1.3.2) L'approche
Méthodologique.
Un certain nombre d'études empiriques ont
été réalisées sur la pauvreté. Celles-ci ont
permis de déterminer le seuil et les indicateurs de la pauvreté,
de classer les ménages en groupes homogènes et de
déterminer la contribution de chaque groupe à la pauvreté
globale (Z. MAÏGA, 1999).
La santé, l'éducation et les infrastructures
sont les principaux facteurs explicatifs de la pauvreté d'après
les études économétriques sur la pauvreté.
L'étude présente cherchera à prouver, de manière
indirecte, si les dépenses publiques totales qui permettent
l'amélioration de la qualité de la santé, de
l'éducation et des infrastructures de base ont réellement permis
de réduire la pauvreté.
Pour atteindre l'objectif cité plus haut, les
dépenses publiques seront subdivisées en plusieurs
catégories. Ainsi, il sera déterminé l'impact des
dépenses (dépenses de fonctionnement et d'investissement)
d'éducation, de santé et d'infrastructures sur la croissance
économique. Ensuite, l'influence de la croissance économique sur
le bien-être des ménages. Nous chercherons également
à voir si les dépenses publiques, en particulier sociales,
influencent la croissance économique, le revenu par tête et par
conséquent la consommation des ménages. Le choix des variables
endogènes s'explique par l'impact direct qu'ils ont sur le mode et le
niveau de vie des populations. Pour notre part, les dépenses publiques,
surtout sociales, améliorent les conditions d'existence des
populations.
L'approche de KOYCK inspirera nos travaux pour
apprécier l'impact des dépenses publiques sur la croissance et
certains indicateurs de bien-être. Le modèle utilise les
indicateurs socio- économiques listés par nous, à savoir
le PIB, le PIB/tête, la consommation des ménages et l'IDH, comme
variables endogènes, les dépenses de fonctionnement et de
l'investissement en dépenses de santé, d'éducation et
d'infrastructure comme variables exogènes. Cette décomposition a
été faite pour isoler la participation de chaque secteur social
à la croissance.
Notre modèle général se présentera
sous la forme :
Yt=á+âxt+öYt-1
où
Yt représente le
niveau attendu de la variable expliquée
xt représente le
niveau de la variable explicative
Yt-1 représente la
variable expliquée retardée
á est une constante du
modèle
â est l'
élasticité de court terme de la variable explicative
ö est le coefficient de la
variable expliquée retardée
â /(1-ö) est
l'élasticité de long terme de la variable explicative.
La représentation des variables sera la
suivante :
Pour les variables expliquées ;
PIB= le PIB
PIBT= le PIB par tête
CONS= la consommation des ménages
IDH= Indicateur de Développement Humain
Pour les variables explicatives ;
DSOC= dépenses sociales
DSOCF= dépenses sociales de fonctionnement
DSOCI= dépenses sociales d'investissement
DECU= dépenses d'éducation
DSANT= dépenses de santé
DINFRA=dépenses d'infrastructures
De manière spécifique, les modèles de
base nous donnerons les modèles suivants :
LPIB= á+ â
xt+LPIBt-1, pour déterminer la
contribution des variables explicatives sur le PIB
LPIBTt= á+ â
xt+LPIBTt-, pour déterminer la
contribution des variables explicatives sur le PIBT
LCONSt= á+ â
xt+LCONSt-1, pour déterminer la
contribution des variables explicatives sur la consommation des
ménages
LIDHt= á+ â
xt+LIDHt-1, pour déterminer la
contribution des variables explicatives sur l'IDH
Tous ces modèles seront estimés par la
méthode des moindres carrés ordinaires. Pour une description
poussée du modèle de KOYCK se référer à
l'annexe.
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