Conclusion partielle
Après ce chapitre dans lequel nous venons de brosser
les points sur les définitions des concepts de base, la
présentation de quelques généralités sur le
principe popllueur-payeur, de la problématique des déchets
à Kinshasa et la revue de la littérature, le chapitre qui suit
porte sur le milieu d'étude, les méthodes ainsi que les
techniques utilisées.
CHAPITRE II : MILIEU D'ETUDE, METHODES ET
TECHNIQUES
Ce chapitre comprend deux sections. La première est
axée sur la présentation du milieu d'étude. La seconde est
planchée sur les méthodes et techniques utilisées dans ce
travail.
II.1. PRESENTATION DU QUARTIER
MATONGE
II.1.1. Situation géographique
Nous commençons par signaler que la commune de Kalamu
est une subdivision politico administrative de Kinshasa dans laquelle se trouve
le quartier Matonge.
La commune de Kalamu est dirigée par un bourgmestre. En
tant que milieu de vie, l'histoire de la commune de Kalamu fait partie
intégrante de l'histoire de la ville province de Kinshasa.
La commune de Kalamu a été créée
par l'arrêté Royal n° Léon/211/245 d'octobre 1957.
Son premier dirigeant fut Monsieur Arthur PINZI jusqu'à
l'indépendance du Congo Belge en 1960. Lors de sa création, elle
était subdivisée en cinq cités, parmi lesquelles il y a
Kauka, Matonge, Immo- Congo, Kimbangu et Yolo.
De toutes ces cités, seule la cité Kimbangu
était attribuée aux particuliers pour construire de nouvelles
maisons d'habitation. En plus de l'espace territorial de Kimbangu, les
particuliers occupèrent les espaces abandonnés par l'ONL à
Matonge et à Yolo spécialement dans l'actuel quartier Matonge I,
Yolo Nord III, Yolo - Sud III et Yolo - Sud IV.
Créée sur une superficie de 6,6 Km2,
soit 660 ha, la commune de Kalamu est limitée de part et d'autre par 7
communes, parmi lesquelles nous avons :
- Au Nord, les commune de Kinshasa et Barumbu ;
- A l'Est, le commune de Limeté ;
- Au Sud, les communes de Ngaba et de Makala
- A l'Ouest, les communes de Ngiri et Kasa-Vubu
Du point de vue du réseau routier, elle se
sépare :
- des communes de Kinshasa et Barumbu, par l'avenue de la
Funa ;
- de la commune de Makala, par l'avenue Kikwit ;
- de la commune de Limete, par l'avenue de
l'université ;
- de la commune de Kasa vubu, par l'avenue Kasa vubu ;
- de la commune de Ngiri Ngiri, par l'avenue
Elengesa ;
- de la commune de Ngaba, par le croissement des avenues de
l'Université et Kikwit.
II.1.2. Aspects biophysiques
Les aspects biophysiques du quartier Matonge ne sont pas
différents de ceux de l'ensemble de la commune de Kalamu. Concernant le
relief, le quartier Matonge est situé sur un terrain plat et peu
accidenté et sablonneux en grande partie. Son climat dominant est
tropical, chaud et humide en permanence, avec cependant des nuances selon la
latitude et l'altitude (Microsoft Encarta, 2006). Du point de vue
hydrographique, il est longé par la rivière Kalamu provenant de
la commune de Makala jusque dans la commune de Limete.
Sa flore est composée de diverses espèces
d'arbres plantés dans des parcelles et ceux plantés le long de
grandes artères telles que les avenues Victoire, Université,
Funa, etc..., mais également des cultures maraîchères
pratiquées le long de la rivière Kalamu.
La faune est essentiellement constituée de petits
animaux domestiques que l'on élève dans les parcelles, dont
certains servent à la sécurité de la parcelle ou de la
maison ; tel le cas de chats et chiens.
On y trouve aussi de petites bestioles qui sont nuisibles
à la santé de l'homme ; c'est le cas de moustiques, cafards,
rats, etc, suite à la mauvaise gestion de déchets dans le
quartier Matonge.
II.1.4. Organisation Politico administrative du
quartier Matonge
Si la commune de Kalamu est organisée en services
spécialisés repris sur la figure II.1, le quartier Matonge est
organisé et dirigé par un Chef de quartier nommé par le
ministre de l'intérieur. Ce dernier est secondé, dans ses
fonctions, par un chef de quartier adjoint ainsi que quelques agents, parmi
lesquels un secrétaire, un chargé de la population et deux ou
trois agents administratifs.
Fig. II.1 Organigramme de la commune de
Kalamu
Bourgmestre
PNC
ANR
Secrétariat
Etat- Civil
Immo- Congo
Trans & Com.
Contentieux
Informatique.
Tourisme
Affaires Sociales
J. Sport Loisir
DGM
Agric.
ENV
EPSP
Hygiène
LPMEA
Urban.
DECO
Budget
Habitat
Population
Famille
MT 1
KK 3
PINZI
KB 3
YN 1
YS1
YN 2
YS 2
YS 3
YN 3
KB 1
YS 4
KK 2
KB 2
KK 1
MT 3
MT 2
C. ARTS
TP & AT
A. ECOM
Finances
F.P
II.1.3. Aspects humains
La population de Matonge est estimée à plus ou
moins 6.007 habitants. Cette population a évolué plus rapidement
depuis les années 1980.
En 1980 : la population de Matonge était de 1.200
habitants ;
En 1990 : cette population a évolué
jusqu'à 3.000 habitants ;
En 2000 : elle est allée à
5.800 ;
En 2008 ; la population est estimée à plus
ou moins 6.007
Le constat fait ici est dramatique du fait que cette
population a gonflé de manière spectaculaire. En
réalité, cette population est largement supérieure par
rapport à la capacité de l'espace qu'elle occupe. C'est pourquoi
le problème de l'insalubrité se pose avec acuité. La
population est estimée à 5000 habitants/km2
II.1.4. Infrastructures et équipements de
Matonge
Dans le quartier Matonge, on retrouve un nombre important
d'infrastructures. Ils s'agit notamment des hôpitaux et centres
hospitaliers dont les plus importants sont: le Centre
« CKR » et le Centre Hospitalier « Les grands
Lacs ».
Parmi les écoles, on note les plus importantes: le
Lycée Technique de Matonge (Armée du salut), Lycée
technique de Kalamu, Ecole des enfants désoeuvrés située
au carrefour des jeunes sous l'encadrement du Fonds des Nations Unies pour la
Population (UNFPA), Institut Muanda, EP Armée du salut, EPA 1 et 2, Mont
Fleuri de la sale, collège Belgo congolais, complexe Lomami) etc. Il
existe d'autres écoles de formation des métiers qui ne sont pas
à exclure et dont on ne connaît pas estimer le nombre exact.
Quant aux Eglises, elles poussent comme les champignons
presque dans chaque avenue de Matonge; mais parmi les plus importantes, on note
la présence de l'Eglise Catholique, l'Eglise Faight International
Mission (FIM), l'église des Rachetés de Jésus-Christ
(RAJEC), Paroisse armée du salut, église annexe golgota,
mosquée islamique, armée de l'eternel, néo apostolique,
Fepaco Nzambe malamu, Eglise pain de vie, Eglise le messie, Cité
Béthel, Eglise évangélique les rachetés de JC,
Groupe intercesseur miracle, Cité de prière, Assemblée la
grâce,Tabernacle de la moisson, Armée de victoire, Eglise de Dieu
vivant (cellule), etc.
On retrouve aussi à Matonge autres infrastructures
comme les Hôtels et autres bâtiments commerciaux : c'est le
cas de la banque «Procredit » ; les agences de transfert
d'argent comme Mister cash, Amie Fidèle ; les agences de
télécommunication : Vodacom, Celtel, CCT, Standard
Télécom, etc. Toutes ces activités commerciales sont
beaucoup plus concentrées autour du rond point central appelé
communément « la place de la Victoire ».
Parmi les bâtiments publics abritant différents
services de l'Etat, on note le bureau communal, le tribunal de grande instance
de Kalamu, le bureau de la police nationale, etc.
A Matonge, il existe également la desserte en eau
potable assurée par la REGIDESO et en électricité
assurée par la SNEL. Quand bien même ce problème se pose
partout dans la ville de Kinshasa, la courant et l'eau sont quand même
présents à Matonge.
Les routes sont présentes à Matonge, et la
plupart d'entre elles sont en bon état par rapport aux restes des routes
de la capitale Kinshasa, quand bien même, il se pose le problème
de leur entretien.
Quant au loisir, on note plusieurs boîtes de nuit et
bars, certains terrains minicipaux dont ceux de basket-ball, de volley-ball,
de football y sont présents,
II.1.5. Aspects socio- économiques
Parmi les métiers de la débrouillardise, il y a
les cambistes alias « changeurs » que nous avions
comptabilisé à quarante, les « anti-gang »
(10), les vidangeurs des poubelles (25), vidangeurs de fosse septiques(4),
« Kadhafi » (39), les mamans
« manoeuvres »(16), les mamans «
Bipupula »(54), les porteurs(11), les colporteurs(89), ,les
chiffonniers (7), les facilitateurs de voyageurs en transport public
alias « les chargeurs) (69), les pasteurs ambulants (13), les
commissionnaires(40), les cantonniers(6), les « secrétaires
débout(23), les « londoniennes (85)», les
éboueurs (52), etc. Il convient de rappeler que les chiffres
présentés ne sont que des chiffres officiels de personnes que
nous avions comptabilisées de manière officielle.
Retenons aussi que tous ces métiers ne produisent
souvent que des revenus de subsistance, car ces services ne sont pas permanents
à Matonge, mais plutôt temporels et surtout occasionnels.
Aussitôt reçus, les dûs pour les services rendus, les fonds
sont vite affectés à l'achat de la nourriture pour la famille.
Ces types d'emplois appelés communément
« article 15 » pullulent à Kinshasa
et font vivre les Kinois. Les vidangeurs de fosse septique vident manuellement
les fosses septiques dans les quartiers inaccessibles aux services
d'assainissement. C'est un métier à haut risque, par
conséquent bien rémunéré. Tout est fonction de la
profondeur et de la largeur de la fosse septique. Ces genres de métier
confirment l'adage qui dit que « l'argent n'a pas
d'odeur ».
Les « commissionnaires » sont des agents
commerciaux « informels ». Ils sont des
intermédiaires dans toutes les transactions de vente ou de location de
maisons, de véhicules, de machines, etc.
Les cantonniers sont ces jeunes hommes qui prennent
eux-mêmes l'initiative de boucher les trous des artères publiques
avec la terre et des cailloux. Ils sont postés sur toutes les
artères dégradées de la ville et exigent une
rétribution au passage des véhicules pour ce geste de
volontariat.
Les « Kadhafi » ne sont rien d'autres que
ces revendeurs informels de produits pétroliers. Ils sont munis de leurs
bidons aux carrefours routiers. Ils s'énervent lorsqu'on les questionne
sur leurs sources d'approvisionnement.
Les « secrétaires debout » assurent
un secrétariat de « trottoir » pour le traitement ou
la dactylographie de textes.
Les « chiffonniers » collectent les vieux
bibelots qu'ils revendent par kilos dans les sociétés de
recyclage de la place.
Ils fouillent dans presque tous les gros dépotoirs pour
dénicher quelques objets à vendre. Ils sont de tout âge et
de tout sexe.
Les éboueurs offrent leurs services dans des lieux
publics pour se faire rémunérer à la fin du travail. Ils
ramassent aussi les poubelles parcellaires en faisant du porte à porte.
Ils sont rémunérés forfaitairement à la
tâche, à la suite d'un marché conclu de gré à
gré.
Les « anti-gang » sont ces jeunes sportifs
remarquables par leurs biceps qu'on peut engager momentanément pour
assurer la sécurité dans des lieux de fêtes, dans les
bistrots (Nganda), marchés aux puces, etc. Ils sont
rémunérés à la fin de l'exercice de leur
tâche.
Les vernisseurs d'ongles sont ces jeunes ambulants qui font
du porte à porte pour offrir des services de manucure et de
pédicure. Ils sont munis de tous les matériels de vernissage et
offrent même leurs services à crédit.
Les dockers ou « porteurs » sont ces gens
qui chargent et déchargent les marchandises dans les ports
privés, les marchés et les parkings. Le portage se fait à
dos d'homme et le métier est payé à la tâche en
espèce ou en nature. Ils sont « embauchés »
à la tâche en échange parfois de quelques kilos de produits
vivriers. Parmi les dockers se trouvent aussi certains fonctionnaires qui
exercent le métier comme second emploi.
Les facilitateurs de voyageurs en taxis et taxis - bus sont
appelés communément « chargeurs ». Ce sont
ces jeunes hommes qui facilitent l'embarquement de passagers à bord d'un
transport public en percevant au passage une sorte de taxe par client
embarqué dans le véhicule.
Les « parlementaires debout » sont ces
hommes, intéressés par la politique, qui commentent les
événements politiques sur les places publiques au sujet de la
bonne marche de la chose publique. Ils sont parfois recrutés pour ce
genre de métier par des politiciens afin de manipuler les opinions.
Les «londoniennes »sont des filles qui font le
trottoir dans les hôtels de Matonge, même au centre-ville pour
exercer le plus vieux métier du monde : « la
prostitution ». Elles seraient habillées à la
«londonienne », c'est-à-dire à l'occidentale.
Les mamans « manoeuvres »
représentent le groupe important de femmes qui « se
débrouillent » dans des marchés publics, Beach, ports
privés et gares routières. Elles jouent le rôle
d'intermédiaire, de facilitateurs dans la filière de
commercialisation de produits vivriers agricoles. Leurs activités
consistent à vendre à la place du fournisseur et répartir
l'argent en retenant des gains.
Les mamans « Bipupula » sont ces femmes
qui aident à partager équitablement les sacs de maïs et de
manioc achetés en gros par deux ou plusieurs femmes qui ne peuvent
l'acquérir seules en entier, étant donné la
modicité de leurs bourses.
En contrepartie, les mamans « Bipupula »
sont payées pour le service rendu avec des rebuts de grains de maïs
ou cossettes de manioc provenant du contenu du sac partagé. En d'autres
termes, elles aident les femmes à acheter des sacs de
céréales, haricots, cossettes de manioc, haricots à le
partager entre les acheteuses, à tamiser les rebuts et à tirer
les bons grains des mauvais.
Elles sont rémunérées avec ses rebuts
pour les services rendus. Elles accumulent ces gains dans toutes les
opérations effectuées. Le soir, soit elles les revendent au
marché appelé « Bitula » pour se faire un peu
d'argent, soit elles les apportent à la maison pour l'unique repas du
jour. (Mabanga.2003).
Les mamans « Kabola », quant à
elles, sont postées devant les chambres froides. Elles sont
spécialisées dans le partage « Kabola » des
rames de poisson achetées par deux ou plusieurs femmes. En contrepartie,
elles bénéficient d'une petite rémunération en
poissons ou en d'autres vivres frais pour le service rendu. (Mabanga, Id).
Les évangélistes ambulants sont ces pasteurs
« debout » qui prêchent la bible dans des bus ou sur
les places publiques comptant sur la foi des passagers et des passants pour
empocher les offrandes, les aumônes, etc.
Les « lavandières ambulantes » font
du porte à porte pour offrir leur service journalier.
Les cambistes sont des changeurs de monnaies. Ici à
Kinshasa, on les appelle « changeurs » ou encore
« Bongolateurs » en lingala, la langue locale, qui signifie
« changeurs ».
Les « libraires des trottoirs » vendent
des vieux livres sur les trottoirs des avenues.
Les « Tous travaux ambulants » regroupent
un grand nombre de chômeurs. Parmi eux, il y a les laveurs de
véhicules en stationnement et les gardiens de voitures dans des places
publiques ; les cordonniers, les cireurs de souliers, les
mécaniciens, les plombiers, les nettoyeurs de tapis, les laveurs des
assiettes, les coiffeurs, etc.
Pour ces gens, la satisfaction des besoins
élémentaires se réduit à sa plus simple
expression : les habits de la friperie, un bol de farine de maïs avec
du poisson chinchard. Ils font tous ces métiers pour satisfaire leurs
besoins élémentaires. Ils se contentent d'un petit pourboire pour
les services rendus selon le bon vouloir du client. Ils font du porte à
porte pour de modiques sommes ou en échange d'un repas.
Tous ces gens (de petits « boulots »), qui
sillonnent Kinshasa à longueur de journée développent une
sensation de bien - être grâce à « l'article
15 », c'est-à-dire à la débrouillardise. Ils
s'estiment heureux. Ils ne vivent pas sous pression. Ils ne sont pas
stressés, parce que le temps est très élastique pour eux.
Ils s'accrochent à la vie et ne pensent à aucun moment au
suicide. Ils aiment la vie.
Pour eux, le pauvre est celui qui est
« mort ». Certains parmi ces « tous travaux
ambulants », dorment partout où ils le peuvent, sur les
vérandas des magasins du centre-ville, sous les voitures garées
dans les parkings, dans des marchés, etc.
II.2. METHODES ET TECHNIQUES
UTILISEES
II.2.1. Méthodes
II.2.1.1. Définition
La méthode est un ensemble d'opérations
intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre la
vérité qu'elle poursuit, la démontre et la vérifie
(RONGERE, 1971, cité par MUZUMBI, 2003). Pour réaliser cette
étude, nous avons recouru aux méthodes suivantes :
II.2.1.2. Méthode historique
La méthode historique a consisté à
reconstituer le passé d'une manière objective en relation avec
l'hypothèse de travail. Pour comprendre les problèmes des
déchets à Kinshasa dans le passé, nous avons
utilisé cette méthode en vue de localiser, d'interpréter
et d'évaluer systématiquement les documents disponibles en
rapport avec les institutions chargées de gérer les
déchets.
En plus, nous avons intégré dans notre
questionnaire d'enquête, une question qui consiste à savoir
comment les déchets étaient gérés à
Kinshasa, par quelle structure ou institution ; privée ou
étatique, depuis quelle époque ; est-ce à
l'époque coloniale, voire avant cette période jusqu'à nos
jours, et c'est sur base de quelle loi en vigueur.
II.2.1.3. Méthode descriptive
Comme le fait remarquer LUNJWIRE (2002), la méthode
descriptive consiste à décrire systématiquement des
faits, des phénomènes et les réalités de la
poubellisation de la ville de Kinshasa et ses conséquences.
II.2.1.4. Méthode
statistique
La méthode statistique a pour objet la collecte des
données numériques relatives à un ensemble d'objets,
d'individus ou éléments (Microsoft Encarta, 2006). Car une
recherche statistique se décompose en quatre étapes : la
définition et la collecte des données, leur présentation
en tableau, leur analyse et enfin la comparaison des résultats avec des
lois statistiques connues.
Le point de départ d'une analyse statistique est
constitué d'un ensemble de nombre obtenus en comptant ou en mesurant les
éléments faisant l'objet de l'étude (Microsoft, Encarta,
2006).
C'est dans le but de s'entourer de précautions, afin de
s'assurer de l'exhaustivité et de la justesse des informations
recueillies que nous avons recouru à cette méthode.
II.1.5. Approche systémique
Cette méthode nous a permis d'étudier l'objet de
notre étude, en la considérant comme un système
constitué de plusieurs éléments qui s'influencent
mutuellement voire qui sont interactifs c'est-à-dire
interréliés.
II.2.2. TECHNIQUES UTILISEES
II.2.2.1. Définition
Nous commençons par signaler que toute recherche ou
application à caractère scientifique en science sociale, comme
dans les sciences en général, doit comporter l'utilisation de
procédés opératoires rigoureux, bien définis,
transmissibles, susceptibles d'être appliqués à nouveau
dans les mêmes conditions, adaptées au genre des problèmes
et de phénomènes en cause. A cet effet, et en ce qui nous
concerne, nous avons recours aux techniques reprises dans les lignes qui
suivent :
II.2.2.2. Technique documentaire
La technique documentaire a consisté essentiellement en
la lecture de certains documents généraux et spécifiques
sur le milieu d'étude et sur le thème de recherche ; en vue
de connaître les points de vue des autres auteurs, savoir ce qui a
été déjà fait et enrichir ces connaissance si
nécessaire.
II.2.2.3. Pré enquête
Au cours de cette étape, nous avons mené une
étude préliminaire du milieu d'étude.
II.2.2.4. Echantillonnage
Cette technique basée sur la
représentativité des enquêtés au sein de la
population d'enquête nous a permis de déterminer le nombre de
citadins concernés par l'enquête. Il convient de noter que nous
avons recouru un sondage par quota. En d'autres termes, nous avions
décidé d'enquêter 5 ménages par rue ou par avenue.
II.2.2.5. The farm business survey method
The farm business method consiste à interviewer la
personne sur base du questionnaire et recueillir les données. Une fois
les informations recueillies, pour toute et passer (Rapport Annuel
d'évaluation, USAID, 2006).
II.2.2.6. Interview
structurée
Cette technique, basée sur l'interrogation orale des
sujets, nous a permis de nous entretenir avec les 100 ménages vivant
à Matonge, à travers une série de questions dont le
nombre, l'ordre et l'énoncé était fixés à
l'avance. C'est dans ce sens que nous sommes descendu sur le terrain pour mener
une enquête moyennant une série de questions structurées
sur un questionnaire pré établi.
II.2.2.7. Enquête par questionnaire
Cette technique nous a permis de poser des questions
fermées auxquelles nos enquêtés ont répondu par oui
ou non. Ces questions étaient assorties des propositions des
réponses que nos enquêtés devraient choisir des
réponses de leur convenance.
Nous avons élaboré un guide d'enquête
constitué des thèmes suivants:
- Identification de l'enquêté : 7
questions;
- Aspects relatifs à l'occupation de la parcelle
: 8 questions
- Prise de conscience du problème
d'insalubrité : 6 questions;
- Au niveau du ménage : 14 questions;
- Au niveau du quartier : 10 questions;
- Connaissance des lois environnementales : 10
questions;
- Connaissance des structures d'assainissement
existantes : 6 questions
- Question ouverte : 1 question
Dans le quartier Matonge, 20 avenues ont été
choisies pour l'enquête. Ces avenues sont : Inzia, Kandakanda,
Lokolama, Masimanimba, Mpozo, Imprimerie, Sendwe, Stade, Oshwe, Zoao, Muanda,
Bokula, Bolia, Tshikapa, Du coin, Kayila, Mateba, Vista, Victoire, Bozene. Dans
chacune des avenues, nous avons interrogé cinq (5) ménages, ce
qui fait au total 100 ménages enquêtés.
2.2.2.8. Dépouillement des fiches
d'enquête, présentation et traitement des
données.
Par cette étape, nous avons procédé par
le codage des données recueillies au cours des enquêtes en les
classant selon chaque type de question. Puis, ces informations ont
été saisies dans la base des données sur le logiciel
Excel.
Pour dépouiller les données, nous avons
renvoyé les données au logiciel
« R » qui, à son tour, a fait le
dépouillement des données que nous avons présentées
dans les tableaux et graphiques pour leurs interprétation.
Après avoir présenté le milieu
d'étude, méthodes et techniques, passons maintenant au
troisième chapitre consacré à la présentation des
résultats d'enquête.
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