III.2.3.2 Régime de
défrichage et biomasse des mauvaises herbes
Le constat selon lequel la biomasse moyenne des mauvaises
herbes dans les deux fréquences de défrichage était
sensiblement la même semble assez proche des résultats que
rapportent Wood et Lass (1987) des travaux de Ruinard (1966) qui avait obtenu
une biomasse sèche des mauvaises herbes de 5,76 t/ha pour les
défrichages à intervalle 7 semaines contre 5,00 t/ha en l'absence
de défrichage et 0, 27 t/ha pour les défrichages à
intervalle de 2 semaines avec extension à 4 semaines. Le
défrichage à intervalle de 6 semaines ne semble pas suffisant
pour réduire de façon efficace la prolifération des
mauvaises herbes ; il permettrait tout au contraire une assez bonne
exposition de la surface du sol favorable à la dissémination des
graines des adventices par anémochorie et une levée de la
dormance au niveau de la banque de graines du sol. L'agressivité propre
des espèces (adventices) semble également y avoir une
implication. En effet il a été observé une recrudescence
des mauvaises herbes au terme des défrichages à intervalle de 6
semaines et la hauteur moyenne des herbes dans les unités à
faibles fréquences (12 semaines) n'était pas très
différente de celle observée dans les unités
défrichées 6 semaines auparavant. Les mauvaises herbes colonisent
donc assez rapidement le sol après sa mise à nu avec une phase de
croissance végétative assez rapide.
III.2.4 Plantain, performance
des cacaoyers et distribution des mauvaises herbes
L'ombrage fourni par le plantain a été
favorable au développement plants installés à racines
nues, cet effet étant plus perceptible dans la classe 0-15 % de
couverture de la canopée, et confirme la nécessité de
l'acclimatation pour les jeunes cacaoyers lorsqu'ils sont transplantés
dans des conditions autre que celles de l'environnement où ils ont
germés. Cette performance serait également une conséquence
de la protection fournie aux cacaoyers par le bananier plantain qui participe
à la protection du système racinaire des jeunes cacaoyers qui se
trouvant dans les premiers centimètres du sol. L'effet de l'ombrage
fourni par le plantain sur le développement des plants installés
par semis direct n'a pas été observé et serait une
conséquence de la non nécessité de l'acclimatation pour
les jeunes cacaoyers dans cette approche de mise en place ; le traumatisme
de mise en place étant par ailleurs absent. L'impact du plantain sur
la biomasse moyenne des mauvaises herbes n'a pas été très
perceptible.
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