1.2.2. Les questions secondaires
Cette première interrogation en appelle d'autres qui
permettent de saisir le problème dans un sens plus
général. En effet, on est tenté de se poser la question de
savoir qu'est-ce qui attire l'attention de l'étudiant chez l'enseignant,
et fait de lui par la suite son modèle ? Ou encore celle de savoir si le
fait d'avoir un enseignant en modèle a une incidence positive sur les
performances de l'étudiant ainsi « séduit » ?
1.3. Les objectifs et les buts de la recherche
Il est trivial que les uns et les autres, au quotidien,
développent des stratégies pour réduire leur risque
d'échec en apprenant efficacement. Ces stratégies permettent, en
outre, d'améliorer les performances des apprenants. Les unes sont plus
efficaces que d'autres et dépendent, toutes ou presque, des interactions
existant entre l'apprenant, l'enseignant et le savoir. Restant dans la
perspective interactionniste, nous pensons que l'étudiant doit
être mis au centre de la problématique d'acquisition de savoirs et
de savoir-faire. Cette position centrale de l'étudiant n'est pas pour
occulter le rôle joué par l'enseignant, au contraire l'enseignant
est, dans cette perspective, le moyen par lequel l'apprenant acquiert le
savoir, le point d'ancrage conduisant à booster les performances des
apprenants. Dès lors il est un maillon incontournable dans le processus
d'acquisition des connaissances de l'étudiant, au-delà de
l'obligation que les enseignants ont de dispenser les enseignements pour
lesquels ils sont rétribués.
1.3.1. Les objectifs de l'étude
L'étude dans laquelle nous nous investissons a pour
point de mire l'amélioration des performances des apprenants par
l'imitation ou la modélisation des enseignants. Cet objectif,
apparemment simple, entraîne une réduction de l'échec au
sein de la FLSH, et partant de l'Université de Douala. En ce moment
où les politiques éducatives, les techniques pédagogiques
visent à réduire l'échec scolaire et le redoublement, nous
entendons, par cette étude, apporter notre pierre à la
construction de l'édifice d'une université, d'une faculté
en regain de réussite à travers les résultats de ses
pensionnaires.
La réduction de l'échec en milieu universitaire
a pour corollaire la réduction du décrochage académique
qui a cours au sein de la FLSH où, difficilement les camarades de la
même promotion accèdent au second cycle par exemple, non pas que
les autres n'ont pas obtenu leur Licence.
Lorsque que l'on scrute la situation socio-économique
des apprenants, et qu'on évalue le coût des études en terme
d'écolage, de documentation etc., tout pousse au découragement,
à l'abandon. En réponse à ces conditions de vie de plus en
plus rudes, cette étude a pour objectif de présenter
l'apprentissage socio-cognitif par observation comme une stratégie que
nous qualifierons de << cognitivo-économique » car elle
intègre à la fois la dimension d'acquisition des connaissances
mais également celle économique, dans un pays inscrit au
régime PPTE.
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