j.)
|
Périodes
|
Pré-expérience
|
Expérience
|
Post-expérience
|
Lots
|
Bersim
|
T
|
3,18a
|
3,00a
|
3,43a
|
|
|
+ 0,96
|
+ 0,43
|
+ 0,44
|
|
E
|
3,11a
|
3,08a
|
3,25a
|
|
|
+ 0,81
|
+ 0,51
|
+ 0,24
|
Ration totale
|
T
|
3,56a
|
3,26a
|
3,62a
|
|
|
+ 0,98
|
+ 0,38
|
+ 0,45
|
|
E
|
3,44a
|
3,30a
|
3,43a
|
|
|
+ 0,84
|
+ 0,57
|
+ 0,22
|
Les régimes portant des lettres différentes sont
significativement différents au
niveau 5 %.
L'écart entre lots est dû à une
différence enregistrée au cours de 4ème et
5ème semaines
seulement.
|