Chapitre 6 : La population et l'échantillon
d'étude
L'étude que nous avons menée a eu pour cadre la
Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l'Université de
Douala. L'Université de Douala connaît une répartition
inégale en terme d'effectif dans les quatre facultés qui la
constituent.
Partagée entre huit départements d'études
et treize filières, la Faculté des Lettres et Sciences Humaines
est, de toutes les facultés, celle qui est la moins pourvue en
effectif.
6.1. Les caractéristiques des étudiants de la
FLSH
La Faculté des Lettres et Sciences Humaines de
l'Université de Douala, à la rentrée académique
2005 - 2006, compte un effectif estimé à quelque 1.300
étudiants. Cette population est composée d'un nombre sensiblement
égal de garçons et de filles avec une moyenne d'âge de 21
ans. Le taux de réussite moyen y est supérieur à 50 %.
6.2. Echantillon
Dans le cadre de cette recherche, nous avons mené une
enquête transversale. Et la méthode d'échantillonnage
utilisée a été celle par quotas. Nous nous sommes
proposé de coopter au plus trois participants (les meilleurs
étudiants) par niveau et par filière et de leur remettre le
questionnaire. Nous avons ainsi distribué 112 (cent douze)
questionnaires.
Procédant à une méthode de collecte par
dépôt-retrait, seuls 70 (soixante dix) questionnaires nous ont
été retournés.
6.3. Administration de l'instrument de mesure
De prime abord, nous voulons relever le fait que notre
étude, pour être exhaustive, aurait suivi la démarche
inverse de celle adoptée finalement et qui consistait à obtenir
auprès des services compétents les résultats globaux des
étudiants des différents niveaux et filières de la FLSH,
puis constituer notre échantillon à partir d'une sélection
préalable des participants. Compte tenu du temps qu'une démarche
comme celle décrite demandait, associée à toutes les
tracasseries administratives que cela pourrait causer, nous
avons opté pour la démarche qui nous faisait gagner en temps et
en débauche d'énergie.
Nous avons donc, une semaine durant27,
procédé au dépôt et au retrait des questionnaires
auprès des étudiants. Quand cela était possible, nous
avons, avec la permission des enseignants en cours, expliqué aux
étudiants le but de la recherche et, avec eux, déterminé
les potentiels participants, c'est-à-dire les meilleurs d'entre eux pour
leur soumettre le questionnaire. Nous nous sommes rapprochés des
délégués des différents niveaux afin qu'ils nous
servent de relais pour la remise et la collecte des questionnaires. Enfin, nous
avons rencontré les étudiants individuellement pour leur
expliquer le but de notre recherche et le type de participants que nous
recherchions.
Nous avons insisté sur le fait que, à partir de
leur numéro matricule porté sur le questionnaire, nous pouvions
vérifier de l'exactitude de l'information donnée auprès du
service de la scolarité ou même de la cellule informatique de la
FLSH, notamment en ce qui concerne leur performances. Question de nous assurer
que, effectivement, les participants seront parmi les meilleurs de leur niveau
respectif.
6.3.1. Le questionnaire
Comme outil d'enquête, il nous a permis de recueillir
les informations recherchées au moyen de questions fermées et
d'un test associé (Test d'évaluation du niveau de sentiment
d'efficacité personnelle). Etant entendu que, au-delà du
critère de la performance retenue, il fallait en outre que
l'étudiant ait commencé ses études universitaires à
la FLSH de l'Université de Douala
6.3.2. La performance des étudiants
La performance des étudiants était
appréciée sur la seule référence au rang obtenu
pour accéder en classe supérieure. Tout en recherchant,
exclusivement, ceux qui étaient parmi les neuf premiers de leur classe.
Ce critère, contrairement à tout autre, nous permettait
d'interroger à la fois les étudiants des niveaux
intermédiaires, mais surtout ceux du niveau I qui, au moment de notre
enquête, n'avaient pas encore connu une évaluation permettant de
les classer.
27 Du 23 au 27 janvier 2006
6.3.3. Le choix du modèle
Parmi les participants, quelques-uns (6) ont dit ne pas avoir
de modèle parmi le corps enseignant de la FLSH. Le dépouillement
s'est focalisé sur ceux des participants (64) qui ont dit avoir un
modèle, afin de déterminer les composantes qui contribuent
significativement au choix d'un modèle dans le corps enseignant. Six
critères ont été mis en relief, représentant les
thèmes du questionnaire. A chaque thème nous avons associé
différentes variables permettant d'apprécier le degré de
corrélation du thème d'avec les performances des
étudiants.
Il s'est agi de questions fermées à deux
modalités de réponse (Oui et Non) pour l'ensemble des
thèmes à l'exception du thème 7 qui est un test
d'évaluation du sentiment d'autoefficacité et dont les
modalités sont basées sur une échelle de Lickert ; le
thème relatif à l'identification comportant les variables
suivantes : numéro matricule, département d'étude, niveau
d'étude, sexe, l'âge et la possession ou non d'un
modèle.
6.3.4. L'outil statistique
Le logiciel SPSS 10.0
Le progiciel SPSS 10.0 pour Windows nous a permis de donner une
lecture statistique et le traitement des données recueillies sur le
terrain.
Le tri plat ou analyse univariée
Le tri plat nous a permis de donner une analyse descriptive de
chacune des variables.
Le coefficient de corrélation de
Bravais-Pearson
Nous avons utilisé, comme test statistique, le
coefficient de corrélation28 qui nous a permis à la
fois de mesurer l'association linéaire entre deux variables et, par
conséquent, de vérifier ou non les hypothèses
émises.
Tout en sachant que le coefficient de corrélation
linéaire de Bravais-Pearson de deux variables X et Y se définit
de la manière suivante :
28 Les valeurs du coefficient de corrélation
varient entre -1 et 1. Le signe du coefficient indique la direction de la
relation, et sa valeur absolue indique la force, de grandes valeurs absolues
indiquent de fortes relations.
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