Chapitre 5 : La construction des hypothèses et
des variables
L'imitation ou alors la modélisation, dans sa forme la
plus simple, renvoie à un mécanisme somme toute désuet.
Cependant, sous le prisme des interactions avec l'environnement que
défend le courant constructiviste, l'imitation tient une place de choix
dans le processus de socialisation de l'être humain. Bien plus, de
nombreuses inférences peuvent être faites dans le but
précis d'accroître son champ d'application et par
conséquent en démontrer l'efficience.
Pour une part, certaines études sur l'imitation nient
son efficacité. Cependant bonne frange d'études, nous appuyant en
cela sur celles que nous avons recensées à la partie
théorique, lui reconnaît si ce n'est une efficacité
certaine, une certaine efficacité.
Et, prenant ces études pour référentiel,
sans omettre de rappeler les points sur lesquels s'appuient les
détracteurs de l'efficacité de l'imitation, nous avons
orienté notre recherche sur l'efficacité de l'imitation en milieu
universitaire. Ce qui peut paraître incongru car l'imitation, de
manière fictive, semble se réduire aux productions
comportementales des enfants, mieux aux reproductions. Un peu comme pour dire
que c'est le propre des enfants que d'imiter.
Qu'est-ce qui peut nous avoir poussé à la fois
à escamoter une étude par exemple à la maternelle ou au
primaire, et de nous intéresser au milieu universitaire si difficile
à saisir parce que ses éléments sont disparates ?
5. 1. Hypothèse Générale
Au vu de ce que nous avons dit, de nombreuses voies s'ouvrent
à nous pour apprécier de l'efficience de l'apprentissage par
observation en milieu universitaire, mieux l'enseignant comme modèle
d'acquisition de connaissances. Cependant, pour une bonne lisibilité du
phénomène que nous entendons mettre en relief, nous avons mis
l'apprenant au centre de notre recherche. A ce sujet, c'est à partir de
l'observation des comportements des étudiants que nous avons
formulé la problématique d'acquisition des savoirs au moyen des
modèles choisis dans le corps enseignant. Cette problématique
nous conduit donc à émettre comme hypothèse
générale le fait que : « De meileures
performances de l'étudiant puissent s'expliquer par le choix d'un
enseignant en modèle.»
Ainsi formulée, notre hypothèse
générale peut être décomposée en deux
variables : << de meilleures performances de l'étudiant
>> et << le choix de l'enseignant en modèle
>>.
Il apparaît nettement que ces deux variables se
décomposent, d'une part en variable dite << cause >> parce
qu'induisant le phénomène observé ; et d'autre part en
variable dite << d'effet >> parce que constituant même le
phénomène observé.
Pour le cas d'espèce, la variable << effet
>> associée à l'hypothèse générale
énoncée est : << de meilleures performances de
l'étudiant >>. C'est elle qui s'offre à notre
observation. Elle tient donc lieu de Variable Dépendante ( V D
).
En rapport à l'hypothèse générale,
la variable << le choix de l'enseignant en modèle
>> est la cause << de meilleures performances de
l'étudiant >>. Comme variable << cause >> elle
est, par conséquent, la Variable Indépendante ( V I
).
Une décomposition factorielle de la VI
de l'hypothèse générale permet de mettre en relief des
variables y rattachées (Cf. Annexe 7 portant sur le
tableau de congruence). Ces sous-variables, associées à la
VD de l'hypothèse générale par un verbe
de liaison, constituent des hypothèses de recherche.
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