Paragraphe 2 : Etablissement du diagnostic
I- Degré de vérification des
hypothèses
La vérification des hypothèses se fera
conformément au seuil de décision préalablement retenu. Il
s'agit donc de retenir toute cause ayant un poids supérieur à
33,33%.
> Hypothèse spécifique no1
Les données quantitatives qui ont servi de base
à notre analyse révèlent que la méconnaissance par
le public de l'effectivité des activités de la Chambre des
Comptes est due à :
- la réticence des magistrats à communiquer (avec
un taux de 6%) ;
- l'absence d'autonomie de la Chambre des Comptes (avec un taux
de 26%) ;
- l'inexistence d'une politique de communication adéquate
(avec un taux de 68%).
Ainsi, seul l'item no3 a pu réunir un poids
supérieur à 33,33%.
Notre hypothèse spécifique no1 selon
laquelle la méconnaissance par le public de l'effectivité des
activités de la Chambre des Comptes est due à l'inexistence d'une
politique de communication adéquate est
vérifiée.
> Hypothèse spécifique no2
De l'analyse des données mobilisées, il ressort que
le retard dans l'élaboration et la publication du RELF s'explique par
:
- le manque de moyens matériels (avec un taux de 2%) ;
- la lourdeur de la procédure d'élaboration et
d'adoption du RELF (avec un taux de 20%) ;
- la transmission tardive des informations à la Chambre
des Comptes par le ministère chargé des finances (avec un taux de
36%) ;
- l'insuffisance du personnel de la Chambre des Comptes (avec un
taux de 42%).
En nous référant au seuil de décision
retenu, nous remarquons que les deux derniers items ont chacun un poids
supérieur à 33,33%.
L'hypothèse spécifique no2 selon
laquelle l'insuffisance du personnel de la Chambre des Comptes explique le
retard dans l'élaboration et la publication du RELF n'est donc que
partiellement vérifiée.
> Hypothèse spécifique no3
L'analyse des informations se rapportant au problème
spécifique no3 révèle
que la production non effective du rapport public chaque
année est due à :
- l'incompétence des agents de la Chambre des Comptes
(avec un taux de
0%);
- la lacune des textes régissant la juridiction
financière (avec un taux de 22%) ;
- l'insuffisance d'observations à communiquer (avec un
taux de 78%).
Ainsi, seul le poids de l'item no3 dépasse
33,33%.
Par conséquent, l'hypothèse spécifique
no3 selon laquelle l'insuffisance d'observations à
communiquer est à l'origine de la production non effective du rapport
public chaque année est vérifiée.
II- Synthèse du diagnostic
La vérification de l'hypothèse spécifique
n°1 nous permet de retenir définitivement que la
méconnaissance par le public de l'effectivité des
activités de la Chambre des Comptes est due à l'inexistence d'une
politique de communication adéquate (élément de
diagnostic no1).
La vérification partielle de l'hypothèse
spécifique n°2 nous conduit à la reformuler. Nous
retiendrons définitivement que l'insuffisance du personnel de la
Chambre des Comptes et la transmission tardive des informations à la
Chambre des Comptes par le ministère chargé des finances
expliquent le retard dans l'élaboration et la publication du RELF
(élément de diagnostic no2).
La vérification de l'hypothèse spécifique
n°3 nous permet de retenir définitivement que
l'insuffisance d'observations à communiquer est à
l'origine de la production non effective du rapport public chaque année
(élément de diagnostic no3).
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