1.1. Un pays diversifié
La RDC, étendu sur 2 345 000 km2
(WORLDFACTBOOK., 2009), est le troisième pays le plus vaste d'Afrique,
82 fois plus grand que le pays des « oncles » belges dont la
population totale avoisine les 60 000 000 d'habitants (de SAINT MOULIN.,
2006).
Situé de part et d'autre de l'équateur, ses pays
limitrophes sont l'Angola, le Burundi, la République Centrafricaine, la
République du Congo, le Rwanda, le Soudan, la Tanzanie, l'Ouganda et la
Zambie ; ils partagent avec la RDC quelques 10 730 km de frontières
(WORLDFACTBOOK., 2009).
La RDC est un pays diversifié à bien des niveaux
: un climat équatorial au centre et tropical de plus en plus
marqué vers le sud et vers le nord, une pluviométrie abondante et
variable dans le temps et dans l'espace (800-1800 mm) (DGCD., 2002) et une
végétation dense et variée caractérisée par
la deuxième forêt tropicale du monde qui occupe près du
tiers du territoire congolais au Nord (VANCUTSEM et al., 2008) tandis
que la savane domine le Sud.
1 Précisons qu'un abus de langage concernant
les appellations des différents niveaux administratifs est maintenu tout
au long de ce travail. En effet, pour éviter toute confusion entre le
Territoire administratif congolais et le territoire comme espace
indéfini sur lequel des dynamiques s'exercent, la majuscule sera
systématiquement employée pour le premier. Par souci de
cohérence et étant souvent associées dans ce travail, les
autres appellations d'entités administratives porteront également
la majuscules, hormis les localités dont le terme est très
souvent employé.
Le relief ne déroge pas à cette diversité
avec à l'Est la chaîne montagneuse du rift qui s'aplanit
progressivement vers l'Ouest pour former la cuvette centrale du pays
bordée de plateaux étagés. Le réseau hydrographique
dense du pays est symbolisé par le fleuve Congo, long de 4 700 km et
dont l'importance du bassin versant (3,6*106 km2) engendre, au
niveau de Brazaville, le deuxième débit le plus important au
monde (40 600 m3.s-1) (LARAQUE., 1993, cité par
GADEL et al., 1993)
Huart (HUART et al., 2009) décrit la RDC comme
un pays magnifique où « regorge les richesses naturelles »
symbolisées par sa forêt tropicale et ses ressources
minières (cobalt, cuivre, diamant, charbon, etc). Nonobstant ses
richesses, la RDC n'en reste pas moins au bas de l'échelle du
développement humain selon le Programme des Nations Unies pour le
Développement (PNUD) qui la classe au 177ème rang sur
179 pays en 2008 (PNUD., 2009).
En effet, bien que le pays sooit considéré comme
le deuxième potentiel au monde de terres cultivables
théoriquement capable de nourrir 2 milliards de personnes, à
peine 10% de ses terres cultivables sont mises en valeur avec des rendements
très médiocres alors que 60 % de la population vit de
l'agriculture, de la pêche et de l'élevage. A ce titre,
l'agriculture est sans doute le meilleur potentiel de la reconstruction du pays
(BELTRADE., 2007).
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