CHAPITRE IV. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
Ce travail a permis d'observer le comportement des jeunes
cacaoyers (Theobroma cacao) en association avec un bois
d'oeuvre (Terminalia ivorensis) et une culture
herbacées pérenne (Musa spp.), la stratification des
composantes étant bien différentiée.
L'impossibilité de stabiliser le pourcentage de couverture de la
canopée responsable de l'ombrage comme s'est le cas dans les essais en
station a été mise en évidence et est lié non
seulement à la dynamique de croissance des végétaux, mais
aussi à la saisonnalité et aux attaques des défoliateurs.
Le cacaoyer connue comme une plante d'ombre de par son aire d'origine montre
une assez bonne capacité d'adaptation à l'exposition à la
lumière du soleil ; il n'est donc pas une plante d'ombre typique
bien que l'évolution de ses paramètres de croissance
aérienne ait été meilleur en présence des facteurs
fournissant l'ombrage : Musa spp. et T.
ivorensis. La nécessité de fournir de l'ombrage aux
cacaoyers étant ainsi établis, il serait souhaitable de
procéder au réglage de l'ombrage en période de pluie
plutôt qu'en saison sèche car c'est pendant la saison sèche
que les cacaoyers ont le plus besoin de la protection des arbres.
Cette étude comme bien d'autres a montré que
l'association cacaoyer-bananier plantain est recommandable puisque sans toute
fois entamer de façon significative la croissance des cacaoyers, le
plantain fourni aux cacaoyers l'ombrage nécessaire pour leur protection
pendant leur jeune âge avant la fermeture complète de la
canopée formée par ceux-ci. Le plantain offre en plus l'avantage
d'être potentiellement source de revenus pour le planteur et est
d'élimination facile lorsque le besoin de son ombrage par cacaoyers
diminue.
Le défrichage à des intervalles de temps
inférieurs à 6 semaines pour une croissance optimale et une
élimination efficace de la concurrence des mauvaises herbes n'est pas
applicable en milieu paysans du fait qu'il exige non seulement une certaine
disponibilité en temps, mais aussi présente un coût en main
d'oeuvre important. Il semble important à la création de toute
jeune cacaoyère, de penser un système dans lequel la strate
herbacée serait dominées par des espèces
améliorantes (plantes de couvertures) ou alors occupée par des
cultures vivrières annuelles dont l'entretien constant profiterait
également aux cacaoyers comme c'est le cas dans les systèmes
taungya.
Une étude économique prenant en compte le temps
nécessaire à l'entretien et visant à comparer la
monoculture du cacaoyer à sa culture en association doit
également être envisagée en vue d'en déterminer de
l'efficacité coût/bénéfices.
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